Dans le cadre de la COP 26 qui se tient actuellement à Glasgow, Électriciens sans frontières organise une table ronde le jeudi 4 novembre à 10h (heure locale) au Pavillon de France aux côtés de l’AIE, d’EDF, de Schneider Electric et de l’Association africaine pour l’électrification rurale – Club ER.
Électriciens sans frontières et ses partenaires s’interrogeront sur l’articulation entre la nécessité d’un accès universel à l’énergie et la lutte contre le dérèglement climatique.
Cela sera aussi l’occasion de revenir sur deux projets majeurs réalisés par Electriciens sans frontières à la Dominique (pour lequel Electriciens sans frontières a reçu le prix de l’ONU pour l’Action climatique à l’occasion de la COP 25) et au Liban.
N’hésitez pas à suivre la table ronde qui sera diffusée en live sur Youtube, et à relayer notre communiqué de presse et nos posts sur les réseaux sociaux (Twitter, Linkedin, Facebook, Instagram).
Dans le cadre du Projet d’appui à la mobilisation des ONG françaises sur le climat (Pamoc), la commission Climat et développement (CCD) de Coordination SUD anime une réflexion collective et pose les bases d’un dialogue institutionnalisé notamment avec les pouvoirs publics et entre les acteurs et actrices Développement-Climat français. La démarche consiste, d’une part, à veiller à la cohérence des politiques publiques françaises dans la mise en œuvre des engagements pris à l’échelle nationale et internationale, d’autre part, à ce que la France fasse preuve d’ambition sur la scène internationale et s’affiche comme un pays moteur de la lutte contre le dérèglement climatique. Les résultats de ces échanges et analyses sont compilés dans un baromètre.
Pour chacune des thématiques couvertes, le baromètre examine le degré d’intégration du « prisme climatique » dans les cadres stratégiques et initiatives d’aide au développement de la France avec un focus sur 2 des 17 objectifs de développement durable (ODD) adoptés en 2015 par la communauté internationale. Concrètement, il s’agit d’évaluer la prise en compte des enjeux climatiques lors de la définition des modalités d’applications concrètes, dans les projets de développement mis en œuvre ou soutenus par la France, par rapport à ses engagements. Il s’agit d’analyser comment la question climatique est prise en compte dans les projets et inversement, comment les 2 thématiques étudiées sont intégrées dans les projets climat.
Une version web du baromètre est disponible sur le site de Coordination SUD.
Le réseau Cicle et Lianes coopération, structures pilotes sur le SGT3, co-animent les ateliers de capitalisations du groupe de travail SER/ADEME et produisent à l’issue de chaque atelier, un document méthodologique diffusable.
Le groupe de travail (GT) national Accès à l’énergie, lancé et animé par l’ADEME et le SERdepuis 2018, rassemble plus d’une centaine d’acteurs divers (organismes publics, ONG, représentants du secteur privé, instituts de recherche, Régions françaises…) afin d’accélérer l’atteinte de l’Objectif de Développement Durable (ODD) n°7 des Nations Unies d’accès universel à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable.
Les ateliers de capitalisation
Ces ateliers sont un espace de réflexion et d’échanges visant à transformer les expériences d’acteurs engagés en connaissances diffusables dans l’objectif de développer un savoir-faire français en matière de « off-grid ».
Les ateliers sont ouverts aux entreprises, ONG, bailleurs de fonds et institutions publiques du secteur. Chaque atelier est centré sur une thématique définie au sein du GT. La thématique sera abordée au travers d’un travail de récit basé sur des expériences d’acteurs et de réflexion collective. Chaque thématique fera l’objet d’une fiche de capitalisation. La thématique du second Atelier portera sur la valorisation de la biomasse et la cuisson.
La biomasse désigne l’ensemble des matières organiques pouvant se transformer en énergie. Elle peut prendre trois formes différentes : solides (pailles, copeaux, buches) ; liquide (huile végétal, bio alcools) ; gazeux (biogaz). Dans un contexte de limitation voir de renoncement à l’utilisation des énergies fossiles, l’utilisation de la biomasse énergie peut être une solution adaptée au contexte des pays en développement pour valoriser les « déchets » de la filière agricole, une plante invasive, du biogaz etc … Les usages qui en découlent se retrouvent dans la production de modes de cuisson améliorés, de matériaux isolants et d’électricité.
Nous proposons dans cet atelier de revenir sur différentes expériences de valorisation de la biomasse pour mettre en avant cette source d’énergie, particulièrement adaptée aux contextes des pays en développement mais souvent oubliée. En quoi la biomasse est-elle importante dans les pays en développement ? Est-elle suffisamment reconnue par les bailleurs de fonds ou investisseurs ? Si non, quelles sont les bonnes pratiques pour améliorer cet état de fait ?
Programme de l’atelier
L’atelier se déroulera le 9 septembre 2021 de 10h00 à 12h00 autour de plusieurs interventions :
Retour d’expérience sur le projet TyCCAO par le GRET et l’ADEME
Le Gret recherche un·e responsable de projets dans le domaine de l’accès à l’énergie et des services essentiels. Le poste est un CDI basé au siège de Nogent-sur-Marne.
Le 1er Juillet de 10h à 12h (CEST PARIS) en visioconférence
Le SER et l’ADEMEpilotent depuis 2018 un groupe de travail regroupant l’ensemble des acteurs français de l’accès à l’énergie hors-réseau : ONG, entreprises, bailleurs de fonds, laboratoires de recherches, … Dans ce cadre, un sous-groupe de travail a été constitué en vue de travailler sur les enjeux de la capitalisation. L’animation de ce sous-groupe de travail a été confié au réseau CICLE, à Lianes coopération et à la Fondation Energie pour le Monde.
Le sous-groupe de travail « capitalisation et partage d’expérience » propose aux acteurs du domaine de l’accès à l’énergie hors-réseau une série d’atelier de capitalisation. Ces ateliers sont un espace de réflexion et d’échanges visant à transformer les expériences d’acteurs engagés en connaissances diffusables dans l’objectif de développer un savoir-faire français en matière de « off-grid ».
Les ateliers sont ouverts aux entreprises, ONG, bailleurs de fonds et institutions publiques du secteur. Chaque atelier est centré sur une thématique définie au sein du GT. La thématique sera abordée au travers d’un travail de récit basé sur des expériences d’acteurs et de réflexion collective. Chaque thématique fera l’objet d’une fiche de capitalisation. La première thématique abordée concerne « les risques liés au modèle d’affaire » elle viendra nourrir le sous-GT « Financement » dans ses travaux.
Le rapport alerte sur la trajectoire actuelle qui ne permettra pas en l’état d’atteindre l’ODD 7 en 2030, avec, entre autres, un creusement des inégalités entre l’Afrique subsaharienne et le reste du monde : « L’accès universel à l’énergie durable restera hors de portée tant que les inégalités n’auront pas été aplanies, indique le rapport Tracking SDG7. Des solutions durables doivent être proposées aux pays africains en retard en matière d’accès à l’énergie ».
Le rapport préconise une forte mobilisation internationale des financements, en particulier publics, pour l’accès à l’énergie en privilégiant les énergies renouvelables et en visant les pays et populations les plus vulnérables.
La pandémie de COVID-19 est indiquée comme ayant eu plusieurs effets : appauvrissement de la population dans plusieurs régions du monde risquant ainsi de remettre en cause les gains d’accès récents, couplé à une plus grande frilosité des investisseurs. De plus, durant cette pandémie, a été souligné l’importance de l’accès à l’électricité pour la santé mondiale et a démontré la résilience des énergies renouvelables, en particulier solaire.
Graphique ES.1 : Indicateurs primaires des progrès mondiaux vers les cibles de l’ODD 7
L’infographie résumé :
En se centrant sur l’électricité :
Selon le rapport, 759 millions de personnes étaient sans accès à l’électricité en 2019 (contre 789 millions en 2018). Un chiffrage légèrement différent de celui publié par l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) (770 millions pour 2019), en raison e méthodologies différentes employées : la Banque mondiale utilise des sondages réalisés auprès de la population tandis que l’AIE utilise des données issues surtout des entreprises (compagnies nationales d’électricité).
Le taux d’accès à l’électricité est à son niveau le plus élevé : 90 % de la population mondiale a accès à l’électricité en 2019 (contre 83 % en 2010, soit plus de 1 milliard de personnes ayant gagné accès à électricité durant les dix dernières années). Cependant au rythme actuel l’objectif d’universalisation de l’accès à l’électricité d’ici à 2030 ne sera vraisemblablement pas atteint, privant ainsi environ 660 millions de personnes d’électricité. Pour atteindre cet objectif il semblerait que le taux d’accès en Afrique Subsaharienne triple entre 2020 et 2030, avec 85 millions de nouvelles personnes ayant accès à l’électricité par an. Le manque d’accès à l’électricité y est particulièrement prononcé : en effet 54 % de la population n’y a toujours pas accès. Dans les pays avec les taux les plus faibles d’accès on retrouve, entre autres, le Burkina Faso en 4eme position avec 80 % de sa population sans accès en 2019 et Madagascar en 6ème position (environ 75%).
En Afrique Subsaharienne, la pandémie de COVID-19 risquerait même d’impacter les progrès avec 30 millions de personnes estimées qui auraient perdu accès aux services d’électricité de base en 2020 pour des raisons financières.
L’écart entre le taux d’accès à l’électricité dans les zones rurales et les zones urbaines reste prégnant. Bien que le taux d’accès a progressé rapidement dans les zones rurales, 84 % de la population n’ayant pas accès à électricité résiderait en zone rurale en 2019 (85 % en 2018).
L’électrification au moyen de solutions renouvelables décentralisées (systèmes solaires domestiques (SHS) ou mini réseaux) a connu un essor signifiant : en 2019, 105 millions de personnes y avaient accès, par rapport à 85 millions en 2016 (GOGLA 2020), dont 49 % en Afrique Subsaharienne. Le nombre de personnes raccordées à des mini réseaux a plus que doublé entre 2010 et 2019, passant de 5 millions à 11 millions d’individus. Ces solutions sont confirmées par le rapport comme la solution la moins coûteuse pour couvrir les besoins de la moitié des personnes sans accès à l’électricité d’ici 2030.
Graphique 1.15 : Part des personnes connectées dans le monde à des solutions solaires hors réseau en 2016 et en 2019
La place des énergies renouvelables (EnR) continue de grossir dans le mix énergétique mondial, avec 260 GW installés en 2020, dépassant la croissance de 2019 de 50 % malgré la pandémie de Covid-19 (IRENA 2021). En 2018, pour la première fois, une majorité de ces capacités EnR a été installée dans les pays en développement (IRENA 2019), avec une croissance du solaire de 72 % depuis 2010. L’énergie solaire a maintenant surpassé la biomasse pour devenir la troisième source d’énergie renouvelable dans le monde.
Focus sur les financements :
Le rapport met en lumière le besoin d’un appui financier et politique fort pour espérer atteindre l’ODD 7 en 2030, en consacrant pour la première fois un chapitre entier aux financements publics internationaux en faveur des énergies renouvelables : privé et public confondus. L’investissement devrait ainsi fortement augmenter, passant de 300 milliards de dollars annuels à une fourchette comprise entre 550 et 850 milliards par an d’ici à 2030.
Parmi les pays donateurs de financements publics l‘Allemagne est largement en tête avec 2,1 milliards de dollars en 2018. Les flux vers les pays en développement à l’appui des énergies propres et renouvelables ont atteint 14 milliards de dollars en 2018, en recul de 35 % par rapport au montant record de 2017 (avec 21,9 milliards de dollars enregistrés). 20 % seulement de ces ressources étaient destinées aux pays les moins avancés, pays ayant plus de difficultés pour d’atteindre les objectifs de l’ODD 7.
Les financements publics sont particulièrement proéminents dans le financement des solutions renouvelables hors réseaux avec 32 % en moyenne sur la période 2013-2018. Cependant la part allouée au financement des projets hors réseaux reste presque négligeable : seulement 1% des investissements est en faveur de l’accès à l’énergie dans les pays peu électrifiés (IRENA et CPI 2020).
Graphique ES.9 : Flux financiers publics internationaux (engagements) vers les pays en développement pour soutenir les énergies propres en 2000-2018 par technologie (aux prix et taux de change de 2018).
Autres chiffres intéressants:
364 millions de personnes vivant dans des états fragiles ou en guerre étaient sans accès à l’électricité en 2019 (5 millions de plus qu’en 2010). Plus de 90 % des réfugiés vivant dans des camps souffrent toujours d’un accès limité à l’électricité (UNHCR 2021).
En 2019, les emplois dans le secteur des énergies renouvelables sont montés à 11,5 millions (IRENA 2020c), dont 32 % occupés par des femmes. Des études menées dans plusieurs régions du monde indiquent que les femmes ont 9 à 23 % plus de chances de trouver un emploi que les hommes si elles ont un accès à l’électricité (Rewald 2017).
Les chiffres d’accès à l’électricité par pays sont disponibles dans les dernières pages du rapport (à partir de p.185), n’hésitez pas à les consulter.
Le réseau Cicle, avec l’appui de la Fondation Energie pour le Monde et d’Experts Solidaires, organisait le 11 Mai 2021, un atelier visant à promouvoir la mise en place de solutions d’électrification rurale dans les pays en développement. Cicle est un réseau de coopération multi-acteurs qui s’engage à faciliter et promouvoir les actions de coopération internationales pour l’accès à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable. C’est le programme du pS-Eau qui traite de l’accès aux services énergétiques !
Le samedi 05 Juin 2021, c’est la journée mondiale de l’environnement. Dans un contexte de changement climatique, de bouleversement des écosystèmes et de surexploitation des ressources naturelles, il est nécessaire d’agir.
Depuis plusieurs années, des actions concrètes sont réalisées par les membres du réseau Cicle et nous souhaitions valoriser dans cette lettre d’information, trois de ces initiatives : Lettre à télécharger à droite => « voir aussi »
L’ouverture à la concurrence du secteur électrique des pays africains est source d’espoir pour accélérer l’accès à l’électricité. Elle requiert toutefois une réglementation adaptée, sur les plans technique, juridique et économique. Pourquoi et comment la »main visible du régulateur » conduit-elle le travail d’encadrement réglementaire dans les secteurs de l’électricité libéralisés ? Comment envisager l’intégration des énergies renouvelables dans le cadre de l’ouverture à la concurrence du secteur de l’électricité ? Comment l’ANARE-Côte d’Ivoire remplit-elle sa mission de protection des intérêts des consommateurs d’électricité ? Ce sont quelques-unes des questions traitées dans ce séminaire.
Les experts-conférenciers sont :
• M. Flavien TCHAPGA, Secrétaire exécutif de l’Association pour la formation dans la régulation des industries de réseau (AFRIR) et coordinateur du BADGE Régulation de l’énergie, École des mines de Paris.
• M. Sidy DIOP, Directeur Afrique, Deloitte Economic Consulting.
• Mme Aya BONIN KOUADIO, Sous-directrice chargée des consommateurs, Autorité nationale de régulation du secteur de l’électricité de Côte d’Ivoire (ANARE-CI).
Une période de questions et réponses suivra les présentations. Le séminaire sera enregistré et pourra être visualisé ultérieurement.
Participez à l’atelier du réseau Cicle pour échanger et débattre des bonnes pratiques et problématiques dans les projets de mini-réseaux !
À propos de cet événement
Le réseau Cicle, avec l’appui de la Fondation Energie pour le Monde et d’Experts Solidaires, organise un atelier visant à promouvoir la mise en place de solutions d’électrification rurale dans les pays en développement.
Vous pourrez assister à des retours d’expériences de spécialistes et participer activement aux discussions pour faire avancer et mutualiser nos connaissances en matière de mini-réseaux
Inscrivez-vous vite car les places sont limitées.
Au programme:
Introduction: Retour d’expériences de l’étude REX*, une étude de capitalisation de 16 projets d’électrification rurale par mini-réseaux, réalisée par le bureau d’études MARGE et financée par la Fondem.
Première thématique d’échange: Comment composer avec les différents calendriers de projets et comment les harmoniser (conception, phasage du projet, renforcement des capacités, investissement, suivi évaluation) ?
Seconde thématique d’échange: Quelles bonnes pratiques permettent de favoriser le développement économique et social après un projet d’électrification rurale par mini-réseaux ? Quels sont les facteurs de risque ?