Un nouveau barrage hydro-électrique sur le fleuve Zambèze au Mozambique, critiqué par des environnementalistes, alimentera à 80% l’Afrique du Sud en 2015, a annoncé l’exploitant.
La construction du barrage de Mphanda N’kuwa, d’une capacité de 1 200 MW, démarrera en janvier 2011 pour une exploitation à partir de mi-2015, a déclaré un porte-parole de la Compagnie hydro-électrique Mphanda N’kuwa, Egidio Leite.
« Un chiffre indicatif » de 80% de la production sera envoyée en Afrique du Sud, a dit le porte-parole, selon des négociations entre le gouvernement du Mozambique et l’opérateur électrique public sud-africain Eskom.
Saturée, l’infrastructure électrique sud-africaine ne parvient pas à suivre l’explosion de la demande depuis plusieurs années, une pénurie qui provoque de fréquentes coupures de courant dans le pays.
« Il y a toujours une négociation en cours », a précisé le porte-parole à propos du chiffre de 80%.
Des responsables mozambicains espéraient que le projet permettrait de développer l’industrie énergétique du pays, l’un des plus pauvres d’Afrique.
Le barrage, d’un coût de 3,5 milliards de dollars (2,5 milliards d’euros) financé par la Banque import-export de Chine, sera édifié sur le fleuve Zambèze, dans le nord-ouest du Mozambique, 60 km en aval d’une des plus grosses centrales hydro-électriques d’Afrique australe, Cahora Bassa.
« Outre les déplacements de populations de fermiers ruraux, Mphanda N’kuwa rendra la restauration du fleuve en aval par une meilleure gestion de Cahora Bassa très difficile », estime toutefois le groupe de défense de l’environnement International Rivers sur son site internet.
La Mphanda N’kuwa devrait rendre en août au gouvernement mozambicain les conclusions de son étude d’impact environnemental.
Source : AFP / 13 juillet 2009 16h30.