Rencontres Energies à InnovAfrica- Dakar du 26 au 30 novembre 2012

Innov’Africa s’appuie sur une organisation collaborative et participative, sur l’autogestion, sur le web 2.0 mais aussi sur des ateliers pratiques de réflexion et de construction (FabLabs).

Il s’appuie sur les synergies créées par la rencontre d’univers différents mais
complémentaires et animées par la même volonté d’avancer : informaticiens, techniciens, ONG, entrepreneurs, étudiants, chercheurs…

Jacques Monvois

Lauréats 2010 du Prix de la fondation POWEO

IBCC sarl, Maroua, CAMEROUN Association IFRADE, Bukavu, sud-Kivu, Rép. Démocratique du Congo Sahel-Energie, Dakar, Sénégal IDRISSOU Mohamed, gérant de IBCC sarl, Maroua, CAMEROUN L’aventure débute au début des années 2000. IDRISSOU Mohamed, d’origine béninoise et installé à Maroua, au nord du Cameroun, est alors un électricien qui travaille seul. En 2002, il crée l’établissement de commerce IBC Cameroun avec une orientation Eau & Electricité. Il propose des solutions solaires et gagne (…)

- IBCC sarl, Maroua, CAMEROUN

- Association IFRADE, Bukavu, sud-Kivu, Rép. Démocratique du Congo

- Sahel-Energie, Dakar, Sénégal

IDRISSOU Mohamed, gérant de IBCC sarl, Maroua, CAMEROUN

L’aventure débute au début des années 2000. IDRISSOU Mohamed, d’origine béninoise et installé à Maroua, au nord du Cameroun, est alors un électricien qui travaille seul. En 2002, il crée l’établissement de commerce IBC Cameroun avec une orientation Eau & Electricité. Il propose des solutions solaires et gagne progressivement des marchés de travaux plus importants. En 2008, fort de son succès, Idrissou décide de transformer son établissement en SARL. Aujourd’hui, IBCC, avec un chiffre d’affaires d’environ 300000 €, fait travailler 9 personnes. Elle réalise des installations solaires dans des zones rurales enclavées et auprès des populations les plus pauvres à la demande de missionnaires, d’ONG, d’organismes de coopération ou de l’état. M.Idrissou a récemment créé IBCC-Bénin à Cotonou.

http://www.ibcam.sitew.com

Solange KASIBA, présidente de l’association IFRADE, Bukavu, sud-Kivu, République Démocratique du Congo

Au Sud-Kivu, les violences, le SIDA et la stigmatisation des victimes des viols sont le lot quotidien des femmes. C’est dans ce contexte difficile que Solange Kasiba décide, en 2005, de créer l’IFRADE (Initiative des femmes pour la redynamisation des atouts de développement). Elle veut encourager l’autopromotion des femmes et la lutte contre la pauvreté.
En 2008, une 1ère presse pour produire des briquettes à partir de déchets verts est construite par un menuisier local. Les déchets (papiers, feuilles mortes, sciures, résidus des usines de thé et des rizeries…) sont collectés, broyés, trempés, mélangés, pressés, séchés sous forme de briquettes utilisables en remplacement du bois ou du charbon de bois. Plus de 50000 briquettes ont été produites en 2010, pour une clientèle de femmes pauvres de Bukavu et sa périphérie. Le Prix de la fondation POWEO a permis à l’IFRADE de développer cette production. Cette activité fournit des revenus aux femmes membres de l’IFRADE et constitue une économie pour les ménages consommateurs, elle évite aux femmes de se déplacer en forêt pour collecter du bois, avec tous les risques que cela comporte, et les nuisances liées à ces déchets sont éliminées.

Becaye Blondin DIOP, gérant de Sahel-Energie, Dakar, Sénégal

Expert comptable de formation, B. Diop est rentré au Sénégal en 2007, fort d’une expérience d’une trentaine d’années en France. Pour créer son entreprise au Sénégal, B. Diop s’appuie sur des fournisseurs de matériels compétents, mais surtout sur ses moyens propres et son expérience. Choix d’un emplacement favorable à Dakar, embauche d’un technicien compétent en énergie solaire, mise en place d’un solide relationnel avec quelques fournisseurs basés en Allemagne vont permettre à Sahel-Energie de croitre.
L’activité de Sahel Energie s’articule autour de deux grands axes :

- l’éclairage solaire : lampes portables Elixo en zone rurale non électrifiée, électrification de centres de santé, éclairage et chauffe-eaux solaires en milieu urbain, lampadaires
- pompage solaire pour l’approvisionnement en eau potable des villages.

www.sahel-energie.com

Voir aussi

Les projets de la Fondation Poweo

Quand les bananes débordent d’énergie

Une entreprise du secteur de l’énergie basée sur l’île de St Lucie se démène pour que les excédents issus de la culture des bananes ne soient pas jetés mais utilisés pour produire de l’énergie.

Le projet est mis en œuvre par Applied Renewables Caraïbes et vise à utiliser les déchets générés par le commerce des bananes de Sainte-Lucie pour produire de l’énergie de manière écologique. Il permettra simultanément aux producteurs de bananes locaux de compléter leurs revenus en vendant les déchets issus de leurs récoltes. Le projet fait partie d’un certain nombre de projets primés par le concours IDEAS 2009 d’innovation énergétique, un programme qui vise à améliorer l’efficacité énergétique et développer l’accès à l’énergie renouvelable.

Il est largement reconnu que la production d’électricité est essentielle au développement économique. Cependant, la plupart des États insulaires des Caraïbes doivent actuellement payer un prix élevé pour leur consommation d’énergie domestique et industrielle. Une étude récente commandée par CARICOM (Marché Commun de la communauté caribéenne) montre que ses États membres dépensent quatre fois plus en achat de carburant qu’en denrées alimentaires (12 milliards de dollars par an, contre 3 milliards de dollars).

La majorité de ces pays doivent importer près de 90% des produits pétroliers dont ils ont besoin pour l’énergie. Avec la production d’électricité provenant presque exclusivement de ces produits pétroliers importés, les consommateurs sont à leur tour confrontés à des prix d’électricité exceptionnellement élevés.

Jusqu’ici, le développement de formes alternatives d’énergie – en particulier les solutions renouvelables – était limité dans les Caraïbes. Dans plusieurs pays des Caraïbes, la source d’énergie renouvelable la plus prolifique est le combustible bois, ce qui présente des risques pour la santé ainsi que la création d’émissions de noir de carbone. Les solutions modernes renouvelables comme l’hydroélectricité sont peu utilisées. Pourtant, ces dernières années, l’intérêt vis-à-vis des énergies alternatives a augmenté – poussé par le nombre croissant d’ouragans violents et d’instabilité politique au sein de nombreux pays producteurs de pétrole.

Il y a encore de nombreux obstacles à l’adoption des énergies renouvelables. Le secteur privé reste réticent quant à l’adoption des énergies alternatives, car elles sont perçues comme risquées et ceci implique des coûts initiaux élevés. Dans le même temps, la volatilité des prix de l’électricité décourage les investissements étrangers. Le développement de l’industrie est entravé par des normes insuffisantes, l’application inefficace de celles qui existent, et un faible taux de main-d’œuvre qualifiée. Malgré tous ces problèmes auxquels le secteur énergétique est confronté, on note des développements positifs. Par exemple, à la Barbade, le chauffage de l’eau au solaire a été un énorme succès. Et à St-Lucie, des déchets de banane sont utilisés pour créer de l’énergie.

L’exportation de bananes est l’une des plus grandes industries de Sainte-Lucie et l’île accueille trois compagnies internationales de bananes. L’organisation Applied Renewables Caraïbes vise à tirer profit de cette industrie bien établie, en utilisant les déchets de ces entreprises pour créer de l’énergie. « Les gens se plaignent toujours du coût des transports publics ici parce que le carburant est extrêmement coûteux -, affirme Ken Aldonza qui dirige le projet. C’est pourquoi j’ai pensé à faire des biocarburants à partir de déchets de bananes. »

Sa nouvelle usine utilisera les déchets de bananes pour produire du méthane par l’intermédiaire de biodigesteurs. L’usine utilisera un nouveau procédé de fermentation en quatre étapes, qui est beaucoup plus productif et plus rentable que les traitements traditionnels. Le méthane produit sera utilisé pour produire de l’éthanol qui sera vendu à l’industrie du transport. En outre, l’usine sera en mesure de s’autoalimenter en électricité, lui garantissant de faibles coûts de fonctionnement.

Applied Renewables Caraïbes est soutenu dans cette entreprise par le Concours 2009 IDEAS d’innovation énergétique. En 2009, GVEP International, en partenariat avec la Banque interaméricaine de développement et de GIZ (l’Agence allemande de coopération internationale), et par des fonds supplémentaires du gouvernement coréen, a lancé le concours pour soutenir le développement de projets locaux et innovants qui font la promotion de l’efficacité énergétique, l’accès à l’énergie et l’adaptation au changement climatique.

En Amérique latine et aux Caraïbes, plus de 1100 dossiers admissibles ont été reçus. Parmi eux, 26 projets lauréats ont été sélectionnés et ont reçu jusqu’à 200.000 dollars de subvention. Les thèmes des projets gagnants allaient de la transformation des déchets organiques, des pneus, et des algues en énergie, jusqu’à favoriser un financement de marché pour soutenir les entreprises d’énergie propre. Parmi eux se trouvait le projet des déchets de banane de l’organisation Applied Renewables Caraïbes.

Pour Applied Renewables Caraïbes, la majorité du financement fourni provient de GVEP International. Ben Good, le Directeur de GVEP, déclare : « La proposition d’Applied Renewables Caribbean se distingue car elle présente une idée d’entreprise globale capable d’avoir des impacts sur la sécurité énergétique, la durabilité environnementale et la croissance socio-économiques, y compris l’augmentation de l’emploi et des opportunités de revenus pour les agriculteurs locaux. GVEP est extrêmement heureux de fournir des fonds et du soutien dans le développement des affaires de ce projet, d’autant plus qu’on s’attend à ce qu’il ait un impact significatif sur le développement avec une faible intensité de carbone – non seulement à Sainte-Lucie mais partout dans les îles voisines  »

Le projet devrait effectivement avoir de profondes et larges implications. Déjà, à son stade de développement, il a suscité un vif intérêt au plus haut niveau des institutions gouvernementales. En effet, le gouvernement de Sainte-Lucie est maintenant au courant de la production locale de biocarburant et de biogaz à partir des déchets de banane et a approuvé des incitations spéciales pour soutenir l’extension du projet au niveau du Cabinet. Beaucoup d’autres îles des Caraïbes produisent des cultures similaires riches en sucre, il y a donc de réelles opportunités pour que ce projet soit reproduit et que l’électricité puisée dans les bananes commence à alimenter également les îles voisines.

Laure Ego, GVEP

Tunisie : une nouvelle unité de valorisation énergétique des déchets organiques

L’unité de valorisation énergétique des déchets organiques, inaugurée le 10 juin 2010 par le Président tunisien, s’insère dans le cadre de la politique nationale visant la consolidation des dispositifs de gestion des déchets, la diversification des sources d’énergie et la lutte contre la pollution.

Le coût total du projet, d’une capacité de production estimée à 2,4 gigawattheures (GWh) par an, s’élève à 2,132 millions de dinars.

L’énergie électrique produite par l’unité couvrira 29% des besoins énergétiques de la Société tunisienne des marchés de gros (Sotumag), soit une économie d’énergie annuelle de 380785 kWh, soit 108 tonnes d’équivalent pétrole.
En effet, la Sotumag génère, chaque jour, 25 tonnes de déchets organiques sur son site. Afin de valoriser énergétiquement ces déchets, une unité de production de biogaz (à travers la fermentation des déchets organiques) sera exploitée pour la production de l’électricité et de l’énergie thermique.

Le volume du biogaz produit par jour est de l’ordre de 1800 m3 avec une teneur en méthane de 60%, en utilisant une unité de méthanisation de volume total de 1200 m3.
Ce projet permettra, aussi, d’extraire de l’engrais organique qui sera utilisé dans l’agriculture biologique. Il assurera une économie au niveau des frais de transport des déchets vers la décharge ainsi que sur la facture d’électricité. Il contribuera, également, à créer des postes d’emploi supplémentaires dans les opérations de tri, de collecte, de transport et de traitement des déchets organiques.

Le biogaz produit sera transformé en énergie électrique et calorifique, et ce, moyennant une unité de cogénération d’une puissance égale à 130 kW, avec un rendement électrique de 34% et un rendement thermique de 52%.

Par ailleurs, la Sotumag pourra bénéficier d’une subvention totale de 170.000 dinars de la part du Fonds national de maîtrise de l’énergie (Fnme) au titre de son unité de valorisation énergétique des déchets.

Source : La Presse de Tunisie.

Xavier Dufail

Madagascar : inauguration d’une centrale électrique à biomasse

Le 15 mars 2010 a été inaugurée la centrale électrique à biomasse de la commune rurale d’Anjiajia, dans la région Boeny. Désormais l’électricité y est disponible de 09h à 23 h.

Le ministère de l’énergie, l’Agence de Développement de l’Électrification Rurale (ADER), et la société Casielec sont les principaux acteurs de ce projet.

« Depuis près de 7 mois, la commune d’Anjiajia bénéficie de l’électricité via une centrale à biomasse » se félicite le maire de la commune. « Nous disposons actuellement de 200 abonnés sur une population totale de 29 700. L’objectif du nombre des abonnés pour la première année a été atteint dès le 7ème mois. La commune possède également 30 poteaux d’éclairage public » ajoute encore ce premier responsable de la Commune.

La centrale à biomasse tourne par le biais des déchets, notamment par les déchets de riz décortiqué ou sons de riz que l’on transforme en gaz à l’aide des turbines, qui, à leur tour, fournissent de l’électricité d’une puissance de 40 kW. Le besoin quotidien nécessite en moyenne 64 sacs de ces déchets et sons de riz afin d’assurer les 14 heures d’électricité.

La Casielec est l’un des 24 partenaires de la JIRAMA en matière d’électrification rurale à Madagascar. Elle travaille dans 6 Communes de la Région du Boeny. La mise en place de ces infrastructures a coûté Ar 461 627 012 dont 10% proviennent des ressources propres de la commune d’Anjiajia (Ar 43 640 000).


Source : La Tribune de Madagascar.

Xavier Dufail

RDC : la briquette biomasse pour sauvegarder les forêts et parcs du Kivu

Dans le Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), quelques familles des quartiers déshérités expérimentent depuis quelques mois les briquettes biomasse comme une source d’énergie propre réduisant la pollution, l’insalubrité et la déforestation qui étouffent la région.

Le projet est le fruit d’une collaboration entre le Parc national de Virunga (PNVi), l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) et le réseau Environnement ressources naturelles et développement (ERND) qui vulgarisent ces briquettes appelée ‘makala ya sasa’ (signifie nouvelle braise, en kiswahili) comme une alternative à l’utilisation du bois de chauffe et de braise.

Les briquettes de biomasse sont fabriquées à partir de feuilles, d’écorces et de pelures de fruits ou d’autres déchets agricoles tels que le riz, le haricot, le maïs, la canne à sucre… Bisimwa Nshombo, ingénieur du réseau ERND, ajoute à cette liste la sciure du bois, et du papier de toute sorte.

A Goma, la principale ville du Nord-Kivu, un sac des briquettes de 60 kilogrammes coûte 12 dollars alors que le prix de la même quantité de charbon oscille entre 25 et 30 dollars. A Bukavu, le sac est vendu à 12.000 francs congolais (environ 13 dollars).

Dans le territoire de Rutshuru, l’ICCN a lancé un projet de fabrication de briquettes combustibles, avec une formation donnée à quelque 3.000 personnes bénévoles qui apprennent cette nouvelle technique.

Selon les membres et experts de ERND, la briquette présente beaucoup d’avantages par rapport aux bois de chauffe et le charbon. « Elle ne produit pas de fumée si le dosage du mélange sciure-papier a été respecté lors de sa fabrication ». En outre, son coût d’achat reste préférentiel. « La briquette permet à nos familles d’économiser de l’argent, de l’énergie. », affirme Bahati à IPS.

Le prix de la briquette n’est pas aussi élevé que celui du charbon. Selon Murhula Zagabe de ERND, il varie d’un endroit à un autre où la briquette a été produite. A Bukavu, 12 briquettes font un kilogramme qui coûte 200 francs congolais (FC, environ 0,22 dollar) alors qu’un kilo de charbon équivaut à 1.000 FC (1,11 dollar), indique-t-il à IPS.

Zagabe précise qu’un kilo de haricot est préparé à l’aide de 25 briquettes, soit deux kilos qui reviennent à 400 FC (0,44 dollars) alors qu’il faut un kilo et demi de charbon qui revient à 1.500 FC (environ 1,66 dollar) pour préparer la même quantité de haricot qui est un aliment principal à Bukavu et Goma.

C’est « un gain non négligeable alors que le revenu mensuel d’un ménage congolais tourne souvent autour de 30 dollars », souligne Nshombo du réseau ERND.

De Mérode promet que dans une année, d’ici le 30 juin 2011, quelque 300.000 personnes auront abandonné l’utilisation du bois de chauffe et du charbon au profit des briquettes biomasse. « Près de 92 % de makala (braise) produit au Nord-Kivu provient d’arbres abattus dans le parc. Et 20 pour cent de cette aire protégée, c’est-à-dire environ 160.000 hectares, sont déjà détruits par la déforestation illégale et la production du charbon de bois ».

Le coordonnateur du groupe de travail de la société civile du Sud-Kivu, Climat REDD (Réduction des émissions liées à la déforestation et la dégradation des forêts), Roger Muchuba, souligne à IPS que la déforestation est une réalité dans cette province. Il affirme que cette situation provoque déjà des conséquences néfastes, ajoutant : « Les pluies, qui se sont abattues les fois dernières à Mwenga et à Tubimbi dans le territoire de Walungu, ont emporté des villages et des ponts ».

Des agents de l’ICCN sensibilisent les populations aux questions de la déforestation et des énergies durables. Le programme recherche également des organisations locales capables de produire des briquettes biomasse. Il leur donne une formation de quatre jours sur la production, le marketing et la vente de briquettes.

« Ce nouveau carburant présente l’avantage d’être une source d’énergie durable, écologique et bon marché. Le coût de production est bas. Les matières premières sont abondantes, et les briquettes fournissent 70 pour cent d’énergie en plus par rapport au makala », affirme Balemba à IPS.

Mais, certains vendeurs qui vivent de la coupe des arbres réagissent : « Nous n’avons que ce seul travail depuis nos ancêtres ; c’est notre vie. Qu’allons-nous devenir ? ».

Il faudra du temps pour faire comprendre à ceux qui doutent encore des désastres de la déforestation sur leur vie et celle des autres, reconnaissent les agents de l’ICCN.


Source : International Press Service.

Xavier Dufail

Nigeria : l’Agence nigériane de protection de l’environnement va produire de l’électricité à partir des déchets

L’Agence pour la protection de l’environnement d’Abuja (AEPB) prévoit de produire 240 MW d’électricité à partir de déchets produits sur le territoire de la capitale fédérale (FCT).

Le directeur de l’AEPB a confié aux journalistes le 21 janvier 2010 que le projet entre dans le cadre des efforts visant à augmenter les recettes de l’agence et de créer des emplois pour les habitants en 2010.

Il a indiqué que deux centrales électriques de 120 MW qui généreront de l’électricité à partir de déchets seront construites à Gosa, sur la route de l’aéroport, et Agata, sur la route de Karishi.

M. Yabo, a également annoncé l’élaboration par l’AEPB de stratégies pour construire six stations de transfert des déchets dans la ville en vue d’accélérer l’évacuation de la matière.

Il a noté que les stations de transferts seront situées à Kubwa et Karu, tandis que quatre autres seront construites dans différentes parties de la ville.

« Actuellement, notre décharge se trouve entre 40 et 50 kilomètres de la ville. Cela rend difficile et fastidieux l’évacuation des déchets pour les entreprises qui éprouvent des difficultés pour évacuer trois à quatre camions de déchets par jour », a-t-il ajouté.

Le directeur a fait remarquer que le manque de moyens constitue sérieusement un obstacle au nettoyage de la ville tout en exprimant l’espoir que la construction de stations de stockage et de traitement permettra d’améliorer les opérations des sous-traitants de déchets et d’assurer une ville propre.


Source : Agence de Presse Africaine.

Xavier Dufail

Small-Scale Bioenergy Initiatives:Brief description and preliminary lessons on livelihood impacts from case studies in Asia, Latin America and Africa

Ce rapport est basé sur une série de 15 études de cas, menés de septembre à novembre 2008 à l’initiative de la FAO et de PISCES Energy Research Programme Consortium financé par DFID.

Les études de cas se sont attaché à comprendre l’impact des petits projets bioénergie sur le niveau et la qualité de vie locale dans différents contextes de zones rurales de pays en développement. Elles ont analysé les impacts durables du point de vue humain, financier, social, et environnemental.

Ces études ont été conduites par Practical Action Consulting pour le compte de PISCES et de la FAO. Elles ont impliqué de nombreux experts internationaux des secteurs de l’énergie et du développement, membres de l’IEA, de l’UNEP, de ENERGIA, du DFID et de la FAO, comme aussi des responsables de politique sectorielle et des instituts de recherche. Elles ont été menées dans douze pays répartis dans six régions d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie, à savoir : le Mali, le Sénégal, la Tanzanie, le Kenya, l’Éthiopie, l’Inde, le Sri Lanka, le Brésil, le Guatemala, le Pérou, la Thaïlande, le Vietnam.

Les projets bioénergies étudiés concernent : i) les usages directs des ressources de la biomasse, ii) la valorisation des résidus de l’agriculture, de la foret et de l’industrie, et iii) les biocarburants. Les usages énergétiques vont de la cuisson des aliments à l’électricité en passant par la force motrice, le transport, etc.

Un chapitre est consacré à la comparaison des différents projets à partir d’une grille étendue de critères caractéristiques des marchés, des acteurs, des risques et revenus, des impacts…

En conclusion, le rapport expose les onze leçons retirées de l’étude.

Vietnam : valorisation de biogaz de décharge

Bionersis annonce le développement de sa première unité de valorisation de biogaz au Vietnam, sur la décharge de Nam Son près d’Hanoi. La transaction doit être finalisée au plus tard le 31 décembre 2009.

Ce projet, qui générera des réductions d’émission de gaz à effet de serre supérieures à 3 millions de tonnes d’équivalent CO2 sur les dix premières années, inclut la reprise par Bionersis du consortium Vietnamien actuellement en charge du traitement du biogaz du site.

Gérée par la société nationale Urenco (Urban Environment Co.), la décharge de Nam Son s’étend sur une superficie de plus de 40 hectares et reçoit quotidiennement près de 3 000 tonnes de déchets domestiques.

Estimé à plus de 6 millions d’euros, l’investissement prévu pour la mise en place du réseau de captage et de traitement du biogaz entrera dans le cadre des partenariats industriels de Bionersis. Le projet prévoit en outre une valorisation énergétique du biogaz pour livrer, à terme, 40 000 MWh par an sur le réseau électrique local.

Frédéric Pastre, Président Directeur Général de Bionersis, a déclaré : « Ce premier projet vietnamien marque une étape clé du développement de Bionersis en Asie. Il ouvre la voie à une coopération à long terme avec l’entreprise nationale de gestion des déchets Urenco à laquelle nous apportons notre savoir-faire et notre capacité à financer ce type de projet, permettant ainsi l’installation d’unités de captage et de valorisation des biogaz dans les principales villes du Vietnam. Un second site proche d’Hanoi est d’ores et déjà identifié avec Urenco. Après Bangkok en Thaïlande, ce nouveau projet illustre par ailleurs notre capacité à remporter d’importants contrats dans les principales métropoles et renforce considérablement nos chances de succès sur les autres marchés que nous prospectons activement dans la région, tels l’Indonésie et la Malaisie. »


Source : uncommuniqué de presse de Bionersis publié sur son site Internet le 23 novembre 2009.

René Massé

Cameroun : récupération du biogaz des décharges

La Communauté urbaine de Douala (CUD) et la société Hygiène et salubrité du Cameroun (HYSACAM) envisagent une nouvelle forme de traitement des ordures ménagères pour mieux préserver l’environnement avec le lancement lundi 19 octobre 2009 à Douala du projet de Mécanisme de développement propre (MDP) de récupération de méthane dans les décharges.

Les décharges dégagent du biogaz qui se diffuse naturellement dans l’atmosphère, produisant une pollution locale (odeurs) et globale sur l’environnement (gaz à effets de serre).

Cette technique explique-t-on à la société HYSACAM permettra de réduire les émissions de méthane (composant principal du biogaz) dans l’atmosphère en organisant une production contrôlée et valorisée du biogaz issue des déchets. Il s’agira à terme, de convertir le méthane, « ce gaz hautement toxique », en gaz carbonique moins polluant : le captage et la destruction du méthane aura un impact certain sur les changements climatiques.

« Nous avons opté pour la production du biogaz parce que la production de l’électricité que nous envisagions est très onéreuse vu le coût que cela inclurait pour un retour d’investissement dans dix ans », ont indiqué les initiateurs du projet.

Le Mécanisme pour le Développement Propre (MDP) soutient ce projet car, en plus de la production du biogaz, il réduira les atteintes à l’environnement par le biais du recyclage des ordures enfouis dans le sol et le sous-sol.

L’expérimentation sera conduite sur la commune de Douala où plus de deux mille tonnes de déchets sont enfouis dans le sol. Il permettra de réduire considérablement les risques de pollution environnementale. Elle commencera par la décharge des ordures du quartier Bassa à Douala qui s’étend sur trente-six hectares, se poursuivra par la décharge de Nkolfoulou à Yaoundé, avant de s’étendre dans les autres villes du pays.


Sources : un article publié le 19 octobre 2009 sur les sites Afrique Avenir et Maroc Webo.

René Massé