vendredi 10 novembre 2006

Le directeur général de la Banque mondiale s’informe sur les effets du sous-investissement dans le secteur de l’électricité en Afrique

M. Juan José Daboub a visité du 26 octobre au 8 novembre 2006 des programmes d’électrification dans sept pays africains.

Pour son premier voyage officiel en Afrique depuis sa prise de fonction, le directeur général de la Banque mondiale a choisi d’aller au contact des réalités de la crise énergétique en Afrique subsaharienne. Un signe fort !


“A l’échelle de cette région, ce sont plus de 550 millions d’individus (trois ménages sur quatre) qui n’ont pas accès à l’électricité. La capacité de production installée, abstraction faite de l’Afrique du Sud, n’est que de 20 000 mégawatts, ce qui est à peu près l’équivalent de celle d’un pays comme la Pologne. Et l’Afrique subsaharienne n’exploite actuellement que 5% environ de son potentiel hydroélectrique, contre 40% pour l’Asie et 80% pour l’Europe.”

Cette crise énergétique freine la croissance et entrave la réalisation des objectifs de développement pour le millénaire. L’irrégularité des approvisionnements électriques réduit la compétitivité des entreprises. Les causes de la crise sont multiples et diffèrent avec les situations nationales : niveaux tarifaires inadéquats, sécheresse, destructions consécutives à des conflits, mauvaise gestion… mais M. Daboub considère de façon plus générale que cette crise résulte aussi d’une certaine désaffection des bailleurs de fonds pour soutenir les investissements en matière d’énergie dans les années 90 et au début de cette décennie.

Une étude de la Banque mondiale estime qu’en Afrique, pour porter le taux moyen d’accès à l’électricité de 24% actuellement à 35% en 2015 et à 47% en 2030, il faudrait investir 4 milliards de dollars EU par an.

A consulter sur le site de la Banque mondiale

René Massé

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