Les mini-réseaux électriques comme exemple d’application des thèses d’Elinor Ostrom sur la gouvernance polycentrique de la tragédie des communs

logo-ferdiCette communication scientifique met l’accent sur les questions de gouvernance à résoudre pour progresser dans l’objectif du développement durable n°7 sur l’accès à l’énergie.

Le point de départ de l’analyse est le constat de problèmes majeurs de gouvernance dans les grands réseaux électriques des pays en retard en matière d’accès à l’électricité. Ces problèmes de gouvernance, qui induisent des couts élevés pour les utilisateurs du réseau, relèvent de l’interprétation d’Elinor Ostrom sur la tragédie des communs.

Les projets de mini-réseaux, dont la faisabilité technico-économique a été renforcée ces dernières années du fait des progrès en matière de production d’électricité à partir de sources renouvelables, constituent une réponse possible réaliste à ces défis, dès lors qu’une gouvernance polycentrique permettrait, comme envisagé par Elinor Ostrom, de résoudre la tragédie des communs.

Quelques retours d’expérience à partir de l’observation de projets récents d’électrification rurale permettent d’identifier les facteurs clés de la réussite de ces projets.

Article de 18 p.

Construire une maison économe en énergie au Tadjikistan

guide_maisons_taj Ce guide pratique pour l’habitat écologique au Tadjikistan constitue plus largement un manuel pour s’initier à la gestion de l’énergie dans les logements.

Il a été conçu dans le cadre d’un projet mis en place par le GERES en partenariat avec l’Institut de Recherche Scientifique du Comité de Construction et d’Architecture de la République du Tadjikistan. Il est le résultat du travail d’une équipe internationale d’architectes, ingénieurs, énergéticiens et artisans locaux, en collaboration avec les communautés locales des districts de Rudaki et Hissar. Mais ce manuel peut intéresser bien au-delà du Tadjikistan.

Son objectif est de donner des orientations générales pour concevoir et construire des maisons individuelles économes en énergie dans les zones rurales tadjikes (à l’exception des zones les plus montagneuses).

Les techniques et solutions proposées visent à améliorer la performance énergétique et le confort thermique de la maison en hiver et en été, tout en assurant la durabilité du bâtiment et en maintenant les coûts de construction aussi bas que possible. Avec une approche très pédagogique, à la fois dans son contenu et dans sa mise en page, avec de nombreux schémas, ce guide permet plus largement de s’initier à la gestion de l’énergie dans les logements.

Toutefois, chaque maison ayant des besoins spécifiques, les conseils et la supervision d’un ingénieur, d’un architecte ou d’un maçon expérimenté sont hautement recommandés pour assurer la performance et l’intégrité du bâtiment.

La rubrique Electricité de l’Agence Ecofin

agence ecofinEcofin est une agence d’informations économiques sectorielles en ligne qui couvre l’actualité africaine de l’électricité, mais aussi des secteurs finance, télécoms, agro,  mines, hydrocarbures, communication et droits. Sa rubrique Electricité fournit une information actualisée chaque jour à propos des grands projets africains de centrales électriques ou de transport de l’électricité, mais aussi de l’offgrid et de la gestion publique de l’électricité. 

Retrouvez Ecofin-Electricité sur : http://www.agenceecofin.com/electricite#

Nafa Naana démocratise l’accès aux équipements économes en énergie

Nafa Naana est une entreprise sociale créée au Burkina Faso à partir d’un projet initié en 2009 par Entrepreneurs du Monde. Elle rend accessibles à toutes les familles burkinabè des produits de cuisson (foyers améliorés, réchauds à gaz) et d’éclairage (divers modèles de lampes solaires burkinabé ou importées) propres, modernes, et économiques.

Cette entreprise aujourd’hui dirigée par Monsieur Sayouba Guira, vend en direct ou via des détaillants et des organisations dispersés sur le territoire burkinabé :

  • Nafa Naana possède trois boutiques localisées à Ouagadougou, Bobo Dioulasso et Dano.
  • Nafa Naana a établi des partenariats avec plus de 50 vendeurs affiliés, pour la distribution de ses produits en microfranchise. Ces revendeurs signent un contrat avec Nafa Naana et bénéficient d’un ensemble de services financiers et non-financiers qui vise à les aider dans leurs activités de vente. 
  • Nafa Naana a établi des partenariats avec plus de 66 associations ou groupement de femmes. Ces Grands Comptes peuvent distribuer les produits Nafa Naana à leurs bénéficiaires.  Ils permettent d’atteindre des zones reculées ainsi que de surmonter les barrières à l’investissement en offrant des plans de paiements flexibles.

En 2016, Nafa Naana a eu les honneurs de Jeune Afrique et de France24. Vous pouvez aussi suivre son actualité sur facebook

Special Issue on Renewable Energy in Sub-Saharan Africa Contributions from the Social Sciences

Numéro spécial de la revue américaine Energy Research & Social Science consacré aux énergies renouvelables en Afrique sub-Saharienne.

La plupart de ces articles scientifiques sont payants (mais parfois accessibles au niveau des bibliothèques universitaires). Toutefois les résumés et les noms des auteurs permettent de trouver des contacts intéressants.

La liste des articles et les pdf sont accessibles sur le site de l’ERSS.

Inauguration au Burkina Faso de la première entreprise qui fabrique des lampes solaires à l’échelle industrielle en Afrique

lagazel

Jeudi 13 octobre se tenait à Dédougou l’inauguration officielle du premier atelier de fabrication de lampes solaires à l’échelle industrielle en Afrique. Encouragés par le Ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières et son Excellence Monsieur l’Ambassadeur de France au Burkina Faso, les deux fondateurs Arnaud et Maxence Chabanne ont présenté aux 300 participants le modèle de fabrication locale des lampes solaires qui contribue au développement industriel du pays. L’objectif est de produire plus d’un million de lampes solaires d’ici 2020, afin de faciliter l’accès à l’énergie des familles africaines n’ayant pas accès à l’électricité.

Ce premier atelier fabriquera dans un premier temps deux modèles de lampes solaires KALO, pour l’éclairage et la recharge de téléphones portables. De 20€ à 30€, les lampes KALO sont accessibles tout en assurant une qualité inégalée. Conçues avec des composants en majorité français et une coque métallique incassable, les lampes offrent jusqu’à 38 heures d’éclairage et sont garanties 2 ans. Leur design n’est pas en reste puisque la lampe KALO a reçu l’Etoile du Design 2016.

Mais l’innovation de LAGAZEL réside surtout dans son modèle de fabrication: produire des lampes solaires en Afrique, au plus proche des lieux de consommation, avec du personnel local qualifié et formé. « La majorité des équipements solaires présents sur le marché africain sont fabriqués en Asie. Les fournisseurs ne sont pas en mesure d’offrir un service après-vente, et les produits défectueux sont stockés sur place sans solution de valorisation en fin de vie », explique Arnaud Chabanne, co-fondateur de LAGAZEL. Avec une dizaine d’années d’expérience au Burkina Faso, Arnaud sait de quoi il parle. Son entreprise CB ENERGIE, créée en 2004, emploie aujourd’hui une trentaine de personnes et est devenue une référence dans le secteur du solaire en Afrique l’Ouest. C’est sur son site de Dédougou, à 300 km au Nord-Ouest de la capitale, qu’ont été aménagés les ateliers de fabrication des lampes KALO inaugurés le 13 octobre.

Avec LAGAZEL, l’objectif est de changer d’échelle pour répondre à l’énorme défi de l’électrification rurale en Afrique, où plus de 70% de la population vit encore dans le noir. Un atelier de fabrication peut produire jusqu’à 500 lampes par jour, et l’entreprise a mis au point L-BOX, un atelier de fabrication clés en main qui permet d’implanter rapidement une unité de fabrication dans un nouveau pays. De quoi atteindre les objectifs qu’Arnaud et Maxence se sont fixés : commercialiser plus d’un million de lampes solaires d’ici 2020, via une dizaine d’ateliers de fabrication répartis sur le continent africain.

Solar Microcredit, or how to facilitate access to electricity in rural areas: an example in Burkina Faso

Cet article présente le « Microcrédit solaire Burkina Faso » promu dans le cadre d’un programme de la Fondation Energies pour le Monde (Fondem) qui permet l’électrification par kits solaires grâce à la microfinance. Ce programme novateur repose sur des subventions d’appariement, couvrant 40 à 50% de l’investissement, et le microcrédit. Il aide à satisfaire la demande locale en surmontant la barrière posée par les capacités de paiement limitées des clients ruraux et péri-urbains.

Cet article fait partie d’un numéro spécial de la revue Facts Reports consacré à Electrification décentralisée et Développement.

Can rural electrification stimulate the local economy? Constraints and prospects in south-east Mali

L’électrification des petites entreprises rurales dans le cadre d’un mini-réseau isolé, solaire ou hybride, nécessite une conception spécifique adaptée à leurs équipements et à leurs activités (moteurs, froid, soudure …), que ce soit en termes de puissance, d’énergie ou d’horaires de fonctionnement. Et réciproquement l’impact de l’utilisation de leurs équipements sur un mini-réseau isolé doit être évalué. Enfin, le plus souvent, le prix de l’électricité n’est pas la principale contrainte, on constate que les petites entreprises préfèrent acquérir un groupe électrogène dont l’électricité sera coûteuse plutôt que de souscrire un abonnement sur un mini-réseau insatisfaisant.

Ces observations résultent de plusieurs enquêtes et observations réalisées sur le terrain, notamment sur la commune de Koury (16 villages, 54000 habitants) au sud-est du Mali. Elles ont conduit le GERES à proposer la création de zones électrifiées dédiées aux petites entreprises rurales : une Zone d’Activités Electrifiée (ZAE) est complémentaire à l’électrification des ménages. C’est ce que montre Benjamin Paillère, ingénieur électricien du GERES, dans le dernier numéro de la revue Facts Reports publiée par l’Institut Veolia. Dans cette interview, il revient longuement sur  le mini-réseau électrique de Koury, géré par la société Yeeleen Kura, et sur les solutions technique et économique proposées pour l’adapter aux besoins des petites entreprises. Aujourd’hui, une ZAE avec une centrale hybride spécifique est en cours de construction à Koury, avec le soutien de l’AFD.

Cet article fait partie d’un numéro spécial de la revue Facts Reports consacré à Electrification décentralisée et Développement.

CDS: a case of autonomous water and energy networks in Mauritania

Depuis près de dix ans, l’entreprise mauritanienne CDS exploite des réseaux autonomes de fourniture d’eau et d’électricité dans des villages reculés de Mauritanie. Choisie par les autorités à travers plusieurs appels d’offres, la CDS exploite et entretient les infrastructures, et assure la facturation et le recouvrement du paiement par les clients. Cette approche permet l’intervention d’opérateurs nationaux rigoureux et expérimentés et la professionnalisation du secteur.

Cet article est publié dans le numéro spécial de la revue Facts Reports consacré à Electrification décentralisée et Développement.

Decentralized Electrification and Development

facts_reports_special_issue_15

Numéro spécial de la revue Facts Reports, publiée par l’Institut Veolia, et consacré à Electrification décentralisée et Développement. Ce dossier, préfacé par J.-M. Severino, nous fait voyager des Seychelles au Brésil, en passant par Madagascar, le Mali, et bien d’autres lieux où s’inventent de nouvelles organisations pour apporter l’électricité aux ruraux. Mini-grids, energy kiosks, solutions individuelles sont analysés à la fois d’un point de vue technique, économique et social, à travers des situations de terrain. Au-delà de la fourniture d’électricité, les enjeux concernent la fourniture de services : éclairage, services sociaux, services apportés par les entreprises rurales électrifiées, …

Ce dossier comporte 16 articles en anglais.

Chaque article est téléchargeable gratuitement sur Facts Reports.