vendredi 16 janvier 2009

Recherche : du biogaz plus riche en méthane

L’INRA et l’INRIA ont récemment déposé un brevet permettant de garantir une teneur en méthane constante dans la production de biogaz. Un procédé qui permettrait d’offrir une bien meilleure qualité au gaz issu de la dégradation de matériaux organiques.

On entend généralement par biogaz un mélange de méthane et de dioxyde de carbone. Ce biogaz s’obtient par dégradation de matières organiques polluantes en condition anaérobie dans des procédés dits de méthanisation ou de digestion anaérobie.

Le méthane contenu dans le biogaz constitue de plus en plus une source d’énergie intéressante et la qualité du biogaz (c’est-à-dire la teneur en méthane) doit être la moins fluctuante possible pour assurer une valorisation énergétique optimisée.

La production de biogaz est étroitement liée à la quantité et à la nature de la pollution traitée par le procédé de digestion anaérobie. Ainsi, s’il est possible de maximiser la quantité de biogaz produit en jouant sur la charge polluante à traiter par le méthaniseur, il est impossible de maintenir un taux constant de méthane contenu dans le biogaz par cette approche.

Les chercheurs ont adopté une stratégie différente qui a consisté à privilégier la qualité du biogaz produit, c’est-à-dire à faire en sorte que, grâce à une régulation appropriée du réacteur, le gaz produit soit aussi riche que possible en méthane. Ils ont montré qu’une régulation du dioxyde de carbone dissous, présent dans la phase liquide, permettait un contrôle actif de la teneur en agent combustible dans le biogaz.

Ce procédé fait l’objet d’un dépôt de brevet conjoint entre l’INRA (Institut National de la Recherche agronomique) et l’INRIA (Institut national de Recherche en Informatique et en Automatique).

Les deux instituts de recherche sont désormais à la recherche de partenaires industriels (Equipementier, Installateur de bioréacteur, Fabricants de matériels de régulation) désireux d’exploiter leur brevet.


Source : un article publié sur le site Enerzine.

René Massé

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