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La lettre du RIAED n°46

La lettre du Riaed …. reparaît !

Quarante cinq lettres mensuelles du Riaed ont été produites jusqu’en avril 2011. Nous avons du cesser sa parution par manque de moyens car il faut bien le reconnaître, il n’est pas toujours évident de trouver les financements nécessaires pour animer de manière régulière et dynamique un portail d’information comme le Riaed.

Cette lettre N°46 inaugure un nouveau cycle de parution (elle sera bimestrielle) avec un nouveau contenu comprenant deux rubriques :

  • Information sur les derniers articles importants enregistrés ;
  • Un focus sur un sujet particulier qui aura fait l’objet d’une animation spécifique au niveau du Riaed ou alors un travail de capitalisation d’un projet de développement. Pour ce numéro, le focus concerne la présentation des prochaines animations thématiques.

Le Riaed a continué ses activités !

Une nouvelle rubrique « projets » présentant des informations sur un sujet, un organisme, un projet en particulier. Cette rubrique devrait se développer dans les prochains mois en fonction de vos propositions. N’hésitez pas à nous contacter !

Le Riaed a désormais sa page Facebook.

La recherche d’information sur le portail a été optimisée avec un moteur de recherche « plein texte » très efficace

En septembre 2013, des animations électroniques thématiques pour un Riaed de plus en plus dynamique et concret

Ces animations permettront aux professionnels intéressés d’échanger sur un sujet particulier pour faire avancer la connaissance sur le sujet traité sur la base d’un partage de savoir-faire, permettre à des professionnels de valoriser leur expertise et ainsi de mieux se faire connaître et synthétiser les échanges sous forme d’une publication électronique. Elles seront pilotées par un ou plusieurs volontaires intéressés. Nous sommes preneurs de candidatures avec des propositions de thèmes d’échange : contact@riaed.net

Trois animations sont prévues à ce jour :

Les biocarburants : nouvel or vert d’un développement local ! On en parle beaucoup, mais au final, quelles expériences ? Quels en sont les potentialités, limites, contraintes, facteurs de réussite ou de blocage, … ? Sujet sera animé par Bruno Legendre

La valorisation énergétique des sous-produits de l’agriculture et des plantes invasives. Ce thème sera piloté par Jérôme Levet, Tourad Ould Sery et Benjamin Trouilleux.

Pertinence, potentialités et contraintes des PPP dans le cadre de l’électrification rurale. Ce sujet sera traité à partir du mois de novembre avec Denis Levy.

Actualités et nouveautés en ligne

L’accès à l’énergie solaire via des solutions de micro-paiement

La finance carbone comme moyen d’accès des plus pauvres à l’énergie

Les grandes entreprises et le BoP (Bas de la Pyramide)

Les paiements pour services environnementaux : de la théorie à la mise en oeuvre, quelles perspectives dans les pays en développement ?

Perub : programme d’électrification rurale dans la région du Brakna (Mauritanie)

Fondation Poweo

Note de décryptage sur la politique internationale de lutte contre le changement climatique à l’issue de la Conférence de Durban

Autour du Monde d’Agir : une étude-action sur le « business inclusif »

Le Réseau Moyenne Tension avec Neutre Effectivement Mis à la Terre (MALT)

Etude de cas : L’accès à l’énergie par des mini-réseaux alimentés par des centrales biogaz (moteur biomasse pur)

Un accompagnement professionnel pour votre projet 

Job Union européenne

Il s’appelait René Massé, il avait 64 ans. Un pionnier et un fidèle du développement. Il avait pris sa retraite en 2008, il vient de faire son dernier voyage le 24 octobre 2012.

René faisait partie de ces personnes qui ont développé le secteur de l’énergie dans les pays en développement. Son parcours professionnel l’avait conduit dans de nombreux pays pour travailler principalement sur deux sujets qui lui tenaient tant à cœur : la problématique des combustibles domestiques et l’électrification rurale.

En 2006, il a été une des chevilles ouvrières du développement du Riaed et fait qu’aujourd’hui ce portail est très visité. Il s’appelait René, il nous a quitté il y a quelques mois et nous tous qui l’avons côtoyé gardons en mémoire son grand sourire, sa gentillesse, et son talent de grand professionnel, toujours respectueux des autres.

Electrification solaire d’écoles et centres de santé ruraux à Bané (Burkina Faso)

ONG/collectivité : Comité de jumelage de la communauté de communes de la Rive gauche de la Vienne (37) avec Bané. Partenaires locaux : commune de Bané, entreprise TMAGESSE, associations de parents d’élèves et comités de gestion, infirmiers, matrone, instituteurs. Aide fondation POWEO : 12292 €. Autres financeurs : communauté de communes, Région Centre, CDC.

Contexte  :

La communauté de communes de la Rive gauche de la Vienne regroupe 9 communes rurales d’Indre-et-Loire, près de Chinon (France). Depuis 1996, elle est jumelée avec la commune de Bané, au sud de Tenkodogo, au sud-est du Burkina Faso. Les 22 villages de la commune de Bané, soit environ 25000 habitants, sont éloignés les uns des autres et reliés par des pistes pas toujours très praticables. Depuis 1997, le comité de jumelage contribue à l’amélioration des équipements de ces villages dans le domaine de la santé et de l’éducation : construction de 9 salles de classes, réhabilitation de 7 puits-forages, fournitures scolaires pour les écoles, aide de première nécessité aux 3 dispensaires, construction d’une maternité. L’électricité est absente de ces villages, à 45 minutes de voiture d’un hôpital…mais il n’y a pas de voiture dans les villages : rallier l’hôpital se fait à pied, en vélo, en moto. D’où l’importance vitale des équipements de santé de base. Le comité de jumelage a sollicité la fondation POWEO à 4 reprises pour l’électrification d’écoles et centres de santé.

Objectifs : • accroitre la fréquentation des écoles • favoriser l’alphabétisation des adultes • améliorer la prise en charge des malades et des femmes enceintes

Résultats :

– 2009 : Electrification solaire du dispensaire-maternité d’Oumonghin. L’installation de 2 x 50Wc par l’entreprise TMAGESSE de Tenkodogo permet d’éclairer 12 points lumineux 4 heures par jour (10 x 6 W pour l’hospitalisation, 1x 11 W pour la salle d’accouchement, 1×11 W pour les consultations). Fin 2010, l’accoucheuse comptait 339 accouchements depuis le début de l’année et l’infirmier chef dénombrait plus de 3900 consultations.

– 2010 : Electrification de l’école de Nai. Nai est un village particulièrement difficile à atteindre et n’a, comme installations pérennes, que son école de 3 classes, un logement d’instituteurs et un puits. Les 150Wc installés en novembre 2010 par TMAGESSE alimentent 12 points lumineux pour l’éclairage de l’école et de sa cour. L’installation n’a pas posé de problème, une formation à la maintenance des panneaux et des batteries a été donnée aux instituteurs. Et c’est une révolution au village, le premier éclairage fût magique : Nai, village inconnu de tous, a l’électricité !

– 2011 : La même installation a été réalisée pour le village de Saodin, encore plus difficile d’accès et qui compte aussi 3 salles de classes.

A la demande des parents d’élèves, le comité de jumelage électrifie les salles de classes construites pour répondre à plusieurs besoins :

  • les cours d’alphabétisation en soirée pour les parents, principalement les femmes, qui veulent apprendre les bases de la lecture, de l’écriture et du calcul. Les écoles de Nai et Soadin ont mis en place ces cours du soir dispensés par les instituteurs. Moyennant une cotisation de 500 CFA/an, une trentaine d’adultes dans chaque village suivent ces cours 3 soirs par semaine.
  • les devoirs et cours du soir des élèves. Il fait nuit à 18 h, il n’y a pas d’électricité dans ces villages, les lampes à pétrole sont utilisées avec parcimonie. Alors, pour pouvoir faire leurs devoirs, l’électrification d’une salle de classe est l’idéal et une étude surveillée par les instituteurs se met en place : nombre d’élèves reviennent le soir pour travailler leurs devoirs, demander des explications complémentaires aux instituteurs. De plus, compte tenu des programmes scolaires particulièrement chargés, les instituteurs organisent des cours le soir et avancent leur programme. En fin d’année, des cours sont également organisés pour préparer les examens pour l’entrée au collège. Le taux de présence aux études surveillées et cours du soir atteint 90 à 100 % des élèves pour les plus grands.
  • soutien de l’Inspection de l’enseignement de base. Le travail des instituteurs est particulièrement suivi au Burkina-Faso. Ils sont fréquemment contrôlés et les résultats aux examens sont suivis par leur hiérarchie. Pour chaque instituteur, être le meilleur signifie meilleure note et donc prime. Leur intérêt est grand à avoir les meilleurs élèves, les faire travailler plus, les suivre le soir, les motiver et avancer sur les programmes.

– 2012 : Electrification de 6 écoles. Comme on l’a vu à Nai et à Saodin, électrifier une classe par village signifie donner plus de chance aux enfants de réussir leur apprentissage scolaire, apprentissage déjà difficile dans la journée avec des classes à effectifs impressionnants ! Cela signifie aussi pour les parents acquérir des bases. Les autres villages de la commune de Bané sont donc devenus aussi demandeurs de panneaux solaires, afin de bénéficier de cette aide scolaire. Pour répondre à cette demande le comité de jumelage a décidé de réduire le nombre de points lumineux par école pour équiper 6 villages supplémentaires. Chaque nouveau village est équipé d’1 panneau de 50W et de 6 points lumineux.

La pérennité de ces équipements est favorisée par l’engagement de la commune, des associations de parents d’élèves et du comité de gestion, la relative proximité de l’installateur et de la coopération engagée sur la durée entre les 2 groupements de communes.

http://les-pistes-de-bane.over-blog.com/

Production de légumes bio à l’école de Kaydara (Sénégal)

ONG/collectivité : SIDI. Partenaires locaux : Jardins d’Afrique, Kayer. Aide fondation POWEO : 15500 €. Autres financeurs : Jardins d’Afrique

Contexte :

La SIDI (Solidarité Internationale pour le développement et l’investissement) travaille depuis 15 ans avec des organisations paysannes et des ONG au Sénégal. Dans le Sine-Saloum, elle aide les actions locales pour l’emploi des jeunes, la valorisation des produits agricoles et le recours aux énergies renouvelables (création d’une « chaîne » de restaurants solidaires, aide à la vente des produits agricoles…).

A la ferme-école agro-écologique de Jardins d’Afrique (Kaydara, Communauté rurale de Fimela, région de Fatick), les stagiaires, à travers leurs travaux pratiques, produisent et vendent des légumes « bio ». Les recettes contribuent au fonctionnement de l’école et constituent un petit capital pour leur installation comme maraîchers.

Objectif :

Mettre en place une station de pompage solaire pour l’irrigation de la ferme-école agro-écologique de Kaydara.

Résultats :

La station de pompage comprend :

  • Le puits de 4 m de diamètre et 6,30 m de profondeur
  • Le château d’eau surélevé de 20 m3
  • 4 panneaux solaires (640W/24V) qui alimentent 1 pompe solaire pour remplir le château d’eau
  • 6 robinets répartis sur les 4 côtés du château d’eau à une distance de 15 mètres
  • une conduite d’eau de 100 m qui relie la station de pompage à la Ferme-école.
  • 4 000 m2 sont maintenant arrosés sans « huile de coude » : le château d’eau est plein le matin. L’eau est utilisée durant les premières heures du jour, et au fur et à mesure de cette utilisation, l’énergie du soleil permet de le remplir de nouveau en environ 3 h. L’ensemble permet donc d’augmenter et de sécuriser la production maraîchère de la ferme-école.

L’installation solaire a été réalisée par KAYER, atelier solaire créé par l’UGPM (union des paysans de Meckhé) et devenu aujourd’hui une entreprise autonome avec l’aide de la SIDI et de Schneider-Electric.

La 1ère promotion de jeunes agriculteurs formés à l’école de Kaydara est sortie en mai 2010 après 3 ans de formation.

www.sidi.fr

Une école familiale rurale économe en énergie (Mozambique)

ONG/collectivité : ESSOR. Partenaires locaux : association des parents d’élèves, diocèse, fédération des EFR. Aide fondation POWEO : 25 000 €. Autres financeurs : ONG belge DISOP, Fondation Provictimis, CFSI, ESSOR.

Contexte :

ESSOR travaille depuis 2005 sur le district de Nacala, et développe un projet de formation agricole auprès d’un public de 350 femmes rurales, basé essentiellement sur l’expérimentation et l’analyse.

Pour assurer une pérennité en termes de formation, ESSOR a travaillé à la mise en place d’une école technique agricole, sur le modèle des Maisons familiales et rurales, une « EFR » (la fédération des EFR du Mozambique compte déjà 11 écoles). En 2007, 25 familles créent une association de parents d’élèves et le diocèse met le terrain à disposition.

Objectif :

Electrification, pompage solaire et construction de foyers économes en bois pour la nouvelle école agricole de Nacala au nord du Mozambique.

Résultats :

L’école a été construite par l’association des parents en 2009, avec 6 bâtiments fabriqués et montés en briques de terre compactée. De grandes ouvertures ont été faites pour favoriser l’éclairage et la ventilation. Les eaux de pluie sont récupérées dans 2 citernes pour les usages non alimentaires.

L’électrification a été réalisée par une entreprise mozambicaine : 10 panneaux solaires de 120 W et 12 batteries de 519 Ah pour des besoins évalués à 2600 Wh/jour. Le forage est équipé avec une pompe Grundfos alimentée par 650 W solaire.

L’EFR a été inaugurée en avril 2010 et la formation a commencé avec une 1ère promotion de 6 filles et 13 garçons. Elle accueille dans un premier temps des élèves de 14 à 18 ans, en régime d’alternance ; dans un second temps elle deviendra aussi un centre de formation pour adultes.

www.essor-ong.org

Lampadaires solaires pour l’apiculture et les écoles (Burkina Faso)

ONG/Collectivité : LAAFI. Partenaire local : Coopérative Wendpuiré. Aide Fondation POWEO : 25600 €. Autres financeurs : Emotique (Espagne), Le Relais, Lumila, Ithemba.

Contexte :

Créée en 2001 par quelques amis du Burkina Faso, Laafi agit dans la région de Koudougou : parrainage d’enfants, soutien à l’artisanat local, centre culturel et soutien de la coopérative apicole Wendpuiré.

Cette coopérative, soutenue par Le Relais (groupe Emmaüs), développe la production de miel dans la région de Koudougou depuis 2003. La récolte était de 1400 kg la 1ère année. En 2011 plus de 1600 apiculteurs(trices) ont récolté plus de 80 t vendues au Burkina Faso et dans les pays voisins.

Problème technique : le miel doit être collecté la nuit car les abeilles sont agressives, mais l’éclairage avec la lampe à pétrole ou la torche est dangereux (brûlures, feux de brousse), incertain (lampes ou piles de mauvaise qualité tombent en panne au milieu de la récolte !) et conduit souvent à un miel de mauvaise qualité, avec des impuretés et donc des refus d’achat par la coopérative.

Objectif :

Equiper les groupements apicoles villageois avec des lampadaires solaires.

Résultats :

Les 6 premiers villages équipés ont fourni lors de la petite miellée d’octobre 2010 une production de miel qualitativement meilleure et quantitativement plus importante que les années antérieures (globalement, plus de 50 % du miel vendu). Au total 30 villages étaient équipés pour la grande miellée d’avril 2011.

Pour ces 30 villages, le nombre de ruches a augmenté de 3% par rapport à avril 2010, mais la production a progressé de 26% en moyenne. Cette progression est, au moins en partie, le résultat de l’éclairage de la récolte et du tri (d’autres facteurs interviennent comme le remplacement des ruches traditionnelles par des ruches modernes).

Autre avantage du lampadaire pour la récolte : il attire les abeilles qui, ainsi, ne piquent pas les combinaisons de protection des apiculteurs, conservent leur dard et ne meurent pas.

Sur le plan social, les lampadaires sont aussi utilisés pour permettre aux élèves de réviser leurs leçons hors période de récolte, ou pour des fêtes ou cérémonies privées (location aux habitants moyennant une contribution pour l’entretien). De ce fait, les groupements apicoles trouvent une légitimité plus grande aux yeux de la population et le nombre de membres augmente. Les lampadaires (panneau PV de 20 Wc, lampe à led de 9W) sont montés dans l’atelier de Wendpuiré à Koudougou par 2 employés de Wendpuiré formés à cet effet. Les groupements apicoles reversent 5% de leur chiffre d’affaires pendant 3 ans pour autofinancer l’augmentation du parc de lampadaires. 40 autres lampadaires sont en cours de montage pour la grande miellée d’avril 2012.

Ces 2 premières années de fonctionnement ont montré l’intérêt de l’éclairage pour améliorer à la fois la récolte de miel et la vie dans les villages. Des modifications sont en cours pour faciliter la manipulation des lampadaires, augmenter la durée de vie des batteries, soumises à dure épreuve compte tenu de la chaleur, et favoriser la pérennité de ces investissements.

www.laafi.com

Séchage solaire des mangues et autres fruits (Mali)

ONG/collectivité : SOLAFRIKA. Partenaires locaux : coopérative des moniteurs d’escalade de Siby. Aide fondation POWEO : 10300 €. Autres financeurs : Solafrika

Contexte :

Au Mali, les mangues sont abondantes en fin de saison sèche mais seulement 20 % sont consommées. Dans la zone touristique du Mandé, la coopérative des moniteurs d’escalade a décidé de s’associer avec l’ONG SOLAFRIKA pour valoriser ces fruits.

La coopérative Djiguiya a été créée en 2008, une 1ère phase de test a donné entière satisfaction.

Objectif

Passer à une échelle plus importante en augmentant le nombre de séchoirs et en professionnalisant la commercialisation.

Résultats :

4 séchoirs solaires ont été construits en avril 2010 par les artisans locaux pour sécher environ 600 mangues tous les 4 jours de mars à juin. En 2011, 3 nouveaux séchoirs ont été construits. 11 personnes participent à la coopérative.

En 2011, plus de 1 T de fruits frais ont été achetés et transformés en 150 kg de fruits secs, l’écoulement est satisfaisant : il y a rupture de stock début 2012 (avant la nouvelle saison). Les mangues séchées et mises sous vide sont vendues :

  • un peu aux populations locales, pas habituées à ce produit, ni à payer pour acheter des mangues
  • un peu aux boutiques de Bamako, mais il est difficile de pénétrer ce marché où on marchande beaucoup et où les marges sont trop faibles
  • principalement aux touristes férus d’escalade ou de randonnée dans cette région. Des visites de l’atelier sont organisées pour les attirer !

Des analyses ont été réalisées pour évaluer la teneur en vitamine A de ces fruits séchés :

  • La teneur en all-trans b-carotène est de 34,45μg / gramme de produit.
  • La teneur en 13-cis-carotène est de 12,87μg / gramme de produit.

L’activité pro-vitamine A est égale à 8 314 μg d’équivalent rétinol / kg de produit. Ce qui représente une quantité importante. La consommation de mangues séchées peut donc aider à pallier les déficits en vitamine A.

SOLAFRIKA poursuit son appui à la coopérative et entreprend des démarches pour l’exportation avec des opérateurs du « commerce équitable ». Le séchage est maintenant étendu aux ananas.

www.solafrika.com

Petite centrale hydroélectrique à Ambodirafia (Madagascar)

ONG/Collectivité : Solidarité Entraide Madagascar. Partenaires locaux : FANILO, FENIMA. Aide Fondation POWEO : 12000 €. Autres financeurs : Rotary club, Terre des Hommes-Haut Rhin, ESF Alsace, Electricité de Strasbourg, SEM, diverses entreprises d’Alsace.

Contexte :

Ambodirafia est un des 30 villages de la commune de Vohidroa, sur la côte Sud-Est de Madagascar ; c’est une région enclavée, montagneuse et humide à 70 km au nord de Mananjary. L’économie de subsistance est basée sur la culture traditionnelle du riz, la cueillette de fruits et légumes et le petit élevage. Le pétrole lampant est la seule source de lumière pour la plupart des ménages.

Objectif

Fournir une source de lumière aux 1 000 villageois mais aussi favoriser la création d’activités génératrices de revenus grâce à la mise en place d’ateliers électrifiés et grâce à l’allongement du nombre d’heures travaillées.

Résultats :

Après une étude socio-économique en 2007 et la création de la coopérative de gestion FENIMA en 2008, les travaux ont démarré : creusement et aménagement du canal d’amenée par les villageois sur 350 m et conduite forcée de 900 m avec un dénivelé de 120 m.

La fondation POWEO a été sollicitée pour l’installation de la turbine de 20 kVA et du réseau de distribution (1200 m). Ces travaux ont été réalisés en 2011.

Le groupe turbine Pelton – Alternateur peut fournir une énergie électrique d’environ 13 kW sous une tension triphasée de 400 Volts et/ou 3 x une tension monophasée de 230 Volts. SEM a fait le choix de disposer d’une tension triphasée pour alimenter de petites machines (décortiqueuses, machines de menuiserie, etc.), les moteurs triphasés étant beaucoup plus robustes que les monophasés (pas de condensateur de démarrage). En avril 2011, une liaison provisoire a été installée entre la centrale et le village. Connectés par un câble sur une distance de 600 mètres, les poteaux installés dans les rues du village ont été équipés d’une ampoule. Enfin en septembre 2011, la microcentrale hydraulique a été connectée de manière définitive au village.

Les branchements privés dans les cases du village se font au fur et à mesure des adhésions à la coopérative FENIMA. En novembre 2011, plus d’une vingtaine de ménages étaient déjà abonnés, soit environ 250 personnes. L’objectif de 1 000 personnes sera sans doute atteint au printemps 2012. A fin 2011, un atelier de recharge de batteries fonctionne pour les clients hors réseau, les ateliers agro-alimentaires (presse à huile, décortiqueuse pour le riz) devraient être créés en 2012.

La mise en place des équipements s’accompagne de la formation technique des personnes du village chargées de la gestion et de l’entretien : la coopérative FENIMA et les techniciens. Un volontaire, représentant de SEM, accompagne ces personnes dans cette phase délicate de mise en exploitation.

http://semada.org

Microfinance, microfranchise et réchauds améliorés (Burkina Faso)

ONG/Collectivité : Entrepreneurs du Monde. Partenaires locaux : institutions de microfinance (Micro Start, AsIEnA et LSK). Aide Fondation POWEO : 80000 €. Autres financeurs : fondation Ensemble, fondation Amisse, fondation Terra Symbiosis, fondation d’entreprise de L’Occitane

Contexte

Le modèle de foyers améliorés Roumdé, économes en bois ou charbon de bois et développé par la GIZ-Fafaso (coopération technique allemande), est fabriqué depuis 2006 par des artisans burkinabé et vendu à plus de 400000 exemplaires. Mais la diffusion de foyers se heurte au coût de l’investissement initial pour les utilisatrices.

Objectif

Organiser une filière de production et de vente de réchauds améliorés à bois, ou à gaz, pour les ménages et les artisanes. En particulier en incitant la microfinance à développer des produits financiers adaptés à ces équipements et, à partir de 2012, en favorisant la distribution.

Résultats :

Dans les régions de Ouagadougou, Koudougou, Diédougou, Banfora et Tenkodogo, en collaboration avec GIS-fafaso, les artisans maçons ou soudeurs et de nouveaux distributeurs ont été aidés pour favoriser l’équipement en foyers améliorés Roumdé ou en réchauds à gaz des ménages mais aussi des restauratrices grandes consommatrices de bois. La moitié du budget a été consacrée à un apport en capital aux institutions de microfinance pour des micro-crédits spécifiques « réchauds améliorés ».

A fin 2011,

  • 3200 personnes ont été sensibilisées
  • 279 artisans formés à la gestion
  • environ 5000 réchauds améliorés bois/charbon et 800 réchauds à gaz ont été octroyés, représentant, sur la durée de vie de ces réchauds, des économies estimées à environ 20000 jours de cuisson pour les utilisatrices.

C’est donc une économie de temps, mais aussi de bois, d’argent, et beaucoup moins de fumées inhalées par les femmes, et les enfants qui les accompagnent.

Il apparait toutefois que ni les artisans, ni les institutions de microfinance ne sont spécialisés et bien organisés pour la distribution proprement dite (stockage, relations-clients, promotion…), c’est finalement le personnel d’EdM qui devait réaliser ces tâches.

En 2012, EdM va donc mettre l’accent sur cette activité de distribution en favorisant la création d’une boutique-relais et de micro-entreprises franchisées dans la région de Diédougou. La fondation POWEO poursuit son soutien.

www.entrepreneursdumonde.org

Kolpot Fötökanté, cuiseurs à bois économes (Guinée)

ONG Bolivia-Inti-Sud-Soleil. Partenaires locaux : APEK. Aide Fondation POWEO : 25000 €. Autres financeurs : Union européenne, CDC-Climat, Coopération-Atlantique

Contexte

En Guinée maritime, le bois et le charbon de bois proviennent de zones éloignées de 50 à 200 km des villes. En milieu rural, la collecte disparaît et le bois acheté pour les besoins vitaux de cuisson représente environ ¼ du budget alimentation.

Objectif

Production, diffusion et promotion de l’usage de 4 000 cuiseurs à bois économes pour des ménages de la région de Kindia (3 ans).

Résultats

Le projet est lancé début 2010 malgré une situation politique difficile : sensibilisation-information, formation de 10 artisans, contrôle-qualité, formation d’une équipe locale, tests de consommation de combustibles, promotion, « SAV ». Ces cuiseurs de type « Rocket Stove » sont plus coûteux que les foyers améliorés « classiques » mais permettent des économies de bois plus importantes.

20 artisans-forgerons ont été formés à la fabrication du cuiseur à bois économe, rebaptisé le Kolpot Fötökanté (« le cuiseur qui préserve la forêt »).

Dans le contexte d’extrême pauvreté dans lequel se trouvent les guinéens, le prix de lancement a été fixé à 5€ (avec un niveau de subvention supérieur à 50%) mais il a été précisé à tous les interlocuteurs que le prix sera sujet à modification.

Les 3 animatrices de l’APEK (association pour la promotion économique de Kindia) se sont approprié ce cuiseur qu’elles sont chargées de promouvoir. Enfin une démarche de labellisation carbone est engagée.

A fin 2011, plus de 1600 cuiseurs ont été produits, 70 femmes sont actives sur 10 points de vente et 18 forgerons sont opérationnels. Le nouveau cuiseur obtient une économie de bois de 55% en comparaison du foyer traditionnel « 3 pierres », soit 4 kg de bois en moins par ménage par jour. Un contrôle-qualité valide chaque cuiseur avant sa mise en vente. La fondation POWEO poursuit son soutien pour un objectif de 2500 cuiseurs supplémentaires en 2012.

www.boliviainti-sudsoleil.org

Electricité éolienne pour le Centre de production de semences d’Agnarafaly (Madagascar)

MADAGASCAR, extrême Sud

  • ONG/Collectivité : GRET www.gret.org
  • Partenaire local : collectivités
  • Aide fondation POWEO : 20000 €
  • Autres financeurs : Union européenne

Contexte

Située dans le district d’Amboasary, la station d’Agnarafaly produit des semences adaptées (maïs, sorgho, légumineuses) pour les agriculteurs de l’extrême sud de Madagascar. Elle est équipée d’un système d’irrigation, d’un magasin de stockage de 60 tonnes et d’une maison pour le personnel. Objectif : électrifier la station de semences par l’installation d’une éolienne de 1,4 kW

Résultats :

L’éolienne FORTISS Passaat 1.4 kW a été installée début 2010 sur un mât haubané de 18m de haut. L’installation et la maintenance sont assurées par le représentant local de l’entreprise malgache The Sun and Wind Factory. Une petite formation technique théorique a été donnée pour la gestion de l’installation en cas de cyclone (abaissement de l’éolienne) et dans les opérations courantes de charge.

La force du vent fait tourner les pales de l’éolienne et produit de l’électricité triphasée en 24 V. La puissance varie avec le vent et peut atteindre 1400 W. Ce courant est stocké dans 6 batteries de grande capacité (autonomie de 7 jours de consommation d’électricité). Le boîtier de contrôle réceptionne le courant en 24 V et affiche le niveau de charge venant de la turbine et celui dans les batteries. Ensuite le convertisseur convertit le courant 24 V et délivre une puissance atteignant 800 W en 220 V.

Le courant 220 V passe par le disjoncteur et va alimenter les 5 pièces du bâtiment du personnel (6 prises, 5 ampoules intérieures et 3 ampoules extérieures) 24h sur 24. De ce fait, le personnel peut travailler avec un ordinateur et une imprimante sans compter les autres avantages (chargement batteries téléphones portables des équipes). Toutes les données brutes de la station de semences, relevées manuellement, peuvent être désormais saisies et traitées par ordinateur sur place.

Les besoins de la station sont estimés à 2000 Wh/ jour pour une production du système de 2880 Wh/jour en janvier-décembre à 5000 Wh/jour en octobre. Il était prévu la vente des excédents d’énergie aux 5000 habitants de la zone sous forme de recharge de batteries mais cela n’a pas encore été mis en place en raison de l’insécurité qui règne dans cette région.

www.gret.org