Le 1er Juillet de 10h à 12h (CEST PARIS) en visioconférence
Le SER et l’ADEMEpilotent depuis 2018 un groupe de travail regroupant l’ensemble des acteurs français de l’accès à l’énergie hors-réseau : ONG, entreprises, bailleurs de fonds, laboratoires de recherches, … Dans ce cadre, un sous-groupe de travail a été constitué en vue de travailler sur les enjeux de la capitalisation. L’animation de ce sous-groupe de travail a été confié au réseau CICLE, à Lianes coopération et à la Fondation Energie pour le Monde.
Le sous-groupe de travail « capitalisation et partage d’expérience » propose aux acteurs du domaine de l’accès à l’énergie hors-réseau une série d’atelier de capitalisation. Ces ateliers sont un espace de réflexion et d’échanges visant à transformer les expériences d’acteurs engagés en connaissances diffusables dans l’objectif de développer un savoir-faire français en matière de « off-grid ».
Les ateliers sont ouverts aux entreprises, ONG, bailleurs de fonds et institutions publiques du secteur. Chaque atelier est centré sur une thématique définie au sein du GT. La thématique sera abordée au travers d’un travail de récit basé sur des expériences d’acteurs et de réflexion collective. Chaque thématique fera l’objet d’une fiche de capitalisation. La première thématique abordée concerne « les risques liés au modèle d’affaire » elle viendra nourrir le sous-GT « Financement » dans ses travaux.
Le rapport alerte sur la trajectoire actuelle qui ne permettra pas en l’état d’atteindre l’ODD 7 en 2030, avec, entre autres, un creusement des inégalités entre l’Afrique subsaharienne et le reste du monde : « L’accès universel à l’énergie durable restera hors de portée tant que les inégalités n’auront pas été aplanies, indique le rapport Tracking SDG7. Des solutions durables doivent être proposées aux pays africains en retard en matière d’accès à l’énergie ».
Le rapport préconise une forte mobilisation internationale des financements, en particulier publics, pour l’accès à l’énergie en privilégiant les énergies renouvelables et en visant les pays et populations les plus vulnérables.
La pandémie de COVID-19 est indiquée comme ayant eu plusieurs effets : appauvrissement de la population dans plusieurs régions du monde risquant ainsi de remettre en cause les gains d’accès récents, couplé à une plus grande frilosité des investisseurs. De plus, durant cette pandémie, a été souligné l’importance de l’accès à l’électricité pour la santé mondiale et a démontré la résilience des énergies renouvelables, en particulier solaire.
Graphique ES.1 : Indicateurs primaires des progrès mondiaux vers les cibles de l’ODD 7
L’infographie résumé :
En se centrant sur l’électricité :
Selon le rapport, 759 millions de personnes étaient sans accès à l’électricité en 2019 (contre 789 millions en 2018). Un chiffrage légèrement différent de celui publié par l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) (770 millions pour 2019), en raison e méthodologies différentes employées : la Banque mondiale utilise des sondages réalisés auprès de la population tandis que l’AIE utilise des données issues surtout des entreprises (compagnies nationales d’électricité).
Le taux d’accès à l’électricité est à son niveau le plus élevé : 90 % de la population mondiale a accès à l’électricité en 2019 (contre 83 % en 2010, soit plus de 1 milliard de personnes ayant gagné accès à électricité durant les dix dernières années). Cependant au rythme actuel l’objectif d’universalisation de l’accès à l’électricité d’ici à 2030 ne sera vraisemblablement pas atteint, privant ainsi environ 660 millions de personnes d’électricité. Pour atteindre cet objectif il semblerait que le taux d’accès en Afrique Subsaharienne triple entre 2020 et 2030, avec 85 millions de nouvelles personnes ayant accès à l’électricité par an. Le manque d’accès à l’électricité y est particulièrement prononcé : en effet 54 % de la population n’y a toujours pas accès. Dans les pays avec les taux les plus faibles d’accès on retrouve, entre autres, le Burkina Faso en 4eme position avec 80 % de sa population sans accès en 2019 et Madagascar en 6ème position (environ 75%).
En Afrique Subsaharienne, la pandémie de COVID-19 risquerait même d’impacter les progrès avec 30 millions de personnes estimées qui auraient perdu accès aux services d’électricité de base en 2020 pour des raisons financières.
L’écart entre le taux d’accès à l’électricité dans les zones rurales et les zones urbaines reste prégnant. Bien que le taux d’accès a progressé rapidement dans les zones rurales, 84 % de la population n’ayant pas accès à électricité résiderait en zone rurale en 2019 (85 % en 2018).
L’électrification au moyen de solutions renouvelables décentralisées (systèmes solaires domestiques (SHS) ou mini réseaux) a connu un essor signifiant : en 2019, 105 millions de personnes y avaient accès, par rapport à 85 millions en 2016 (GOGLA 2020), dont 49 % en Afrique Subsaharienne. Le nombre de personnes raccordées à des mini réseaux a plus que doublé entre 2010 et 2019, passant de 5 millions à 11 millions d’individus. Ces solutions sont confirmées par le rapport comme la solution la moins coûteuse pour couvrir les besoins de la moitié des personnes sans accès à l’électricité d’ici 2030.
Graphique 1.15 : Part des personnes connectées dans le monde à des solutions solaires hors réseau en 2016 et en 2019
La place des énergies renouvelables (EnR) continue de grossir dans le mix énergétique mondial, avec 260 GW installés en 2020, dépassant la croissance de 2019 de 50 % malgré la pandémie de Covid-19 (IRENA 2021). En 2018, pour la première fois, une majorité de ces capacités EnR a été installée dans les pays en développement (IRENA 2019), avec une croissance du solaire de 72 % depuis 2010. L’énergie solaire a maintenant surpassé la biomasse pour devenir la troisième source d’énergie renouvelable dans le monde.
Focus sur les financements :
Le rapport met en lumière le besoin d’un appui financier et politique fort pour espérer atteindre l’ODD 7 en 2030, en consacrant pour la première fois un chapitre entier aux financements publics internationaux en faveur des énergies renouvelables : privé et public confondus. L’investissement devrait ainsi fortement augmenter, passant de 300 milliards de dollars annuels à une fourchette comprise entre 550 et 850 milliards par an d’ici à 2030.
Parmi les pays donateurs de financements publics l‘Allemagne est largement en tête avec 2,1 milliards de dollars en 2018. Les flux vers les pays en développement à l’appui des énergies propres et renouvelables ont atteint 14 milliards de dollars en 2018, en recul de 35 % par rapport au montant record de 2017 (avec 21,9 milliards de dollars enregistrés). 20 % seulement de ces ressources étaient destinées aux pays les moins avancés, pays ayant plus de difficultés pour d’atteindre les objectifs de l’ODD 7.
Les financements publics sont particulièrement proéminents dans le financement des solutions renouvelables hors réseaux avec 32 % en moyenne sur la période 2013-2018. Cependant la part allouée au financement des projets hors réseaux reste presque négligeable : seulement 1% des investissements est en faveur de l’accès à l’énergie dans les pays peu électrifiés (IRENA et CPI 2020).
Graphique ES.9 : Flux financiers publics internationaux (engagements) vers les pays en développement pour soutenir les énergies propres en 2000-2018 par technologie (aux prix et taux de change de 2018).
Autres chiffres intéressants:
364 millions de personnes vivant dans des états fragiles ou en guerre étaient sans accès à l’électricité en 2019 (5 millions de plus qu’en 2010). Plus de 90 % des réfugiés vivant dans des camps souffrent toujours d’un accès limité à l’électricité (UNHCR 2021).
En 2019, les emplois dans le secteur des énergies renouvelables sont montés à 11,5 millions (IRENA 2020c), dont 32 % occupés par des femmes. Des études menées dans plusieurs régions du monde indiquent que les femmes ont 9 à 23 % plus de chances de trouver un emploi que les hommes si elles ont un accès à l’électricité (Rewald 2017).
Les chiffres d’accès à l’électricité par pays sont disponibles dans les dernières pages du rapport (à partir de p.185), n’hésitez pas à les consulter.
Le réseau Cicle, avec l’appui de la Fondation Energie pour le Monde et d’Experts Solidaires, organisait le 11 Mai 2021, un atelier visant à promouvoir la mise en place de solutions d’électrification rurale dans les pays en développement. Cicle est un réseau de coopération multi-acteurs qui s’engage à faciliter et promouvoir les actions de coopération internationales pour l’accès à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable. C’est le programme du pS-Eau qui traite de l’accès aux services énergétiques !
Le samedi 05 Juin 2021, c’est la journée mondiale de l’environnement. Dans un contexte de changement climatique, de bouleversement des écosystèmes et de surexploitation des ressources naturelles, il est nécessaire d’agir.
Depuis plusieurs années, des actions concrètes sont réalisées par les membres du réseau Cicle et nous souhaitions valoriser dans cette lettre d’information, trois de ces initiatives : Lettre à télécharger à droite => « voir aussi »
Participez à l’atelier du réseau Cicle pour échanger et débattre des bonnes pratiques et problématiques dans les projets de mini-réseaux !
À propos de cet événement
Le réseau Cicle, avec l’appui de la Fondation Energie pour le Monde et d’Experts Solidaires, organise un atelier visant à promouvoir la mise en place de solutions d’électrification rurale dans les pays en développement.
Vous pourrez assister à des retours d’expériences de spécialistes et participer activement aux discussions pour faire avancer et mutualiser nos connaissances en matière de mini-réseaux
Inscrivez-vous vite car les places sont limitées.
Au programme:
Introduction: Retour d’expériences de l’étude REX*, une étude de capitalisation de 16 projets d’électrification rurale par mini-réseaux, réalisée par le bureau d’études MARGE et financée par la Fondem.
Première thématique d’échange: Comment composer avec les différents calendriers de projets et comment les harmoniser (conception, phasage du projet, renforcement des capacités, investissement, suivi évaluation) ?
Seconde thématique d’échange: Quelles bonnes pratiques permettent de favoriser le développement économique et social après un projet d’électrification rurale par mini-réseaux ? Quels sont les facteurs de risque ?
Le MEAE (DDD) et le MEFR (DGT) avec le support de l’AFD ont créé le Fonds d’innovation pour le développement (FID) dont le premier appel à projet vient d’être lancé sur son site https://fundinnovation.dev/formulaire-de-candidature/
Ce Fonds est une initiative novatrice visant à soutenir toutes les structures (institutions de recherche, gouvernements, ONG, entreprises privées, etc.) qui innovent pour lutter contre la pauvreté, en valorisant les approches scientifiques rigoureuses qui ont le potentiel d’accélérer des innovations à haut potentiel d’impact, et transformer les politiques de développement. Il s’ouvre à des innovations dans tous les secteurs et encourage les propositions portant sur l’éducation, la santé, le changement climatique et l’égalité de genre, thématiques prioritaires de l’aide française. Il soutient tout projet d’innovation visant des pays à revenu faible ou intermédiaire, avec une attention particulière pour les 19 pays pauvres prioritaires de l’aide française. Annoncé par le Conseil présidentiel pour le développement en décembre, ce nouveau dispositif vient renforcer et compléter les outils français de l’aide publique au développement, en offrant des subventions flexibles, des décaissements rapides, y compris pour de petits montants, et en permettant une prise de risque consubstantielle à l’innovation. Il s’inscrit également en cohérence avec les orientations fixées dans le projet de loi relatif au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales, actuellement soumis au Parlement, qui acte un partenariat renouvelé avec les pays partenaires, notamment africains, et avec tous les acteurs du développement concernés en France.
Le réseau Cicle vous partage la newsletter de Lagazel, entreprise française de fabrication de lampes et kit solaires ! En ce premier trimestre 2021, ils ont relevé trois pistes pour financer vos projets et nous souhaitons les partager avec vous :
Fondation Nexans: un appel à projet spécialisé La Fondation Nexans sélectionnera pour la 9e année consécutive une quinzaine de projets de solidarité internationale dans le domaine de l’accès à l’énergie, avec une attention toute particulière portée sur la pérennité et la mesure des impacts sociaux. Date limite : 24/03/2021Plus d’infos ici !
Des opportunités à saisir près de chez vous … Ville de Besançon, Toulouse Métropole, Département Meurthe et Moselle, Région Ile de France, Nouvelle Aquitaine ou encore Hauts de France… En ce début d’année, nombreuses sont les collectivités territoriales à proposer des solutions de financement pour vos projets solidaires. Voir un exemple de projet ici !
Le programme Earthtalent pour les associations locales Programme de mécénat du groupe familial Bolloré, Earthtalent étudie et soutient des projets d’associations locales qui interviennent auprès de la jeunesse dans tous les pays d’Afrique, tout au long de l’année. L’axe principal d’intervention concerne l’autonomisation de la jeunesse. Plus d’infos ici !
Les Green Solutions Awards sont un concours de solutions durables pour le bâtiment et la ville. Organisés par le réseau Construction21, ils se jouent en France et dans chaque pays. Puis, une finale internationale départage les champions de chaque plateforme.
Il récompense les bâtiments, mais aussi les quartiers et les infrastructures innovantes, avec en particulier deux catégories relatives à l’énergie : « énergie-climats tempérés » et « énergie-climats chauds ».
Découvrez toutes les informations nécessaires pour concourir mais aussi des vidéos sur les lauréats précédents sur le site : https://www.greensolutionsawards.org/
Depuis 2018, l’Observatoire Climate Chance publie chaque année un Bilan mondial de l’action climat par secteur, une analyse des évolutions des émissions de CO2 à l’aune des actions réellement engagées par les acteurs non-étatiques dans 6 secteurs d’émissions : énergie, transport, bâtiment, industrie, déchets et usages des sols.
En 2020, dans le cas de l’énergie il met l’accent sur la restructuration à marche forcée des acteurs de la production d’électricité.
Augmenter l’accès à l’eau et l’assainissement, accompagner la gestion des déchets solides et favoriser la transition énergétique dans les pays en développement font partie des priorités définies par la France dans sa politique d’aide publique au développement.
La situation est alarmante en termes d’accès aux services de base dans de nombreux pays, et les efforts de tous sont nécessaires pour faire face à ces défis.
En mobilisant les 1% solidaires, les collectivités répondent à des besoins primordiaux et avérés. Elles contribuent concrètement au développement des territoires partenaires et à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable.