Pour une filière durable de distillation de l’ylang-ylang aux Comores

ID-ylangylang

Pour une filière durable de distillation de l’ylang-ylang aux Comores : ce projet a été retenu par « 1% for the planet » pour participer aux Rencontres Associations & Philanthropes et obtenir le soutien de nouveaux mécènes. Ne manquez pas la vidéo du pitch d’ID sur ce projet et votez pour ce projet !

En effet, depuis 2013, Initiative Développement agit aux Comores où la filière de production d’huile essentielle de fleur d’ylang-ylang est fondamentale, puisqu’elle constitue 20% des recettes d’exportation du pays et occupe plus ou moins 10% de la population active (~10 000 personnes). L’huile essentielle d’ylang-ylang sert en parfumerie notamment. Les Comores sont le premier exportateur au monde (60 à 70% du marché mondial).

La distillation de cette fleur est à 90% effectuée par des distillateurs artisanaux qui consomment de grosses quantités de bois (autour de 10 000 tonnes par an) et contribuent pour une part significative (10 à 15%) de la déforestation très rapide de ce pays. Les écosystèmes et la biodiversité aux Comores sont actuellement très fragilisés.

Ce projet, commencé par ID en 2013 et qui va se poursuivre jusqu’en 2020 a pour but de :

– Diminuer la consommation de bois nécessaire à la distillation artisanale, grâce à l’amélioration de l’efficacité énergétique avec sa technologie Unités de Distillation à Foyer Économe (UDAFE)

– Augmenter la production de bois en mettant en place une filière d’approvisionnement en bois-énergie durable, intégrée aux spécificités agro-écologiques (200 000 arbres plantés au minimum)

– Renforcer la filière ylang-ylang pour qu’elle soit durable sur les plans économique, social et environnemental.

Quelques mots sur ID : depuis 2005, cette ONG conduit des activités liées aux enjeux climatiques et à l’environnement. Il a acquis des compétences spécifiques dans les technologies au cœur de ses projets, telles que la méthanisation (bio-digesteurs familiaux), l’efficacité énergétique (cuiseurs à bois ou à charbon économes, et unités de distillation à foyer économe), ou encore la reforestation.

L’Ylang Ylang des Comores, un parfum consommateur de bois

ylang ylang IDLa série de documentaires de la chaine ARTE « Tous les parfums du monde » s’est arrêtée aux Comores. Un décor magnifique avec une richesse, l’ylang ylang, un arbre dont les fleurs sont une ressource précieuse pour les parfumeurs. Mais sa distillation exige beaucoup de bois de chauffe. Des expériences sont en cours pour améliorer l’efficacité énergétique de cette distillation, notamment avec les travaux de l’ONG Initiative Développement.

A voir en replay sur : http://www.arte.tv/guide/fr/059536-004-A/tous-les-parfums-du-monde

Myanmar Cookstoves Market Assessment

La majorité de la population du Myanmar reste dépendante des combustibles solides (bois et charbon) pour les besoins de cuisson. En milieu rural, 80% de la population utilisent le bois, et ce, quel que soit le niveau de revenus. Conséquence de cela, la pollution (monoxyde de carbone et particules fines) de l’air intérieur par les fumées fait partie des trois principales causes de maladies, en particulier pour les femmes. Par ailleurs, au plan environnemental, le pays connait un taux de déforestation très élevé et, selon le PNUE, le passage à l’utilisation de foyers de cuisson améliorés représenterait un potentiel important de réduction des émissions de CO2.

Cette étude, réalisée par EMC pour le programme Stove+ du GERES, fournit un état détaillé de la situation du secteur des énergies de cuisson et du secteur des cuiseurs améliorés au Myanmar, ainsi que de nombreuses conclusions et recommandations à propos de l’offre et de la demande en combustibles et équipements, des partenariats, de la planification ou encore de la finance carbone.

 

 

Energies propres de cuisson en Côte d’Ivoire – Situation & perspectives

En Côte d’Ivoire, 40% des ménages affirment utiliser des morceaux de plastique ou de caoutchouc pour démarrer le feu qui leur servira à la cuisson des aliments tandis que le couvert forestier a subi une perte de plus de 75% entre 1960 et 2013. Le Programme National d’Investissement pour l’Accès aux Services Energétiques en Côte d’Ivoire (PNIASE-CI), rédigé en 2012, souligne les priorités énergétiques pour le pays. La présente étude conduite par StovePlus (un programme de l’ONG GERES), en collaboration avec ECM, ECREEE et CARE, se veut une contribution à ce programme. Elle dresse un état des lieux des énergies de cuisson utilisées dans le pays et propose des axes d’amélioration : énergies utilisées, quantités, prix dans les grandes villes ou en milieu rural, mais aussi secteurs institutionnels et professionnels des différentes filières (bois, charbon, gaz, biorésidus, cuiseurs) y sont étudiés en détail.

Projets de développement accédant aux fonds carbone – Synthèse

Cette étude a été réalisée par une équipe de P3value pour les ONG GERES (Groupe Energies Renouvelables, Environnement et Solidarités), ID (Initiative Développement) et AVSF (Agronomes et Vétérinaires sans Frontières). L’objectif était de mettre en évidence les conditions de la mobilisation des marchés carbone pour le financement de projets de développement autour du questionnement suivant : Quels intérêts et limites de ce type de financement pour un projet de développement, et comment s’y insère-t-il ? (…)

Cette étude a été réalisée par une équipe de P3value pour les ONG GERES (Groupe Energies Renouvelables, Environnement et Solidarités), ID (Initiative Développement) et AVSF (Agronomes et Vétérinaires sans Frontières).

L’objectif était de mettre en évidence les conditions de la mobilisation des marchés carbone pour le financement de projets de développement autour du questionnement suivant :

  1. Quels intérêts et limites de ce type de financement pour un projet de développement, et comment s’y insère-t-il ?
  2. Quelles conséquences sur la conduite du projet et sur ses retombées auprès des communautés ?
  3. Peut-on définir une ligne de conduite et un positionnement spécifiques pour les ONG sur les marchés carbone ?

Une recherche documentaire et 5 études de cas approfondies (dont 3 projets avec une mission au Mali, au Pérou et au Cambodge) ont ciblé les secteurs « énergie domestique » et « boisement / reboisement ». Un travail d’échanges et de consultation a complété ces travaux.

Les conclusions portent sur les modalités de partage des bénéfices et les retombées économiques locales.

Cette étude a bénéficié du soutien financier du F3E.

Références de la publication)

Auteurs : les ONG AVSF, GERES, ID
Editeur : F3E- 2014- 44 p.

 


 

Contact : mnreboulet13@yahoo.fr

Les paiements pour services environnementaux : de la théorie à la mise en oeuvre, quelles perspectives dans les pays en développement ?

Les paiements pour services environnementaux (PSE) sont aujourd’hui incontournables dans les politiques d’environnement et de développement. Leurs contours apparaissent cependant très flous, conduisant à de nombreux amalgames, pouvant même laisser croire que tout instrument à visée environnementale, prévoyant un transfert monétaire, serait un PSE.

Pour clarifier le débat, l’analyse proposée définit tout d’abord les spécificités d’un PSE : il s’agit d’un instrument qui vise à agir sur les pratiques des producteurs dans un sens favorable à l’environnement, en misant sur leur adhésion volontaire, obtenue par un paiement. Il se différencie en cela des approches qui reposent sur une contrainte s’exerçant sur les producteurs, que celle-ci soit réglementaire, ou qu’elle leur impose de payer pour compenser les effets négatifs de leur activité.

L’archétype de cette démarche consiste alors en un accord volontaire contractuel et bilatéral, entre un groupe de bénéficiaires de services environnementaux (SE) et un groupe de producteurs. Si l’on en trouve divers exemples, un grand nombre de PSE s’en écartent, lorsque les paiements ne sont pas sollicités auprès d’usagers de SE conscients de ce paiement, et plus encore lorsqu’ils proviennent des contributions obligatoires des contribuables.

Ces distinctions ont conduit à définir puis illustrer une « cartographie » qui situe les différents types de PSE entre eux, d’une part, et à l’intérieur du champ des instruments de politique publique environnementale, d’autre part.

Jacques Monvois

Small-Scale Bioenergy Initiatives:Brief description and preliminary lessons on livelihood impacts from case studies in Asia, Latin America and Africa

Ce rapport est basé sur une série de 15 études de cas, menés de septembre à novembre 2008 à l’initiative de la FAO et de PISCES Energy Research Programme Consortium financé par DFID.

Les études de cas se sont attaché à comprendre l’impact des petits projets bioénergie sur le niveau et la qualité de vie locale dans différents contextes de zones rurales de pays en développement. Elles ont analysé les impacts durables du point de vue humain, financier, social, et environnemental.

Ces études ont été conduites par Practical Action Consulting pour le compte de PISCES et de la FAO. Elles ont impliqué de nombreux experts internationaux des secteurs de l’énergie et du développement, membres de l’IEA, de l’UNEP, de ENERGIA, du DFID et de la FAO, comme aussi des responsables de politique sectorielle et des instituts de recherche. Elles ont été menées dans douze pays répartis dans six régions d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie, à savoir : le Mali, le Sénégal, la Tanzanie, le Kenya, l’Éthiopie, l’Inde, le Sri Lanka, le Brésil, le Guatemala, le Pérou, la Thaïlande, le Vietnam.

Les projets bioénergies étudiés concernent : i) les usages directs des ressources de la biomasse, ii) la valorisation des résidus de l’agriculture, de la foret et de l’industrie, et iii) les biocarburants. Les usages énergétiques vont de la cuisson des aliments à l’électricité en passant par la force motrice, le transport, etc.

Un chapitre est consacré à la comparaison des différents projets à partir d’une grille étendue de critères caractéristiques des marchés, des acteurs, des risques et revenus, des impacts…

En conclusion, le rapport expose les onze leçons retirées de l’étude.

Déforestation et changement climatique : agir sur les causes. Ce que le marché (carbone) ne peut faire…

L’auteur examine les mécanismes envisagés pour réduire les émissions de gaz à effet de serre issues de la déforestation ou « déforestation évitée ». Il souligne les limites des approches fondées sur le marché et la nécessité d’agir sur les causes structurelles de la déforestation tropicale. Il opte pour la création d’un fonds international pour appuyer des politiques agro-foncières, en les associant à des programmes de paiements pour services environnementaux axés sur l’investissement.

L’auteur constate d’abord que les outils de financements issus des mécanismes de développement propre (MDP) ne sont pas très efficaces pour soutenir les nécessaires efforts de reforestation et de protection des espaces forestiers. « Le MDP forestier (boisement et reboisement) est plutôt un échec : seuls 8 projets on été enregistrés sur près de 1 900 ».

En 2005, la Coalition for Rainforest Nations, qui regroupe une trentaine de pays forestiers du Sud, a proposé un nouveau mécanisme, la Redd (réduction des émissions issues de la déforestation et de la dégradation), ou « déforestation évitée ». L’idée est simple : rémunérer les pays en développement qui réduisent la déforestation sur une période donnée. L’auteur analyse cette proposition et les différentes modalités de son application :

  • Cape-and-trade : les États sont rémunérés au regard d’un scenario de référence ou d’un objectif de réduction de la déforestation ;
  • Mécanisme de marché décentralisé : calqué sur les procédures du MDP en élargissant le champ des activités éligibles, les projets Redd (et non les États) bénéficieraient de crédits carbone certifiés pouvant être commercialisés sur le marché international ;
  • Fonds international rémunérant les résultats nationaux : similaire à la formule Cape-and-trade, mais la rémunération des États n’est pas liée au marché des permis d’émission ;
  • Fonds international pour financer des réformes structurelles.

Pour aller plus loin :

Ce texte est le fruit de recherches conduites par le CIRAD, dont les résultats ont donné lieu à plusieurs publications, parmi lesquelles :

« Déforestation et changement climatique : agir sur les causes. Ce que le marché (carbone) ne peut faire… »

Alain Karsenty, « Perspective : Forêts – changements climatiques » N°1, CIRAD, Novembre 2009, 4 pages

Burkina Faso : structuration des prix dans la filière bois énergie

L’article analyse les données issues d’enquêtes menées auprès de 355 producteurs de bois d’énergie de vingt-quatre villages riverains de huit forêts aménagées du Burkina Faso et de 98 intermédiaires commerciaux
de la ville de Ouagadougou.

L’analyse de la filière bois énergie s’inscrit dans un souci de pérenniser les politiques d’aménagement décidées en 1997, afin d’augmenter la rémunération des bûcherons et le fonds d’aménagement.

C’est l’approche filière qui a été utilisée pour construire la structure des prix du bois d’énergie et analyser la répartition des bénéfices tirés de l’exploitation et de la commercialisation de cette source d’énergie entre
les différents intervenants.

Les résultats d’analyse font ressortir que les bûcherons bénéficient moins des revenus découlant de cette activité que les intermédiaires commerciaux dont l’intervention dans la filière requiert des investissements initiaux plus importants.

Cette étude soulève le problème de tarification d’une ressource naturelle, qui fait appel à l’internalisation des coûts sociaux difficilement
quantifiables.

« Filière bois énergie Burkinabé : structuration des prix et analyse de la répartition des bénéfices »

M. Boukary Ouedraogo, Revue Bois et Forêts des tropiques, n°294 (4), 14 p., 2007