mardi 15 mars 2011

Atelier-débat de Coordination SUD : "Lutte contre le changement climatique, quelle participation des pays en développement ? Enjeux et controverses"

Cet atelier débat s’appuiera sur les résultats de la 16ème Conférence des Nations unies sur le climat à Cancun, dressera un panorama des besoins énergétiques et des efforts de limitation des émissions, actuels et futurs, dans les pays en développement et s’interrogera sur les moyens de concilier les actions volontaires et les engagements contraignants des pays en développement au niveau international.

Lutte contre le changement climatique :
quelle participation des pays en développement ?
Enjeux et controverses

Mardi 29 mars 2011, de 14h à 17h30
Gret, Amphithéâtre, 1er étage,
Campus du Jardin Tropical, 45 bis avenue de la Belle Gabrielle
94 120 Nogent-sur-Marne (RER A)

Après la 16e Conférence des Nations unies sur le climat qui s’est tenue à Cancun du 29 novembre au 10 décembre 2010, les négociations sur le climat sont de nouveaux sur les rails. Le processus de négociation onusien est renforcé grâce à un compromis atteint de justesse. Mais le climat est en déroute, faute d’engagements ambitieux des pays développés pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Compte-tenu de la diversité des besoins et des priorités des pays, est-il encore possible de faire des propositions univoques quant aux engagements de réduction d’émissions ou à l’accès aux financements ? Longtemps taboue, la question de la différenciation au sein des pays en développement se pose. Elle sera au cœur de l’atelier-débat organisé par Coordination SUD, en collaboration avec le Cired.


14h – Ouverture par Anne Chetaille, chef de file de la commission Climat et développement de Coordination SUD

14h15 – Retours sur la Conférence de Cancun

Cette première session s’intéressera aux résultats de la 16e Conférence des Parties à la Convention Climat. Un bilan de cette conférence sera tiré et les perspectives pour la suite seront évoquées, à travers les regards croisés d’un négociateur français et d’un représentant d’ONG environnementale.

- Fabrice Cytermann et/ou Paul Watkinson, du ministère de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement.

- Sébastien Blavier, du Réseau action climat France.

Les présentations des intervenants seront suivies d’un débat avec la salle.

15h – Entre actions volontaires et engagements internationaux : quel niveau d’effort des pays en développement ?

Les pays émergents sont devenus d’importants émetteurs de gaz à effet de serre. Leur participation à l’effort mondial de réduction des émissions devient incontournable. Au nom du principe de responsabilité commune mais différenciée, quel niveau d’engagement et de contrainte peut-on attendre d’eux ? Sous quelles conditions ?

Cette deuxième session dressera un panorama des besoins énergétiques et des efforts de limitation des émissions, actuels et futurs, dans les pays en développement (émergents et non-émergents). Puis elle s’interrogera sur les moyens de concilier les actions volontaires et les engagements contraignants des pays en développement au niveau international. Peuvent-ils être complémentaires ?

- Panorama des besoins et des enjeux actuels dans les pays en développement, par Jean-Charles Hourcade, du Cired.

- Quel niveau de participation des pays en développement à l’effort de réduction des émissions de gaz à effet de serre ? par Benoît Leguet, de la CDC Climat Recherche (sous réserve)

- Les enjeux d’un développement sobre en carbone et en énergie dans les pays les moins avancés : point de vue d’une ONG de développement, par Jacques Monvois du Gret.

- Actions volontaires de réduction des émissions et engagements internationaux contraignants : les deux sont-ils possibles ? Sous quelles conditions ?, par Matthieu Wemaere de l’Iddri (sous réserve)

Les présentations des intervenants seront suivies d’un débat avec la salle.

16h00 – Pause café

16h15 – Equité et efficacité des actions d’adaptation : la différenciation comme pré-requis ?

La question de l’accès aux financements alimente les débats, en particulier entre pays en développement et sur la question de l’adaptation au changement climatique. Compte tenu des ressources limitées pour le financement de l’adaptation, comment prioriser les actions ? Dans quels pays ? Selon quels critères ?

Cette dernière session abordera la question de la différenciation des pays en développement dans l’accès aux financements. Elle s’intéressera à la controverse en cours dans les discussions internationales sur le critère de « vulnérabilité ». Doit-on utiliser la vulnérabilité comme seul critère pour déterminer l’éligibilité aux financements pour l’adaptation ? L’échelle nationale est-elle la plus adaptée, par rapport à une échelle régionale ou infranationale ?

Cette session s’intéressera également à la prise en compte de la nouvelle priorité politique que constitue l’adaptation dans l’agenda du développement : dans quelle mesure invite-t-elle ces acteurs de la solidarité internationale à revisiter leurs pratiques ? Pour les agences de coopération, le financement et la mise en œuvre de projets d’adaptation supposent-ils une nouvelle logique d’intervention (pays, secteurs, modes de financements) ? Pour les organisations de solidarité internationale, quelles sont les outils et les contraintes à la mise en œuvre de projets d’adaptation sur le terrain ? Comment mieux définir ce champ d’intervention et identifier les actions prioritaires ? Finalement, quelles sont les implications de l’intégration de l’adaptation dans les pratiques de développement ?

- La vulnérabilité comme seul critère d’éligibilité pour l’accès aux financements pour l’adaptation ?, par Valentin Przyluski, du Cired

- Soutenir des projets d’adaptation : une nouvelle logique d’intervention pour les agences de coopération ?, par Sabrina Archambault de l’AFD

- Mise en œuvre d’actions d’adaptation sur le terrain : critères et contraintes, par Olivier Braunsteffer de Care France

- Opérationnaliser l’adaptation, ou comment revisiter les pratiques de développement, par Remy Paris de l’OCDE

Les présentations des intervenants seront suivies d’un débat avec la salle.

17h15 – Conclusion par Christian Castellanet, du Gret.

Célia Gautier

Laisser un commentaire