Des méthodes peu coûteuses pour les réseaux de distribution d’électricité

Le rapport est basé sur des études portant sur les innovations en Tunisie, Ghana, Afrique du Sud, Australie et Nouvelle-Zélande, et des visites de terrain par un groupe d’experts composé de spécialistes techniques en Zambie, Mozambique, Tanzanie et Ouganda.

Il existe de nombreuses méthodes à faible coût qui sont dignes de considération ; ce rapport se concentre sur quatre de ces méthodes qui sont susceptibles d’avoir un taux important de réduction d’impact et sont également susceptibles d’être applicables à grande échelle en Afrique sub-saharienne.

« Sub-Saharan Africa : Introducing Low-cost Methods in Electricity Distribution Networks »

Banque mondiale / ESMAP

octobre 2006

427 pages

document en anglais

BESOIN DE CHANGEMENTS DANS LES NORMES TECHNIQUES

On a constaté que ces pays avaient des normes et des standards très similaires pour les réseaux d’électricité, basées sur des concepts importés pendant la période coloniale, qui ont été très peu adaptées aux conditions locales. Par exemple, les normes techniques existantes prennent en compte neige et accumulation de glace dans des endroits qui n’ont jamais connu ces conditions météorologiques.

APPROCHE TECHNIQUE

Il existe de nombreuses méthodes à faible coût qui sont dignes de considération ; ce rapport se concentre sur quatre de ces méthodes qui sont susceptibles d’avoir un taux important de réduction d’impact et sont également susceptibles d’être applicables à grande échelle
en Afrique sub-saharienne. Ces méthodes peu coûteuses devraient être considérées comme un élément d’un plan global pour maintenir
les coûts bas. Par exemple, il existe plusieurs « bonnes pratiques commerciales », telles que de meilleures méthodes de passation des marchés,
de contrôle des stocks et contrôle de qualité, qui pourrait aller très loin dans la réduction des coûts de réseau

AFRIQUE SUB-SAHARIENNE : PRÉSENTATION DE MÉTHODES À FAIBLE COÛT POUR DES RÉSEAUX DE DISTRIBUTION D’ÉLECTRICITÉ

Ces méthodes ont été identifiées sur la base de l’expérience internationale et des discussions
des experts techniques locaux en Zambie, au Mozambique, en Tanzanie et en Ouganda.

Les quatre concepts sont :

- une conception appropriée ;

- le développement d’une culture institutionnelle de réduction des coûts ;

- utilisation de Single Wire Earth Return (SWER) ;

- système avec câble de garde.


Source : Le site du programme ESMAP (en anglais).

Xavier Dufail

Zambie : Le potentiel du Jatropha

GVEP International étudie le potentiel du Jatropha pour améliorer les conditions de vie en Zambie où 96% des ménages ruraux survivent avec moins de 1 Dollar par jour.

L’expérience de GVEP International en Zambie

Le Jatropha Curcas est un arbuste utile. Il est résistant à la sécheresse, nécessite moins de gestion et peut vivre jusqu’à 50 ans. Il pousse jusqu’à 5 mètres de haut et ses feuilles, toxiques, repoussent de manière efficace les animaux nuisibles à la plantation.

Une autre utilisation a retenu l’attention d’une centaine de personne au Salon de l’Agriculture et du Commerce à Lusaka, en Zambie. En utilisant l’huile des graines du Jatropha, un groupe de femmes du district de Chibombo a montré comment elles ont réussi à alimenter un broyeur à marteau pour broyer du maïs. L’utilisation du diesel pour faire marcher leur machine était couteux et peu pratique, ces femmes ont participé à un programme d’apprentissage relatif à la culture du Jatropha et de la possibilité d’utiliser l’huile conjointement avec le diesel, dans un système hybride où le moteur démarre et s’arrête au diesel, mais fonctionne avec l’huile de la plante le reste du temps. Le grand avantage de ce système est que l’huile peut être utilisée directement sans besoin de transformation supplémentaire, de sorte que les agriculteurs produisent leur propre carburant localement. A Chibombo ils produisent 400 litres de biocarburants par jour, ce qui équivaut environ à 2 tonnes de graines.

Le projet auquel ces femmes ont participé faisait partie d’un projet de centrale communautaire, dirigé par les organisations DAPP (Development Aid from People to People) en Zambie, Le GAIA Mouvement et GVEP International. Initialement financé par le Fonds GAP et dans une deuxième phase par USAID, le projet vise à réduire la dépendance locale d’importation de sources d’énergie et à améliorer l’environnement mondial et local en augmentant les possibilités de création de revenus. DAPP croit au potentiel du Jatropha à cet effet et espère que des financements supplémentaires arriveront pour poursuivre le projet.

Beaucoup d’actions ont été menées pour communiquer autour de l’huile de Jatropha et son intérêt s’est accru. Des dépliants intitulés « Culture du Jatropha » ont été distribués lors du Salon de Lusaka et envoyés à des douzaines de représentants d’ONGs étrangères et locales, au Ministère de l’Agriculture et aux producteurs agricoles zambiens. Une conférence sur une centrale communautaire a également créée une autre opportunité pour diffuser l’information à une série de participants parmi lesquels des représentants du Ministère de l’Energie et des Ressources Naturelles, USAID et l’Association des Biocarburants zambienne ainsi que des chefs et fermiers des villages locaux.

L’intérêt auprès du projet parmi les fermiers a été tel qu’à ce jour environ 800 petits exploitants ont été formés à la culture du Jatropha et environ 80 000 plants sont actuellement cultivés. Un grand nombre de fermiers ont aussi appris à produire du savon et à utiliser l’huile dans une lampe basique pour réduire leurs frais de nettoyage et d’éclairage.

Bien qu’il soit encore à une phase de test de tolérance au Collège d’Ingénierie de Dehli, le système hybride de carburants semble donner des résultats prometteurs et les possibilités de l’utiliser avec d’autres plantes huileuses telles l’huile de graine de coton ou même des restes d’huile de restaurants retiennent un grand nombre d’attention. Dans le cadre du projet, 400 litres de biodiesel ont été donnés à des personnes sélectionnées parmi la communauté pour qu’ils l’utilisent dans leurs divers véhicules et moteurs afin de vérifier toutes les utilisations possibles.

Une communauté locale, des individus et de nombreuses organisations ont été réunis autour de ce projet qui vise à améliorer et raffiner une source d’énergie renouvelable, qui, à long terme, a un fort potentiel en matière d’impact sur la provision d’énergie générée localement pour des communautés rurales du monde entier. Beaucoup de choses ont été apprises, pas seulement d’un point de vue scientifique et technique mais également sur le plan de la coopération et contribution des différents secteurs du réseau DAAP. Le succès de ce projet à ce jour et l’espoir que l’huile de Jatropha et le système hybride de carburants offrent d’autres moyens pour lutter contre la pauvreté sont des raisons suffisantes pour continuer à travailler dans ce domaine.

Laure Ego, GVEP

RDC : Le complexe hydroélectrique d’Inga au cœur des enjeux énergétiques du continent africain

Article publié sur le site de la Banque mondiale le 6 avril 2009. Il décrit la situation, le potentiel, les enjeux et les programmes mis en œuvre pour exploiter ce complexe hydroélectrique : un atout pour le développement de la RDC, mais également pour celui de tous les pays voisins.

* Le complexe d’Inga en RDC a un potentiel hydroélectrique capable d’alimenter 500 millions de personnes à travers le continent africain * Mais à cause des années de négligence des infrastructures énergétiques, les coupures d’électricité sont devenues la norme plutôt que l’exception * Inga fait désormais l’objet d’une attention renouvelée à l’échelle régionale dans le cadre d’un effort visant à réduire les déficits d’énergie au sein de la SADC * La Banque mondiale contribue au financement des investissements dans le secteur de l’énergie au niveau régional, notamment par la réhabilitation de la centrale d’Inga

Le complexe d’Inga

Le complexe hydroélectrique d’Inga constitue le cœur du parc de production de l’énergie électrique de la République démocratique du Congo. Situé dans la partie Ouest du pays, à environ 300 km en aval de Kinshasa, la capitale du pays, le site d’Inga possède un potentiel hydroélectrique de 40 000 à 45 000 MW sur les 100 000 MW que possède le pays tout entier. Il est constitué de deux centrales, Inga 1 et Inga 2, de 1800 MW chacune, mises en service respectivement en 1972 et 1982. Le rêve c’est de renforcer ce potentiel par la construction d’Inga 3 et enfin du Grand Inga.

Mais le potentiel énergétique du pays est aujourd’hui en quasi-hibernation du fait des équipements mal entretenus. En effet, la Société nationale d’électricité (SNEL) ne peut plus assurer la maintenance de ses machines selon les normes. Selon les statistiques de la SNEL, seulement 5% de la population congolaise a accès à l’énergie électrique. A Kinshasa, la présence dans les ménages du courant électrique constitue l’exception, tandis que l’absence ou le délestage constitue la règle. Avec l’accroissement de la population dans la capitale et la floraison de petites unités de production, la demande devient de plus en plus forte. Pour les provinces, le déficit d’énergie électrique est plus criant. La seule province du Katanga, avec son potentiel minier, a besoin de 800 MW en plus des 1424 MW qu’elle reçoit actuellement. A eux seuls, Kinshasa et le Katanga souffrent actuellement d’un déficit de 1400 MW, alors que toute la production d’Inga est actuellement de 1750 MW !

Créer un marché commun de l’électricité dans l’espace SADC

Dans l’incapacité aujourd’hui de réhabiliter seul ce coûteux complexe, le Congo demande l’appui de la communauté internationale, plus particulièrement la collaboration des pays d’Afrique australe. En l’occurrence, la Zambie et le Zimbabwe qui bénéficient déjà de l’électricité produite à Inga, mais aussi d’autres qui se trouvent dans le besoin dont, principalement, l’Afrique du Sud.

Membre de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), la République démocratique du Congo a également intéressé les autres partenaires à la recherche d’une solution durable à la question de l’énergie électrique. Et quatre pays membres de ce regroupement régional, particulièrement intéressés par cette offre de collaboration, l’ont rejoint pour créer le « Westcor Power Project », à travers leurs sociétés nationales en charge de la production de l’énergie électrique. Ainsi, ensemble avec la SNEL, la sud-africaine Eskom, la namibienne Nam Power, l’angolaise Empressa Nacional de Electricidade et la botswanaise Botswana Power Corporation projettent la construction d’Inga 3, une nouvelle centrale électrique de 3500 MW sur le complexe d’Inga ainsi qu’une ligne de transport d’électricité de 3000 km pour alimenter les cinq pays. Les travaux démarrent en principe en 2010.

Outre ces pays qui ont signé des accords particuliers avec le Congo, toute l’Afrique australe a une politique énergétique qui pourrait bénéficier au complexe d’Inga.

La Southern African Power Pool (SAPP) est le pendant électrique de la SADC. Il a pour objectifs généraux le développement cohérent des infrastructures électriques nationales dans un cadre régional et, d’un point de vue pratique, l’intégration des réseaux de transport d’électricité nationaux des pays membres pour créer un marché commun de l’électricité.

C’est dans ce cadre que la RDC et la Zambie ont mis en service une ligne à double capacité qui fait passer la puissance pouvant circuler entre les deux pays de 210 à 500 MW. Cette double ligne servira à relier les réseaux des deux pays à ceux des pays du Sud et de l’Est de l’Afrique. La RDC compte également exporter son courant électrique vers le Mozambique. La construction d’une interconnexion avec Maputo est déjà planifiée. Il est prévu qu’elle exporte 300 MW vers le Mozambique à partir du barrage d’Inga.

En plus des pays de l’Afrique australe, certains pays en Afrique de l’Ouest comme le Nigéria ont également exprimé l’intention d’acheter le courant électrique d’Inga. En 2003 la NEPA, Société nationale d’Electricité du Nigéria, a signé un protocole d’entente avec la SNEL pour fournir de l’électricité au Nigéria à partir du barrage d’Inga.

En Afrique centrale, le Congo-Brazzaville est connecté au réseau de la RDC depuis 1953. Il bénéficie donc de l’apport du Barrage d’Inga depuis sa mise en service.

Banque mondiale : près d’un milliard de dollars d’investissement

Depuis 2002, la Banque mondiale intervient dans le financement du secteur énergétique en RDC, notamment dans les installations hydroélectriques à Inga et autres centrales thermiques de plusieurs grandes villes du pays dans le cadre du Programme Multisectoriel d’Urgence de Réhabilitation et de Reconstruction (PMURR).Ce, au travers des deux projets, à savoir le Projet de Marché d’Electricité d’Afrique Australe (SAPMP) et le Projet de Marché d’Electricité à la Consommation Domestique et à l’Export (PMEDE). Et à cet effet, elle a engagé dans ses pipelines un milliard de dollars.

Le PMEDE compte, entre autres composantes, la réhabilitation des centrales d’Inga en vue d’augmenter la capacité opérationnelle et la fiabilité du niveau actuel de 700 MW à près de 1 300 MW ; la construction de la 2ème ligne Inga-Kinshasa ; ainsi que la réhabilitation et l’extension du réseau de Kinshasa. Il est évalué présentement à 500 millions USD.

Le financement initial de la Banque mondiale en faveur du projet PMEDE est de l’ordre de 300 millions USD. Un financement additionnel de 200 millions USD est envisagé compte tenu du gap constaté après actualisation du coût du projet à la suite de la flambée des prix sur le marché international, à laquelle s’est ajoutée la présente crise financière et économique mondiale.

La construction de la 2ème ligne Inga-Kinshasa, cependant, se fera sur financement de la Banque Européenne d’Investissement (BEI). De l’ordre de 140 millions USD, ce financement est déjà alloué et la durée de travaux est estimée à 3 ans. Le PMEDE se situe dans le prolongement du SAPMP qui vise à promouvoir un marché énergétique régional efficace au sein de la SADC. Il se propose de créer, notamment, les conditions favorables à l’intensification des investissements dans le secteur énergétique.

Dans ce cadre, il est envisagé l’accroissement de 500 à 1000 MW de la capacité de transit du corridor d’exportation d’électricité de la RDC vers l’Afrique australe, via la Zambie. Ce qui requiert au préalable la remise en état de la ligne haute tension à courant continu Inga-Kolwezi (1 700 km) qui injecte de l’énergie dans le réseau à courant alternatif du Katanga par lequel la RDC est interconnectée à l’Afrique du Sud, via le Botswana, le Zimbabwe et la Zambie.

L’augmentation de cette capacité d’exportation exige aussi la mise à disposition préalable de cette énergie. Dès lors, il devenait urgent de réhabiliter auparavant le complexe d’Inga, d’où le PMEDE.

La matérialisation du PMEDE, rassure M. Pembele, va, d’une part, accroître la puissance disponible à Inga et, d’autre part, permettre l’évacuation d’une partie de l’énergie additionnelle réhabilitée vers Kinshasa ainsi que l’implantation dans la partie Est de la capitale d’un poste injecteur. Pour ce qui est du SAPMP, il estime son financement, du reste effectif, à 353 millions USD. Initialement de 178 millions USD, celui-ci a bénéficié d’une rallonge de 175 millions USD, don de la Banque mondiale.

Si le géant s’éveille….

« Si tout Congolais arrive à s’acquitter de sa facture d’électricité, affirme un expert de la SNEL, cela relèvera de 3% le PIB du Congo ». D’autre part, la vente de l’énergie électrique à l’extérieur pourra donner à la SNEL, partant la RDC, plus de moyens de sa politique et ainsi lui permettre de mettre en œuvre son plan de travail pour le bénéfice de la population congolaise. A en croire Latsoucabé Fall du Conseil Mondial de l’Energie (CME), cité par Libération, Grand Inga représente une « opportunité unique » de « promouvoir l’indépendance économique, la paix et la prospérité en Afrique ».

La centrale fournirait de quoi alimenter 500 millions de personnes (l’Afrique compte 900 millions d’habitants) et les industries de nombre de pays du continent. Mais selon des experts de la Banque mondiale, le développement d’Inga 3 et du Grand Inga, quoique nécessaire – l’énergie d’Inga étant propre et bon marché – ne pourra pas résoudre tous les problèmes d’énergie en RDC et en Afrique. C’est la raison pour laquelle le gouvernement congolais en appelle à d’autres solutions en dehors de ce complexe pour desservir les autres centres du pays.


Source : un article publié le 6 avril 2009 sur le site de la Banque mondiale

René Massé

Zambie : études du marché de l’éclairage

Études de marché effectuées par Éclairer l’Afrique, initiative du Groupe de la Banque mondiale, portant sur les moyens d’éclairage pour les individus et les petites entreprises de Zambie, constituées par :

  1. Une étude qualitative exploratoire
  2. Une étude quantitative des usages et comportements

« Zambia Qualitative Off-Grid Lighting Market Assessment »

78 pages

« Lighting Africa Market Assessment Results – Zambia »

133 pages

Éclairer l’Afrique (Groupe de la Banque mondiale)

octobre 2008

(documents en anglais)

Éclairer l’Afrique a pour objectif de favoriser un développement
rapide du secteur et de l’offre de produits d’éclairage abordables et ne
dépendant pas de combustibles fossiles, et elle vise plus
particulièrement à trouver les moyens de réduire fortement les coûts.

Cette démarche débute par la réalisation d’études de marché dont les objectifs sont :

  • Créer une base de référence pour quantifier la taille des segments de marché potentiel des produits d’éclairage appropriés, en quantité et en valeur
  • Informer sur les fonctionnalités et conception souhaitées pour différents types de produits d’éclairage dans plusieurs classes de produits (lampe-torche, projecteur, lampe, lanterne, spot)
  • Permettre aux industriels de comprendre et de quantifier les dépenses actuelles et la capacité de payer des consommateurs concernant les produits d’éclairage modernes hors réseau, et de déterminer le prix raisonnable des produits vis-à-vis du marché.

Source : site d’Éclairer l’Afrique (en anglais).

Jacques Monvois, Gret, Xavier Dufail

Zambie : une centrale hydroélectrique construite par les Chinois

L’entreprise chinoise Syno-Hydro Corporation of China a signé mardi 20 novembre 2007 un accord de 243 millions de dollars pour construire une nouvelle centrale hydroélectrique en Zambie.

Cette entreprise va construire la centrale de Kariba sur le fleuve Zambèze, à environ 225 km au sud de Lusaka, a déclaré M. Rodnie Sisala, directeur de la compagnie d’électricité zambienne (Zesco).

M. Rodnie Sisala a précisé que ce projet visait à compléter une centrale existante. « Ce sera une unité de 350 mégawatts de capacité. La construction débutera au début de l’année 2008 ».

Le projet sera essentiellement financé par un prêt de la Banque chinoise d’import-export à hauteur de 85%, le reste étant assuré par d’autres sources de financement non précisées.

Le ministre de l’Energie, M. Kenneth Konga, a estimé que ce projet représentait un progrès significatif pour la production d’énergie en Zambie, confrontée ces derniers mois à d’inhabituelles pannes de courant. « Tenant compte de la croissance rapide de la demande en électricité et du déficit anticipé, le pays se hâte de générer de nouvelles sources de production », a-t-il déclaré.


Source : article diffusé le 20 novembre 2007 sur le site de Romandie News.

René Massé

Zambie : le projet GAPFund soutient la filière paysanne du Jatropha

Le projet GVEP en Zambie a, dans une large mesure, atteint ses objectifs. Il s’agissait de promouvoir le Jatropha en zones rurales pour développer des activités rémunératrices locales et approvisionner les villageaois avec un carburant auto-produit. La production de Jatropha chez les petits exploitants a été lancée. Environ 600 fermiers ont été formés à la production de Jatropha. Ils ont des terres disponibles et sont intéressés par la production. Un marché de l’huile de jatropha dans les systèmes à double carburant pour les moteurs a été mis en place localement.

Article diffusé dans la Lettre du GVEP d’octobre 2007.

Ce projet est soutenu par ESMAP et par Winrock International. Il a été mis en œuvre par Gaia Movement et Development Aid from People to People (DAPP), avec l’assistance technique d’experts indiens. Il a permis la formation de 600 fermiers à la culture du jatropha, depuis la pépinière jusqu’à la production d’huile et ses usages locaux : éclairage et moteurs dual.

Le 5 septembre 2007, une conférence sur le thème « Towards Biofuel Self-supply – Samllholder production and local use of Jatropha oil for community development » a été organisée à Malambanyama. Elle a permis de faire un point de l’avancement de ce projet et de diffuser les premières leçons. Le rapport détaillé et illustré est proposé en fichier attaché ci-dessous (en anglais). On peut aussi le télécharger sur le site du GVEP International, sur cette page (EN).

Parmi les idées intéressantes, le concept « Pumps for Trees », par lequel les fermiers impliqués contribuent à l’achat de la pompes en plantant des arbres.

René Massé

Biocarburants : un tour d’horizon de la situation en Afrique

Un document technique en anglais, bien documenté, qui propose un tour d’horizon de la situation des biocarburants liquides en Afrique et documente les sujets actuels de controverse en s’appuyant sur une riche documentation internationale.

« Biofuels – An Overview » Final Report.

Rapport préparé pour la DGIS/DMW/IB

par Julio F.M. de Castro

43 pages éditées en mai 2007 en anglais.

Ce rapport technique compile des informations sur les biocarburants et fait le point des situations de développement dans les principaux pays africains en relation avec les Pays Bas où des projets sont initiés. Il aborde aussi les questions qui font débat actuellement, en particulier l’incidence du développement de ces cultures énergétiques sur la production d’aliments, sur la propriété des sols, sur la pauvreté en zone rurale… en développant toujours un argumentaire plutôt favorable à la promotion des biocarburants.

Ce rapport s’intéresse aux biocarburants liquides (donc pas au biogaz), et analyse non seulement leurs usages pour le transport, mais aussi les utilisations de cette énergie dans la cuisson et la production d’énergie électrique.

Cette étude distingue les alcools, et plus particulièrement l’Ethanol, et les huiles utilisés pour la productions de biocarburants.

Après une présentation des caractéristiques techniques de ces deux produits, l’étude analyse les usages possibles avant de décrire les projets et programmes mis en œuvre au Brésil et dans les pays africains.

Une analyse socio-économique des ces filières traite des questions de sécurité des biocarburants et des prix ; de la création d’emplois ; des problèmes de disponibilité des sols et de propriété ; de la concurrence dans l’usage des sols avec l’agriculture vivrière ; de l’approvisionnement en énergie des zones rurales elles-mêmes ; des aspects environnementaux ; du genre…

Jean Mège, René Massé

Tanzanie : Atelier régional du projet Coopener Development and Energy in Africa (DEA)

Cet Atelier achève les travaux du projet Coopener DEA. Il se tiendra à Arusha, du 16 au 18 octobre 2007. Il sera organisé par le projet DEA et son partenaire en Tanzanie, TaTEDO.

Le projet s’est concentré sur la mise au point d’une méthodologie pour évaluer les impacts des projets énergie. cette méthodologie a été testée sur six études de cas réels, dans les six pays africains partenaires du projet, à savoir le Botswana, le Ghana, le Mali, le Sénégal, la Tanzanie et la Zambie.

Durant les trois jours de l’Atelier, cette méthodologie sera présentée ; l’approche choisie et les résultats obtenus seront mis en débat entre les partenaires du DEA de ces six pays et d’autres experts africains.

En effet, en plus des six experts du projet DEA, six ou sept experts africains seront invités et leurs frais pris en charge par le projet. D’autres participants pourront également participer à cet Atelier à leur propre frais.

Contact :
M. Gordon A. Mackenzie

Courriel : gordon.mackenzie@risoe.dk


  • Plus de détails sur cet Atelier final du projet DEA sur leur site (EN).
  • Plus d’information sur le projet et ses productions sur la fiche DEA du Riaed.

René Massé

Les biocarburants en Afrique

Présentation PowerPoint de 25 pages, rédigée par Marguerite Culot.
Editée par l’Institut de coopération au développement économique et social (ICDES), en 2007.

Présentation assez détaillée des filières et des projets développés en Afrique. Une seconde partie approfondit l’analyse de la filière Ethanol en Afrique, en s’appuyant sur de nombreuses études de cas.

Un tour complet de la question en 25 diapos. Cette présentation est structurée en deux parties :

Les biocarburants en Afrique

Les filières de production, leurs organisations professionnelles et les utilisations des trois grandes catégories de biocarburants (l’alcool, les esters et les huiles végétales) sont présentées de façon très claires et pragmatiques. Des exemples pris dans de nombreux pays illustrent le potentiel et la réalité de chacune de ces filières. De nombreux liens de sites sur Internet complètent cette présentation.

La situation de la filière « biomasse », canne à sucre africaine

La deuxième partie rapporte les résultats des travaux de fin d’études de l’auteur (juin 2006). Elle fait un tour d’horizon sur ce qui existe ou est en développement dans le secteur de l’éthanol en Afrique. Les positions, projets et réalisations de neuf pays sont analysés, en particulier en Afrique du Sud, Angola, Kenya, Madagascar, Maurice, Malawi, Swaziland, Zambie et Zimbabwe. On y trouvera de très nombreuses données, actualisées, du secteur professionnel de l’éthanol et des liens vers des sites intéressants.

René Massé