Bénin : promotion des fours de cuisson « améliorés »

Grâce à un programme financé par le Fonds pour l’environnement mondial et chapeauté par le PNUD, 20% des fours de cuisson de Zagnanado, situé à environ 300 km de Cotonou au Bénin, sont désormais à haut rendement énergétique et les villageois ont déjà disséminé 10 000 plants autour de la commune.

Directement géré par l’association de femmes « Oungbeyawou » (en langue locale fon, « je refuse la misère »), le projet vise à lutter contre l’insécurité alimentaire par le biais de la reforestation et de la construction de foyers ou fours de cuisson « améliorés ».

Ainsi, un an après son démarrage, le projet a permis de créer des emplois pour les ménages, les agriculteurs et les artisans locaux – forgerons, soudeurs – ainsi que les autorités communales.

Tous les groupements de femmes disposent d’une pépinière de leur choix et près d’une centaine de femmes ont entamé des activités de reboisement sur leurs propres parcelles. Parmi les plants, on trouve des arbres à croissance rapide (souvent utilisés comme bois-énergie ou pour la construction des maisons) ou des arbres fruitiers. Près de la moitié de ces femmes ont amélioré leur revenu annuel de plus de 20% grâce au microcrédit.

Pour Louise Koukpesso, Présidente de Oungbeyawou : « Depuis environ six mois, je suis capable de soutenir l’alimentation de mes enfants à l’école. La réduction des dépenses en consommation de bois énergie m’a permis d’accroître le bénéfice issu de mon activité de préparation et de vente du gari [sous produit dérivé du manioc]. »

Les pépinières permettent également de favoriser l’auto-suffisance. « Il y a deux ans, il fallait voyager 10 km pour aller nous approvisionner à la pépinière du chef-lieu de la commune. Aujourd’hui, grâce à l’appui du PNUD tous les arrondissements de la commune de Zagnanado disposent d’au moins un groupement à même de réaliser des pépinières », ajoute Koukpesso.

Appuyé techniquement par l’ONG béninoise OFEDI (Organisation des femmes pour la gestion de l’énergie, de l’environnement et de la promotion du développement intégré), le projet fait partie intégrante du programme « de vulgarisation des foyers améliorés » du PNUD.

Tout au long du projet, les villageois sont sensibilisés sur l’importance des ressources forestières, formés en techniques de fabrication de foyers économiques en terre et accompagnés dans leurs activités de reboisement.

Au Bénin, 75% de l’énergie domestique est assurée par le bois et 14% par le charbon de bois. Ce niveau de consommation menace dangereusement l’équilibre des écosystèmes forestiers tandis que les sources d’énergie renouvelables comme le butane ou l’énergie solaire sont difficiles d’accès.

Dans la commune de Zagnanado, les ménages utilisent comme principal combustible le bois ou le charbon de bois ; la dépendance vis-à-vis du bois énergie est presque totale et chaque individu gagne en moyenne 1 dollar EU par jour.


Source : un article du PNUD du 3 février 2009.

Xavier Dufail

Ouganda : La Banque mondiale s’engage pour développer le secteur énergétique

Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé le jeudi 26 Avril 2007 un crédit de l’Association internationale de développement (IDA) d’un montant de 300 millions de dollars EU pour soutenir une opération de développement du secteur énergétique en Ouganda.

Ce crédit permettra de développer le secteur énergétique par des investissements et des réalisations.

Ce financement comprend un prêt d’investissement de 220 millions de dollars EU et un prêt à l’appui des politiques de 80 millions de dollars EU. L’Ouganda va aussi bénéficier d’un cofinancement additionnel de 6,5 millions de dollars EU de l’Agence internationale de développement suédoise.

La crise énergétique actuelle mine considérablement la croissance sur le moyen terme. Cette crise consiste en un déficit substantiel d’électricité attribuable aux retards dans le renforcement de la capacité de production d’électricité, une sècheresse grave dans la région ces dernières années qui a diminué le rendement des centrales hydroélectriques existantes, et une croissance annuelle de la demande d’électricité de l’ordre de 8%.

L’opération de développement du secteur énergétique aura trois composantes majeures :

  • Un certain nombre d’investissements et de mesures politiques visant à réduire l’écart entre l’offre et la demande jusqu’à la mise en service de la centrale hydroélectrique de Bujagali autour de 2011 ;
  • Un appui financier au gouvernement pour absorber une partie des coûts élevés de la production thermique d’électricité à court terme ;
  • Des mesures politiques visant à rendre le secteur financièrement viable, à accélérer l’électrification rurale et progresser vers une approche sectorielle du développement.

M. Malcolm Cosgrave-Davies, le responsable à la banque mondiale pour cette opération, explique que « cette opération répond aux réalités du secteur énergétique ougandais. Elle soutient les investissements visant à corriger la pénurie d’énergie sur toute l’étendue du territoire, ainsi que les déséquilibres financiers, et à jeter les bases d’une expansion durable du secteur dans l’avenir ».

L’opération de développement du secteur énergétique est l’un des éléments de l’appui du Groupe de la Banque mondiale à la stratégie sectorielle de l’énergie de l’Ouganda. D’autres aspects de cet appui comprennent :

  • 360 millions sous forme de prêts et de garanties pour le Projet hydroélectrique de Bujagali également approuvés aujourd’hui par le Groupe de la Banque mondiale ; et Projets en cours :
  • Le projet d’investissement Power IV (62 millions de dollars EU), qui soutient l’amélioration de l’offre d’énergie et la capacité du gouvernement à conduire la réforme du secteur ;
  • Le projet énergétique pour la transformation des zones rurales (50 millions de dollars EU) pour accroitre l’accès des zones rurales à une électricité renouvelable ;
  • Des garanties d’investissement de l’ordre de 40 millions de dollars EU pour une société de distribution de l’énergie électrique.

Le crédit est fourni selon les termes standards de l’Association Internationale de Développement (IDA), avec des commissions d’engagement de 0,35 pourcent, des frais de service de 0,75 pourcent sur une période de maturité de 40 ans qui inclut une période de grâce de 10 ans.


[Source et informations complémentaires : le site de la Banque mondiale, sur cette page (en anglais).

Elhadji SYLLA, ASER, René Massé

Energie domestique, pollution intérieure des habitations et santé

Déclaration de Politique générale présentée par l’UNEP à la 15ème session de la Commission des Nations Unies sur le Développement durable (CDD).

La pollution intérieure due à la cuisson au bois énergie est responsable de plus de 1,5 millions de décès par an. Les femmes et les jeunes enfants sont les plus exposés et les princiales victimes.

Les études menées ces dernières années fournissent des preuves suffisantes qui établissent un lien direct entre la pollution à l’intérieur de la maison liée à la combustion de bois énergie et des infections aiguës telles que pneumonies, bronchites chroniques et cancer du poumon.

Si la communauté internationale prend lentement conscience de cette autre conséquence de la crise de l’énergie sur les plus pauvres, l’action politique et les financements pour s’attaquer au problème restent très limités.

D’ici 2015, un des objectifs du Millénaire est de « réduire de moitié le nombre de personnes n’ayant pas accès aux combustibles modernes de cuisson des aliments et rendre nettement plus accessibles les techniques de cuisson améliorée ».

Cette déclaration présentée au 15ème CDD rappelle ce constat et cet engagement de la Communauté internationale. Elle suggère des pistes pour y parvenir :

  • Aider les pays en développement à revoir leurs politiques nationales, en particulier en introduisant cette préoccupation dans leurs documents de lutte contre la pauvreté ;
  • Mieux coordonner les efforts sectoriels (santé, énergie, environnement, finance) ;
  • Mieux coordonner les interventions des différents acteurs, secteur privé, ONG, agences nationales et internationales… ;

Ce processus permettra d’après cette déclaration à mieux identifier les mécanismes financiers et techniques nécessaires pour promouvoir l’accès aux combustibles moins polluants et aux technologies efficaces et financièrement abordables.

Ce processus permettra aussi de mettre l’accent sur les facteurs politiques, informationnels et réglementaires nécessaires pour favoriser la création d’un marché de solutions technologiques non polluantes, abordables et efficaces en matière d’énergie domestique.


Voir aussi :

Le PCIA est une des Initiatives lancées à Johanesbourg, en septembre 2002. Elle rassemble des institutions publiques et privées, et a pour objectif de réduire les risques de santé publique encourus par les quelques 3 milliards de personnes qui cuisinent et se chauffent au bois énergie.

René Massé

Genre, énergie et développement durable : guide technique

Gender and Energy for Sustainable Development : A Toolkit and Resource Guide. PNUD et Energia. 2004

Pendant de nombreuses années, la question du genre n’a pas été prise en compte dans les projets énergétiques des pays en voie de développement. Les places des hommes et des femmes étaient alors considérées comme équivalente vis-à-vis de cette problématique.

Pourtant, dans la plupart des pays, ceci ne reflète pas la réalité et plusieurs projets, parce qu’ils n’ont pas considérés les rôles différents des hommes et des femmes vis à vis de l’énergie, ont échoués.

Pour aider les développeurs à une mieux prendre en compte la question du genre dans les projets énergétiques des PED et pour souligner le rôle particulier joué les femmes dans ce domaine, le PNUD en collaboration avec l’ONG Energia ont rédigé ce guide technique sur le genre, l’énergie et le développement durable.

Sommaire

  1. Introduction au guide
    1. Quel est le but de ce guide ?
    2. Qui est sa cible ?
    3. Quels sont les liens entre ce guide et le travail du Pnud ?
    4. Quels sont les liens entre ce guide et le travail de l’ONG Energia ?
  2. Le genre et l’énergie
    1. Quels sont les liens entre le genre et l’énergie ?
    2. Quels sont les besoins énergétiques des femmes dans les PED ?
    3. Comment la prise en compte du genre dans les projets énergétiques peuvent-ils contribuer à atteindre les objectifs de développement du millénaire ?
    4. Quelles sont les leçons tirés des premières expériences dans ce domaine ?
    5. Comment créer des politiques énergétiques adaptées à la question genre ?
    6. Quels modes de financement innovants pour améliorer les conditions d’accès à l’énergie des femmes ?
    7. Comment mieux impliquer les femmes dans les projets énergétiques ?
  3. La planification d’un projet
    1. Développement intégré ou non : les deux approches de la planification d’un projet énergétique
    2. A chaque approche son cadre d’études
    3. Quels indicateurs permettent de juger de la prise en compte du genre dans les projets énergétiques ?
    4. La place du genre et de l’énergie dans quelques exemples types pris dans différents secteurs du développement.
  4. Ressources
    1. Le genre et l’énergie
    2. Études de cas régionales
    3. Principales institutions impliquées dans les questions relatives au genre et à l’énergie
    4. Le genre dans les autres secteurs du développement

Le guide est complété par de nombreux exemples de projets énergétiques à travers le monde qui prennent en compte la place des femmes.


Pour en savoir plus et télécharger ce guide voir la page du PNUD qui lui est dédié (EN).

Jérome Levet

Les femmes n’ont (toujours) pas un accès équitable aux services énergétiques.

Dans le monde d’aujourd’hui, plus de 70 % des pauvres sont des femmes ! Dans les pays en développement, les personnes qui assurent la production des cultures vivrières et leur transport sont pour les 2/3 des femmes. Aujourd’hui, 1,5 million de femmes meurent prématurément chaque année, victimes de la pollution de l’air dans leur maison résultant de la cuisson au bois énergie…

Par contre, plusieurs exemples démontrent que les femmes sont aussi des leaders dans le domaine de l’énergie, et qu’elles peuvent contribuer de manière très efficace au développement des services énergétiques dans leur communauté…

Dans le monde d’aujourd’hui, plus de 70 % des pauvres sont des femmes !
Dans les pays en développement, les personnes qui assurent la production des cultures vivrières et leur transport sont pour les 2/3 des femmes. Elles contribuent plus que les hommes à produire de la valeur ajoutée à l’agriculture ; ce que ne reflète pas le niveau de leur revenu, car ce sont les hommes qui s’occupent de la commercialisation, et en tirent le plus de bénéfice. Peu nombreux sont les programmes qui s’intéressent à accroître la productivité de l’activité agricole par la mise à disposition des femmes de technologies énergétiques appropriées, alors que le bénéfice serait partagé avec leur famille et avec la société toute entière.

Les femmes et les jeunes filles sont également chargées du bois énergie qu’elles transportent et utilisent pour le bien être des hommes et des garçons de la famille toute entière. Ce sont elles encore qui développent des activités rémunératrices à la maison. Ce travail n’est jamais valorisé. Il n’est jamais considéré dans le calcul des statistiques nationales du PNB. Ces femmes ne sont pas reconnues comme des entrepreneurs à part entière. Pire, le plus souvent ces femmes n’ont pas accès aux biens tels que la terre pour produire du bois énergie, ou encore à un titre de propriété, ce qui leur interdit le raccordement de leur maison au réseau électrique. Dans de nombreux pays, les femmes n’ont pas accès au crédit pour améliorer leur petite entreprise traditionnelle ou pour se procurer l’énergie nécessaire.

Aujourd’hui, 1,5 million de femmes meurent prématurément chaque année, victimes de la pollution de l’air dans leur maison résultant de la cuisson au bois énergie.

Dans les pays en développement, la proportion de femmes illettrées est bien plus grande que celle des hommes car peu de jeunes filles peuvent suivre une scolarité qui entre en conflit avec leurs activités domestiques. Ces quelques faits illustrent la divergence entre le rôle économique très significatif des femmes et la misérable considération de leurs besoins dans la fourniture de services énergétiques.

Par contre, plusieurs exemples démontrent que les femmes sont aussi des leaders dans le domaine de l’énergie, et qu’elles peuvent contribuer de manière très efficace au développement des services énergétiques dans leur communauté. Au Bangladesh, une petite coopérative de femme a monté une fabrication de lampes qui se branchent directement sur une batterie de voiture ou un système photovoltaïque. Ainsi, plus de 10,000 familles on maintenant une lumière de qualité. Dans d’autres communautés d’Afrique et d’Amérique Latine, des groupes de femmes acquièrent des fours solaires pour développer leur activité commerciale d’agro-alimentaire, d’autres gèrent des réseaux de distribution de gaz butane, voire même des petits réseaux de distribution d’électricité.

En tenant compte de la nécessaire égalité hommes-femmes dans les politiques énergétiques, on valorise, au lieu de les gaspiller, de réelles opportunités de développement économique et on ralentit la lutte contre la pauvreté non seulement pour des millions de femmes, mais aussi pour des millions de familles.


En août 2004, le World Renewable Energy Conference (WREC) a organisé au Colorado – USA – un atelier « Genre et la réduction de la pauvreté ». Mme. Dominique Lallement y a présenté un document (en anglais) intitulé : Energy as a Linchpin in Critical Sectors : Bringing A Human Face to Energy, que vous trouverez ci-dessous.

Dominique Lallement

Liens entre le genre, l’énergie et la pauvreté

The gender, energy, poverty nexus – Finding the energy to address gender concerns in development. DFID (ministère britannique du Développement international)

Ce document en anglais explore les liens entre genre, accès à l’énergie et lutte contre la pauvreté dans les zones rurales des pays en développement.

Présentation et objectifs du document


DFID
Peu d’études ont été faites sur les liens entre le genre, l’énergie et la lutte contre la pauvreté. Pourtant, dans les zones rurales des Pays en voie de développement (PED), les femmes consacrent un quart de leur temps à satisfaire les besoins énergétiques du foyer et sont les plus touchées par les problèmes de santé que génèrent les énergies généralement utilisées (par exemple : les problèmes respiratoires dûs aux émissions des lampes à pétrole).

En explorant les liens entre le genre, l’énergie et la pauvreté, cette étude commandité par le DFID se propose de combler cette lacune. Il suggère des solutions pour que la préoccupation du genre soit d’avantage prise en compte dans les projets de développement consacrés à l’énergie et la lutte contre la pauvreté.

Sommaire

  1. Lutter contre la pauvreté sur le long terme : généralités
  2. L’accès à l’énergie : un problème lié à la pauvreté
  3. Pourquoi les politiques énergétiques actuelles ne se focalisent pas sur la l’accès à l’énergie des plus pauvres ?
  4. La place du genre dans l’accès à l’énergie et la lutte contre la pauvreté
    1. Qui prend les décisions au sujet de l’énergie dans les ménages ? Qui en bénéficie ?
    2. Utilisation du biocarburant dans les ménages : quelles implications pour des femmes ?
    3. Comment les femmes font-elles face aux problèmes énergétiques ?
    4. Politiques énergétiques actuelles : quelles implications pour les femmes ?
  5. Comment sortir les femmes et les familles de la pauvreté énergétique ?
  6. Énergie et développement durable : quelles opportunités ? quelles contraintes ?
  7. Genre, énergie, pauvreté et développement durable
  8. Conclusions et recommandations
  9. Bibliographie

Cet article a été commandité par le DFID et peut être téléchargé ci-dessous.

Jérome Levet

Activités rémunératrices : études de projets énergie impliquant des femmes dans huit pays d’Afrique et d’Asie

Auteurs : Salome Misana and Gail V. Karlsson, 2001, UNDP, 95 pages

Région : Afrique, Asie, février 2005

Cette publication du PNUD analyse huit projets énergie-femmes mis en œuvre en Afrique du Sud, au Bangladesh, au Ghana, au Kenya, au Malawi, au Mali, au Népal et en Ouganda. Il propose des exemples concrets pour améliorer l’accès des femmes les plus pauvres à des services énergétiques accessibles et montre comment cela permet d’initier du développement local, en créant des revenus, en responsabilisant les femmes dans leur milieu social.

A partir de ces retours d’expériences, le document dénonce les aspects critiques dans la conception des projets et des politiques de l’énergie qui nuisent à l’amélioration de l’accès de femmes aux services énergétiques modernes en zones rurales.


Cette publication a été préparée dans le cadre d’un projet du PNUD intitulé « Energy and Women : Generating Opportunities for Development ». Ce projet a été initié en février 1999, avec le support de SIDA – Swedish International Development Cooperation Agency – et du programme Sustainable Energy Global de l’UNDP.

Cette publication (en anglais) du PNUD propose une lecture critique des options conceptuelles des projets et politiques visant à améliorer l’accès des femmes aux services énergétiques fondée sur l’étude des huit expériences suivantes :

  • Bangladesh : utilisation de lampes alimentées par des batteries, un projet conduit par des femmes, par Hasna J. Khan ;
  • Ghana : énergie pour des entreprises rurales féminines, par Anokte Mensah ;
  • Kenya : projet de foyer Upesi, par Beatrice Khamati Njenga ;
  • Malawi : programme Ndirande Nkhuni de briquette de biomasse, par Malla Mabona ;
  • Mali : plateforme multifonctionnelle pour les villages, par Nalini Burn et Laurent Coche ;
  • Nepal : programme de développement micro-hydro en zone rurale, par Arzu Rana-Deuba ;
  • Afrique du Sud : impact du groupe femme – énergie sur la politique nationale, par Wendy Annecke ;
  • Ouganda : projet d’électrification rurale photovoltaïque, par May Christine Sengendo.

René Massé

Modules de formation à l’intégration du genre dans la définition des projets et politiques énergétiques en Afrique

Energia Africa, un réseau régional de Energia, a concu et réalisé cinq modules de formation pour aider la prise en compte du genre dans la formulation des projets d’accès à l’énergie et intégrer le genre dans les politiques de l’énergie en Afrique.

ENERGIA-Africa est un réseau régional informel créé en 2000 au sein de Energia, International Network on Gender and Sustainable Energy, qui focalise ses activités sur l’interaction entre le genre et l’énergie en Afrique. Le programme COOPENER de l’EUEI finance le projet TIE Energia, qui a permit à Energia-Africa de concevoir et de produire cinq modules de formation proposés ci-dessous.

Ces materiaux de formation ont été concus pour les décideurs politiques, des monteurs de projets, des NGOs, ainsi que pour le secteur privé et universitaire. Il vise à accroître leur compréhension des relations entre l’énergie et le genre, et, ce faisant, à augmenter leur capacité à intégrer le genre dans la formulation des projets et politiques de l’énergie.

Les modules poursuivent les objectifs suivant :

  • Politique énergétique et genre : argumentaires et outils pour promouvoir des politiques énergétiques respectueuses du genre ;
  • Plaidoyer pour le genre : outils et techniques pour un plaidoyer efficace en faveur de l’intégartion du genre dans les politiques énergétiques ;
  • Conception de projets : outils pour concevoir et produire des projets énergie – genre.

Voici ci-dessous les cinq modules de formation (le module 4, Gender and Advocacy n’est disponible qu’en Anglais).

René Massé

La femme, l’énergie et le développement rural

Energy and Gender Issues in Rural Sustainable Development. FAO. 2006

Cette publication (en anglais) démontre la nécessité d’intégrer le genre dans la définition des politiques énergétiques et des politiques de développement en milieu rural pour promouvoir un développement équilibré et durable.


La FAO a décidé d’inclure la problématique du développement rural et l’énergie dans les activités et programmes de son Département Genre et population.

Convaincue que les femmes constituent le groupe le plus vulnérable au déficit énergétique, ce département va intervenir de plus en plus dans les nouveaux programmes Biomasse-Energie développés par la FAO, ces programmes concernant le charbon de bois, le bois combustible, la valorisation des résidus forestiers, agricoles et d’élevage. Améliorer la condition des femmes rurales via un meilleur accès aux services énergétiques contribuera certainement à l’atteinte des sept Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), étant donné le rôle traditionnel de ces dernières dans la gestion des biomasses et des ressources locales. Cette vision de la FAO est exposée dans sa publication de décembre 2006 ; il étudie les problèmes que rencontrent les femmes dans leur vie de tous les jours, et analyse leurs interactions avec l’énergie dans un contexte de développement durable. il formule enfin des recommendations pour une meilleure prise en compte du genre dans la définition des politiques énergétiques et la planification du développement en général.

Ce document, en reconnaissant la nécessité de différencier le genre dans les processus de décision sur l’énergie et le développement rural, encourage une attention accrue sur les défis identifiés. Il est organisé en quatre chapitres principaux :

  • chapitre 1 : l’énergie dans les discussions internationales sur le développement durable et la prise en compte du genre ;
  • chapitre 2 : la vision féminine du piège de la pauvreté énergétique avec quelques portraits régionaux (Afrique, Asie, Amérique Latine) ;
  • chapitre 3 : analyse des moyens/outils contribuant à une planification et à la formulation de politiques énergétiques en faveur des femmes ;
  • chapitre 4 : analyse des approches à travers quelques études de cas.

> Voir aussi le site que la FAO consacre au genre.

Pépin Tchouate, René Massé

Réforme du secteur électrique, électrification rurale et problématique du "genre" dans le sud de l’Afrique

S. P. Utonih et S. Dlamini, Minerals & Energy Policy Center (Afrique du Sud), octobre 2001 [EN].

Cet article tire les leçons de projets conduits en Namibie et au Swaziland pour formuler des propositions de meilleure prise en compte du genre dans les programmes d’électrification rurale.

Cet article en anglais expose l’ensemble des approches et des expériences menées dans le traitement de la question de « genre » dans les programmes d’électrification rurale dans les pays du sud de l’Afrique. Il présente notamment des projets menés en Namibie et au Swaziland et le Réseau sud-africain énergie et genre (« Southern african gender and energy network », SAGEN).

Il contribue ainsi à approfondir les analyses sur cette question pour conduire à des réformes appropriées. Les auteurs formulent des recommandations destinées aux décideurs afin que le genre soit mieux pris en compte dans les projets d’électrification rurale.

Pour en savoir plus, l’intégralité de cet article en anglais est à télécharger ci-dessous :

Jérome Levet, René Massé