Recommandations pour les installations photovoltaïques de pompage et de potabilisation

Système solaire, 2003.

Ce document édité par « Système solaire » en 2003 présente les systèmes photovoltaïques de pompage et de potabilisation.

Les thèmes abordés sont les suivants :

  • le fonctionnement et spécifications des systèmes de pompage photovoltaïques :
    • fiabilité ;
    • sécurité ;
    • bilans énergétiques ;
    • facilité d’utilisation ;
    • installation ;
    • entretien / maintenance ;
  • l’exploitation des systèmes de pompage photovoltaïques ;
  • en fin d’ouvrage une bibliographie permet d’aller plus loin.

Jérome Levet, René Massé

Secteur électrique – Y a t-il des leçons à tirer des réformes européennes pour l’Afrique ?

Dominique Finon, directeur de recherche au CNRS, chercheur au CIRED, Liaison Energie-Francophonie, décembre 2006.

Les pays africains n’ont a priori rien à apprendre des réformes des
pays européens. Les réformes de libéralisation imposées aux pays en
développement ont été conçues à tort en référence aux réformes
entreprises dans les années quatre vingt-dix
dans les pays industrialisés.

Cependant, à y regarder de plus près, des leçons peuvent être
tirées des réformes dans les pays européens, car elles rencontrent
d’importantes difficultés qui invalident un peu plus les médications
concurrentielles.

Elles introduisent difficilement une concurrence
effective ; les prix de marché concurrentiel sont plus élevés que les
tarifs antérieurs qui reflétaient les coûts, ce qui crée un problème
d’acceptabilité ; ils guident très mal l’investissement des compagnies
dont les risques sont tels qu’elles privilégient l’intégration verticale et
les contrats de long terme pour investir.

On doit en tirer des leçons
de modération pour les réformes africaines confrontées au désintérêt
des opérateurs étrangers alors que ces réformes étaient supposées
les attirer pour pallier le manque de financement. La priorité doit être
mise sur la bonne gouvernance de l’acheteur unique et des entreprises
historiques restaurées dans leur rôle d’investisseurs principaux.

Article extrait de la revue Liaison Energie-Francophonie (IEPF), n°73, quatrième trimestre 2006, Les réformes du secteur électrique : quel bilan, quelles perspectives pour l’Afrique ?

Imedia, Sibi Bonfils

Le marché européen du carbone plombé par les excédents de quotas

Le marché européen du carbone où s’échangent des permis d’émission, ou « droits à polluer », dans le cadre du Protocole de Kyoto sur le climat, est plombé par les excédents de quotas de CO2 qui ont fait chuter les cours de la tonne de CO2 à des niveaux impensables il y a un an.

Dépêche AFP du 14/02/2007.

La marché européen du carbone est un mécanisme qui vise à endiguer les émissions de dioxyde de carbone, un des gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique, en imposant des quotas aux pollueurs tout en leur permettant d’acheter des droits d’émission à ceux qui polluent moins.

Emissions de CO2 des pays clés entre 1992 et 2002

Il a été imaginé par les signataires du protocole de Kyoto qui fête le 16 février le deuxième anniversaire de son entrée en vigueur.

L’idée était d’inciter les industriels à investir dans des technologies propres et à défaut d’acheter sur le marché des droits d’émission aux entreprises les plus vertueuses.

Mais le cours de la tonne de CO2 qui était monté jusqu’à environ 30 euros début 2006 sur le marché au comptant, s’est depuis effondré à 1,3 euro, un tarif qui permet aux pollueurs d’acheter des permis à bon compte, et qui n’incite guère à investir dans des technologies propres.

« Cela reflète l’excédent de quotas par rapport aux émissions constatées », explique Jean-François Conil-Lacoste, Directeur général de Powernext qui représente 70% de l’activité des bourses européennes sur le marché spot.

Début 2006, sur un marché « encore jeune » (il a démarré en juillet 2005) « on s’attendait à une pénurie de quotas », les producteurs d’électricité étant demandeurs face à des industriels sur la réserve « qui n’ont pas voulu vendre tout de suite les quotas dont ils disposaient », explique-t-il pour justifier la flambée initiale du cours de la tonne de CO2.

Mais dès le printemps 2006, le marché du carbone a plongé quand on s’est aperçu, après vérification, que les émissions d’un certain nombre de pays en 2005 étaient nettement inférieures aux quotas plutôt généreux alloués à leurs entreprises.

Les plans nationaux d’allocations de quotas (Pnaq) courent sur la période 2005-2007.

A court terme, il n’y a « pas tellement de raisons que les choses changent », estime M. Conil-Lacoste. D’autant que la douceur de l’hiver laisse un répit aux centrales thermiques et aux émissions de CO2, fait-il remarquer.

Mais la seconde phase (2008-2012) devrait permettre de remettre les compteurs à zéro.

Sur le marché à terme (2008), la tonne de CO2 se négocie d’ailleurs autour de 14 à 15 euros, un niveau nettement plus élevé que sur le marché au comptant.

Le cours de ces certificats d’émissions varie en fonction de la météo, du prix relatif des combustibles, de la croissance économique et de la contrainte imposée par le pouvoir politique pour réduire ces émissions.

Pour la deuxième phase, l’évolution des cours sera fonction de la Commission européenne et du tour de vis qu’elle pourra ou non donner aux plans d’allocation de quotas.

« La Commission a laissé passer des plans d’allocations laxistes pour la première période », commente Morgane Créach, du Réseau action climat France (Rac). « Mais elle a décidé de ne pas jouer le même jeu pour la période 2008-2012 et d’être plus sévère avec les Etats membres », souligne-t-elle.

Bruxelles et Berlin se sont vigoureusement opposés au cours des dernières semaines sur la limite annuelle des émissions imposée à l’industrie allemande pour la période 2008 à 2012.

« Où mettre le curseur sans menacer trop la compétitivité industrielle tout en s’inscrivant dans une dynamique de réduction des émissions, ce n’est pas facile », commente M. Conil-Lacoste.

Jérome Levet

Unités de mesure des gaz à effet de serre

Il existe plusieurs gaz à effet de serre (GES) dont la nocivité est différente. Plutôt que de mesurer les émissions de chaque gaz, on utilise une unité commune : l’équivalent CO2 ou l’équivalent carbone, très utile puisqu’elle est l’unité d’échange des crédits d’émission prévu par le Protocole de Kyoto.

Définition de ces unités.

Les crédits d’émission : l’utilité d’une unité commune à tous les GES

Par le biais des mécanismes de flexibilité qu’il introduit, le Protocole de Kyoto permet de pouvoir échanger des crédits d’émission. Ils correspondent aux différents GES qu’il légifère. Or ces GES n’ont pas tous le même effet sur le réchauffement climatique. Pour permettre l’échange des crédits, il a donc été nécessaire d’établir une unité commune à tous les GES. Pour ce faire les GES ont été caractérisés par leur Potentiel de réchauffement global (PRG).

le Potentiel de réchauffement global

Le Potentiel de réchauffement global (PRG) est l’unité de mesure de l’effet d’un GES sur le réchauffement climatique par rapport à celui du CO2 (PRG du CO2 = 1) sur une période de 100 ans.

La tonne d’équivalent CO2

Ainsi, la connaissance du PRG de chaque GES permet de rapporter les émissions de tous les GES à une unité commune : la tonne d’équivalent CO2.

Il suffit de multiplier le PRG d’un GES à la quantité émise de ce GES pour connaitre son émission en tonne d’équivalent CO2 :

tonne d’équivalent CO2 d’un gaz = tonne du gaz x PRG du gaz.

Par exemple, le méthane a un PRG de 23, ce qui signifie qu’il a un pouvoir de réchauffement 23 fois supérieur au CO2. Aussi, si une entreprise émet 1 tonne de Méthane on lui compte une émission de 23 tonnes de CO2.

La tonne d’équivalent carbone

Les émissions de GES peuvent aussi être comptabilisées en tonnes d’équivalent carbone.

Puisqu’un kilogramme de CO2 contient 0,2727 kg de carbone. L’émission d’un kilogramme de CO2 vaut donc 0,2727 kg d’équivalent carbone. Ainsi :

équivalent carbone = équivalent CO2 x 0,2727.

Les PRG des GES du Protocole de Kyoto

GES PRG
Vapeur d’eau : H2Ov 8
Gaz carbonique : CO2 1
Méthane CH4 23
Oxyde nitreux : N2O 296
Perfluorocarbones (PFCs) : CF4, C2F6 5 700, 11 900
Hexafluorure de soufre : SF6 22 200
Hydrofluoro carbones (HFCs) : CHF3, CH3CHF2 … 120 à 12 000

Les PRG des GES du Traité de Montréal [1]

GES PRG
Clorofluoro carbones (CFCs) : CFCl3, CF2Cl2… 4 600 à 14 000
Hydrochloro fluorocarbones (HCFCs) : CHF2Cl… 700 à 2 400
Halons : CF2ClBr, CF3Br… 1 300 à 6 900
Tetrachlorure de carbone : CCl4 1 800
Methyl chloroforme : CH3CCl3 140

Source : Institut de recherche pour le développement (IRD)

Jérome Levet

Le 500e projet a été enregistré au titre du Mécanisme de développement propre

Le 500ème projet relevant du Mécanisme de développement propre (MDP) a été enregistré lundi 12 février 2007.

Communiqué de presse de la CCNUCC. Bonn (Allemagne), 12 février 2007.

Le 500 ème projet MDP est un parc éolien de 8,75 mégawatts dans la région de Gujarat en Inde, qui devrait réduire les émissions de dioxyde de carbone de plus de 15 300 tonnes chaque année.


L’ensemble du communiqué de presse de la CCNUCC est à télécharger ci-dessous.


A voir également :
> Le Mécanisme de développement propre (MDP)

> La carte interactive des projets enregistrés au MDP sur le site officiel du MDP

Jérome Levet

Les mécanismes de flexibilité du Protocole de Kyoto

Les objectifs de réduction d’émission de GES que se sont fixés les pays développés et les pays en transition dans le cadre du Protocole de Kyoto sont ambitieux. Pour faciliter leur réalisation, le Protocole prévoit, pour ces pays, la possibilité de recourir à des mécanismes de marché, dit « de flexibilité », en complément des politiques et mesures qu’ils devront mettre en œuvre au plan national.

Principe : la mise sur le marché de quotas d’émission

Bien que différents dans leurs modalités opérationnelles, les trois mécanismes mis en place sont fondés sur les mêmes principes :

  • Le nombre de tonnes de CO2 qu’un pays peut émettre pour une période donnée est fixé (objectif d’émission du Protocole). Par suite, chaque entreprise et chaque industrie émettrice reçoit un droit à émettre pour cette période : un quota d’émission* (un nombre de tonnes de CO2) ;
  • Ces tonnes de CO2 (quotas d’émission ou crédits carbone*) font alors parties d’un marché et peuvent être échangées librement sur ce marché : les entreprises qui réduisent leurs émissions par rapport aux quotas qui leurs sont alloués peuvent ainsi vendre leurs excès de crédits à des entreprises qui ne sont pas en mesure de réduire leurs émissions et qui dépassent leurs quotas.

L’idée étant qu’à terme, la réduction des quotas d’émission alloués par les États (tonnes de CO2 mis sur le marché) entrainera un augmentation du cours de la tonnes de CO2, et incitera les entreprises à réduire leurs émissions plutôt que d’acheter des crédits d’émission devenus trop chers.

Exemple :

Années Quota d’émission total fixé par le Protocole (tCO2) Hypothèses et conclusions
0 20 tCO2 disponibles sur le marché des émissions Compagnie A émet 10 tCO2 pour un quota de 10 tCO2

Compagnie B émet 10 tCO2 pour un quota de 10 tCO2
- Les entreprises ont respectés leurs engagements

1 18 tCO2 disponibles sur le marché des émissions Compagnie A émet 8 tCO2 pour un quota de 9 tCO2

Compagnie B émet 10 tCO2 pour un quota de 9 tCO2
- La compagnie B doit acheter à la compagnie A une réduction d’émission d’une tonne pour respecter son quota. La compagnie A est récompensée économiquement pour ses réductions substantielles.

1- Les « permis d’émission négociables » (PEN)

En réalité, aujourd’hui, seules les entreprises des pays industrialisés peuvent prendre part à ce mécanisme sous cette forme. On le nomme « permis d’émission négociables » ou PEN. Ainsi, depuis le 1er janvier 2005, les entreprises des pays industrialisées qui ont ratifiés le Protocole prennent part à ce mécanisme.

Pour les pays en transition et les pays en développement, le Protocole a mis en place deux autres mécanismes reposant sur une logique de projets (voir ci-dessous).

2- La « mise en œuvre conjointe » (MOC)

Elle repose sur une logique de projets entre pays industrialisés et pays en transition, pays ayant quantifié leurs objectif de réduction dans le cadre du Protocole. En investissant dans un projet visant à réduire les émissions dans un pays en transition (stockage de carbone ou réduction des émissions), les pays industrialisés et les pays en transition obtiennent des crédits d’émission*.

Ceci afin :

  • d’atteindre les objectifs de réduction des pays industrialisés ET des pays en transition ;
  • de développer directement des technologies propres dans les pays en transition.

Les projets MOC seront principalement mis en œuvre dans les pays en transition vers une économie de marché (Europe de l’est et ex-URSS) et financés par l’Union Européenne, le Canada ou le Japon.

3- Le « Mécanisme de développement propre » (MDP)

Comme la MOC, le MDP repose sur une logique projet mais cette fois, le mécanisme génère des crédits d’émission* sur la base de projets d’investissement de pays développés réalisés dans des pays en développement.

Ceci afin :

  • d’atteindre les objectifs de réduction des pays industrialisés ;
  • de contribuer au développement des pays en voie de développement notamment en matière de technologies propres.

> Pour en savoir plus, voir l’article dédié au MDP


(*) A noter : en réalité suivant le mécanisme engagé (PEN, MOC ou MDP) le nom du crédit carbone n’est pas le même. Pour en savoir plus….

Jérome Levet, René Massé

Le Protocole de Kyoto

La gouvernance internationale sur le climat repose sur deux traités internationaux fondamentaux : la Convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC) et le Protocole de Kyoto

De la Convention cadre sur le changement climatique…

Ouverte à ratification en 1992 à l’occasion du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro, la CCNUCC fut la première réponse des États à l’évidente croissance d’une influence des activités humaines sur le climat.

Les pays industrialisés, listés dans l’annexe I et II de la Convention, avaient alors pris l’engagement non contraignant de stabiliser leurs émissions à leur niveau de 1990 d’ici à l’an 2000.

… au Protocole de Kyoto

Il fut vite clair que cet objectif était insuffisant. En 1995, après l’entrée en vigueur de la Convention, la première Conférence des signataires de la convention (appelés également « Conférence des Parties », CdP) décida d’ouvrir de nouvelles négociations visant à permettre l’adoption d’un Protocole fixant des objectifs de réduction plus ambitieux et juridiquement contraignants.

En 1997, à l’issue de la 3ème CdP, réunie au Japon, un Protocole définissant un objectif de réduction pour chacun des pays reconnus comme industrialisés par la CCNUCC a été engagé. Cet accord, ouvert à ratification le 16 mars 1998, et entré en vigueur en février 2005, a reçu le nom de Protocole de Kyoto en référence à la ville japonaise de Kyoto, où il a été négocié.

Il propose un calendrier de réduction des émissions des 6 gaz à effet de serre qui sont considérés comme la cause principale du réchauffement climatique des cinquante dernières années : en 2012 les pays industrialisés devront avoir globalement réduit de 5% leurs émissions par rapport au niveau de 1990.

Pour aider les pays industrialisés (seuls concernés par ces objectifs de réduction, voir ci-dessous) le Protocole prévoit la mise en place de mécanismes de marché : « les mécanismes de flexibilité » (voir ci-dessous).

Les Parties du Protocole

Le Protocole reprend la classification de la CCNUCC : les Parties (ou pays ayant ratifiés le Protocole) se répartissent en 3 catégories :

  • Les pays industrialisés (figurants à l’annexe I et à l’annexe II de la Convention). Ce sont les pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique) ;
  • Les pays en transition (figurants à l’annexe I mais pas à l’annexe II de la Convention). Ce sont les pays de l’Europe de l’Est et de l’ex-URSS ;
  • Les pays en développement (ne figurant pas à l’annexe I de la Convention).

Cette classification est importante car les modalités d’applications du Protocole diffèrent suivant les pays en utilisabt ce classement :

  • Selon le Protocole, seuls les pays développés et en transition doivent atteindre les objectifs de réduction qu’ils se sont fixés, pas les pays en développement (dont deux pays importants en matière d’émission : la Chine et l’Inde) ;
  • Les modalités d’application des mécanismes de marché du Protocole diffèrent suivant ces catégories (voir ci-dessous).

État des ratifications

Aujourd’hui, alors que le Protocole est entré en vigueur depuis février 2005, 156 sur 192 pays indépendants ont ratifié le Protocole (Voir ici la liste de ces pays).

Les organes du Protocole

La Conférence des Parties agissant comme réunion des Parties (CdP/RdP)

Avant février 2005, les négociations sur les changements climatiques
étaient tenues sous les auspices de la Conférence des Parties (CdP) à la CCNUCC [1]. Or les pays membres de la CCNUCC n’ayant pas tous ratifiés le Protocole, une Conférence propre au Protocole a dû voir le jour : la Conférence des Parties agissant comme réunion des Parties (CdP/RdP, ou CoP/MoP en Anglais).

La CdP/RdP est l’organe suprême du Protocole de Kyoto, réunissant l’ensemble des États l’ayant ratifié. Elle est responsable de sa mise en œuvre.

Pour faciliter les réunions et les échanges, puisque la CdP/RdP réunit presque les mêmes participants que la CdP, les deux conférences ont lieu au cours de la même période de deux semaines et au même endroit.

Toutefois, la CdP et la CdP/RdP sont des entités juridiquement distinctes. La CdP/RdP doit donc tenir ses délibérations séparément de celles de la CdP [2] et seules les Parties du Protocole peuvent participer à son processus de prise de décision [3].

Les Organes subsidiaires

Deux organes subsidiaires ont été mis en place dans le cadre de la CCNUCC pour conseiller la CdP sur les questions scientifiques et institutionnelles :

  • l’Organe Subsidiaire de Conseil Scientifique et Technologique (SBSTA en anglais) ; et
  • l’Organe Subsidiaire pour la mise en application (SBI en anglais). ;

Ils assument les mêmes fonctions auprès de la CdP/RdP sur les questions plus spécifiques à l’application effective du Protocole de Kyoto. (Voir l’article sur la CCNUCC pour plus de détails).

Les mécanismes de flexibilité du Protocole

Pour aider les pays à atteindre leurs objectifs de réduction, trois mécanismes de marché (ou « mécanismes de flexibilité ») ont été intégrés au Protocole :

Bien que différents dans leurs modalités opérationnelles, ces trois mécanismes sont fondés sur le même principe :

Puisque l’origine des émissions n’a aucune importance, les pays qui ont des objectifs de réduction à atteindre peuvent investir dans des projets de réduction d’émission dans des pays tiers [4] et comptabiliser cette réduction au titre de leur effort national. Pour se faire « les quotas d’émission » (comptés en tonnes de CO2) fixés par le Protocole [5] ont été mis sur le marché et peuvent être échangés entre les entreprises à « la bourse du carbone » : si une entreprise a réussi à réduire ses émissions et n’a pas atteint son quota, elle pourra vendre son excédant à une entreprise qui a trop pollué, et donc dépassé son quota, pour que cette derni_re puisse atteindre les objectifs fixés.

> Pour en savoir plus voir l’article dédié aux trois mécanismes de flexibilité du Protocole


Pour en savoir plus :

> voir le site de la CCNUCC(EN, FR, ES) ;

> télécharger ci-dessous le texte intégral du protocole de Kyoto ;

> et pour une explication des termes légaux voir la page dédiée (FR) sur le site internet des Nations unies ;

> télécharger ci-dessous « S’orienter à la CdP/RdP : Un guide sur le processus de la CdP/RdP » édité par le Centre Helios en 2005 qui a pour but d’aider à mieux comprendre le fonctionnement de la CdP/RdP.

Jérome Levet, René Massé

Les réformes du secteur électrique : quel bilan, quelles perspectives pour l’Afrique ?

Publication de Liaison Energie-Francophonie n°73, quatrième trimestre 2006.

Au sommaire

CONTEXTE, MOTIVATION ET CONTOUR DES RÉFORMES

  • Théories économiques et réformes électriques : perspectives historiques et actuelles par Anastassios GENTZOGLANIS, Directeur, Centre d’études en réglementation économique et financière (CEREF), Université de Sherbrooke, Canada-Québec
  • Les modes d’organisation de l’industrie et nouveaux arrangements contractuels par Jacques GIROD, Directeur de recherche CNRS, LEPII-EPE, Université Pierre Mendès France, Grenoble, France
  • La dérégulation de l’électricité a-t-elle atteint ses limites ? par Christian STOFFAËS, Président du Conseil du Centre d’études prospectives et d’information internationales (CEPII)

LES RÉFORMES EN AFRIQUE : DES PRATIQUES, DES LEÇONS POUR L’AVENIR

  • GABON – La privatisation de l’électricité au Gabon : une analyse de mi-parcours par Jean-Thomas BERNARD et Éphraim MAGNAGA-NGANGA, Université Laval, Québec
  • MADAGASCAR – État des lieux dans le secteur de l’électricité par Rivoharilala RASOLOJAONA, Secrétaire Exécutif, Office de Régulation de l’Électricité, Madagascar
  • CÔTE D’IVOIRE – organisation du secteur de l’électricité par Eddy Alexandre SIMON, Directeur de l’énergie, Ministère des Mines et de l’Énergie, Côte d’Ivoire
  • Faut-il arrêter les réformes dans le secteur électrique africain ? par Herman Multima SAKRINI, Secrétaire général de l’Union des Producteurs, Transporteurs et Distributeurs d’Énergie Électrique d’Afrique (UPDEA)
  • Réformes du secteur de l’énergie électrique en Afrique subsaharienne : principales leçons et priorités par Abeeku BREW-HAMMOND, Professeur agrégé, College of Engineering, Kwame Nkrumah University of Science and Technology, Kumasi, Ghana Njeri WAMUKONYA, Administrateur général de Programmes du PNUE, à Nairobi et Ogunlade DAVIDSON, Professeur au Fourah Bay College de l’Université de la Sierra Leone, à Freetown
  • Réforme du secteur électrique africain. Une opportunité pour le rendre durable ? par Sibi Bonfils, Directeur adjoint de l’IEPF
  • Réformes du secteur électrique en afrique : conseils pratiques et pièges à éviter dans les contrats et conventions par Denis LÉVY, Consultant, France et Anne GED, Cabinet-conseil Synagir

RETOUR D’EXPÉRIENCE DES AUTRES PAYS ET RÉGIONS DU MONDE

AMÉRIQUE LATINE

  • Leçons tirées des réformes du secteur électrique au brésil : l’importance des mécanismes de coordination par Helder Queiroz PINTO Jr., Directeur de Recherches, Instituto De Economia Industrial, Universidade Federa Do Rio De Janeiro, Brésil
  • Quelles leçons tirer de l’expérience de la libéralisation du secteur électrique – Cas de l’Argentine par Gerardo RABINOVICH, Professeur à l’Université Belgrano, Buenos Aires, Instituto Argentino de la Energía, Argentine

EUROPE

  • Problématique de l’intégration énergétique et apport des « power pools » en Roumanie par Cristina CREMENESCU, Chef du service Réglementation et Marché Concurrentiel, ENEL Romania
  • Y a-t-il des leçons à tirer des réformes européennes pour l’Afrique ? par Dominique FINON, Directeur de Recherches du CNRS, Centre International de Recherche sur l’Environnement et le Développement (CIRED), Nogent sur Marne, France

TENDANCES NOUVELLES ET PERSPECTIVES

  • L’électrification rurale en afrique subsaharienne : du monopole public au partenariat public-privé. vers de nouveaux arrangements institutionnels par Amadou SOW, Directeur Général Adjoint, Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale (ASER)
  • La gestion des infrastructures d’électrification rurale en afrique. Les différents types de partenariats public-privé par Noémie ZAMBEAUX, DESS Économie et Politique de l’énergie, Gestion des nouvelles technologies de l’énergie, INSTN/Paris X
  • La montée du nationalisme compromet-elle la libéralisation énergétique ? par Jacques PERCEBOIS, Directeur, Centre de Recherche en Économie et Droit de l’Énergie (CREDEN), Faculté des Sciences Économiques, Université de Montpellier I, France
  • La chronique d’Alioune Fall
  • Pour en savoir plus

> A télécharger sur le site de l’IEPF

Imedia

Réformes du secteur de l’énergie électrique en Afrique subsaharienne : principales leçons et priorités

Njeri Wamukonya (PNUE, Nairobi). Ogunlade Davidson (Fourah Bay College, Université de la Sierra leone, Freetown) et Abeeku Brewmammond (College ofengineering, Kwame Nkrumah, University of Science and technology, Kumasy), Liaison Energie-Francophonie, décembre 2006.

Les réformes du secteur de l’électricité se poursuivent depuis deux
décennies dans les pays d’Afrique subsaharienne, avec toutefois des
niveaux de mise en oeuvre différents à travers la région.

Généralement, la littérature traitant de ces réformes fait état d’une grande variété
d’objectifs, allant de l’amélioration des performances financières et
techniques à un accroissement de l’accès aux services, les moteurs
principaux étant le besoin d’améliorer les performances financières
et techniques des compagnies d’électricité nationales, d’accroître
l’accès à l’électricité et d’améliorer la durabilité environnementale.

C’est cependant, l’amélioration des performances financières et
techniques des compagnies nationales qui est le principal objectif
de la plupart des programmes de réforme du secteur électrique.
Cette orientation a été largement soutenue par les Institutions
Financières Internationales (IFIs).

Dans ce contexte, bien qu’il n’y
ait pas un modèle applicable à tous, la réforme a généralement
pour objectif de transformer par une déintégration
verticale et
horizontale, les monopoles d’État en entités concurrentielles, avec
une implication significative du secteur privé.

Article extrait de la revue Liaison Energie-Francophonie (IEPF), n°73, quatrième trimestre 2006, Les réformes du secteur électrique : quel bilan, quelles perspectives pour l’Afrique ?

Imedia, Sibi Bonfils

Atelier régional sur les énergies renouvelables et la lutte contre la pauvreté en Afrique

Atelier de formation à l’utilisation des énergies renouvelables dans la lutte contre la pauvreté, organisé par le GNESD, les autorités sénégalaises (ministère de l’Energie), ENDA, GTZ/PERACOD, à Dakar (Sénégal) du 21 au 23 Mars 2007.

De bonnes pratiques pour un accès large et durable des populations aux services énergétiques

Objectifs

Cet atelier est une plate-forme d’échanges, destiné à faire un panorama des expériences éprouvées en matière de promotion de l’emploi et de l’usage productif des énergies renouvelable (ER). L’objectif est d’aider les pays africains à bâtir des visions et politiques appropriées.

Il s’agit notamment :

  • D’accroître la sensibilité des décideurs sur la nécessité d’adopter et de mettre en œuvre des politiques ambitieuses, pour valoriser à grande échelle l’énergie propre et l’efficacité énergétique afin de mieux lutter contre la pauvreté et d’atteindre les OMD ;
  • De définir à partir des pratiques recensées, des orientations pour améliorer l’environnement institutionnel des secteurs de l’énergie ;
  • D’initier un processus de concertation sur l’articulation ER/EE (efficacité énergétique) et sur les stratégies nationales et régionales en vigueur ou en cours d’élaboration ;
  • D’élaborer une note de position dans la perspective de la CSD 15 [1].

Organisation

Pour atteindre ces objectifs, l’atelier sera organisé suivant quatre sessions thématiques :

  • Introduction ;
  • Défis de l’ER ;
  • Mécanismes de financement viables pour accroître l’accès aux ER ;
  • La bio énergie : perspectives de contribution à la lutte contre la pauvreté en Afrique ;

suivies d’une table ronde :

  • Comment accroître l’accès des groupes vulnérables aux services énergétiques propres ?

Une exposition d’entreprises et de technologies d’ER est également prévue en marge de l’atelier.

Participants

L’audience attendue est composée de :

  • représentants des centres d’excellence membres du GNESD et des membres de AREED ;
  • représentants gouvernementaux des pays, des collectivités locales, des législateurs, des agences d’électrification rurale et des centres de recherche ;
  • représentants des institutions financières et du secteur privé ; Associations, ONG, etc… ;
  • représentants des organisations régionales-clés : NEPAD, CEDEAO, UEMOA, SADC, UMA, IGAD, CILSS, FAGACE, UA, … ;
  • Les représentants de la Banque Africaine de Développement (BAD/FINESSE), du Conseil Mondial de l’Energie, de l’Agence Allemande de coopération internationale, de l’EUEI/PDF, et autres agences multilatérales (PNUE, PNUD, Banque Mondiale).

Pour en savoir plus, télécharger ci-dessous le document de présentation de l’atelier :

Jérome Levet, René Massé