Des innovations agroécologiques dans un contexte climatique changeant en Afrique

Des études portent sur l’adaptation au changement climatique, tandis que d’autres soulignent le potentiel de l’agroécologie pour une production agricole durable. La présente étude vise à relier ces différentes problématiques, changement climatique, adaptation et agroécologie, en répondant aux questions suivantes :

– Quels changements climatiques sont observés et attendus dans différentes zones climatiques d’Afrique ?
– Comment ces évolutions influencent-elles déjà et affecteront-elles les systèmes agraires en Afrique ?
– Comment les pratiques agroécologiques mises en place par les paysans contribuent-elles à leur adaptation au changement climatique ?
– Dans quelle mesure l’agroécologie est-elle pertinente pour faire face aux enjeux du changement climatique et de la sécurité alimentaire ?

Lauréats 2011 du Prix de la fondation POWEO

En novembre 2011, 3 dirigeants d’associations africaines ont été déclarés lauréats du Prix de la fondation POWEO. Chaque récompense est versée à l’association pour favoriser le développement de ses activités.

M. K.Joseph TAME, coordinateur de l’ONG SHD (Service Humanitaire de Développement) à Dapaong (nord Togo)

ONG togolaise créée en 1984, SHD contribue à l’amélioration des conditions de vie des populations vulnérables du Nord-Togo. SHD intervient dans l’accès à l’énergie solaire et à l’eau potable et est ainsi devenue « une Association-Entreprise ».
L’activité  »énergies renouvelables » est créée en 1990 suite aux troubles politiques qui ont entraîné la rupture de la coopération internationale gouvernementale avec le Togo. Depuis 1999, SHD a été sollicitée par les autorités sanitaires nationales, l’OMS, l’Unicef-Togo, CFAO-Togo, Energy-Assistance… pour l’électrification et le renforcement de la chaîne de froid dans plus de 30 structures sanitaires dont 2 hôpitaux préfectoraux. Aujourd’hui, SHD compte une douzaine de permanents, dont 8 pour les installations solaires.

Juliette KETEHOUNDJE, fondatrice du groupement de femmes KPONDEOU, commune de Zakpota, département du Zou, Bénin

Emigrée en Côte d’Ivoire, Juliette KETEHOUNDJE est témoin, impuissante, de la maltraitance des enfants de ses consoeurs de Zakpota, placés là-bas pour un pécule dérisoire. Rentrée au pays, elle décide de rassembler les veuves et les foyers démunis victimes des trafiquants d’enfants, son action aboutit à la création du groupement en 2001. Kpondéou est aujourd’hui un GIE de 124 membres avec un domaine agricole de 6 ha. Le groupement vend des produits agricoles et transformés. En 2009, des foyers améliorés sont introduits pour la transformation alimentaire (huile de palme, cuisson des arachides), aujourd’hui plus de 100 femmes en ont construit un. La plateforme multifonctionnelle installée en 2011 (avec presse huile de palme, concasseuse, presse huile palmiste, décortiqueuse, moulin d’arachides, moteur et alternateur) permet de franchir un nouveau palier dans la croissance de la production. Cette plateforme fonctionne au gas-oil mais l’objectif est d’introduire de l’huile de jatropha dès que possible. Aidé par des ONG, le groupement a autofinancé cet équipement à hauteur de 5% soit 1950€.

Marthe DJUIKOM, fondatrice de FERDEDSI (Forum des énergies renouvelables pour le développement durable par la solidarité internationale), Foumbot (ouest Cameroun) et Bruxelles

Marthe Djuikom débute sa carrière au service du développement régional au Cameroun, son pays natal, notamment dans des projets en faveur de l’environnement, de l’autopromotion rurale et des femmes. La confrontation avec les réalités du terrain la conduisent à s’intéresser aux questions d’énergie et à leurs liens avec le développement et les questions de genre. Au cours des années 2000, elle reprend des études de sociologie en Belgique, jusqu’à une thèse sur les énergies durables. Sur la base de ses recherches, Marthe Djuikom crée, au Cameroun (2006) puis en Belgique (2007), une association consacrée à l’accès à l’énergie, le FERDEDSI (Forum Energies Renouvelables, Développement durable et Solidarité Internationale). Elle engage ses moyens personnels et s’appuie sur des personnes et des organismes qui croient en ses projets. FERDEDSI a déjà à son actif des études en zones rurales, deux picocentrales hydrauliques et des petites électrifications par kits solaires.

http://www.ferdedsi.net

Voir aussi

Les projets de la Fondation Poweo

Electrification solaire du centre de santé rural de Tambonga (Togo)

ONG/collectivité : AJFD (Avenir des Jeunes Filles de Dapaong). Partenaire local : SHD (Service Humanitaire pour le Développement). Aide Fondation POWEO : 10200 €. Autres financeurs : AJFD.

Contexte :

L’association pour l’Aide aux Jeunes Filles de Dapaong a été créée en France par des ressortissants et des amis de Dapaong, au nord du Togo. Elle vient en aide aux populations de cette région des Savanes.

Le centre de santé de Tambonga dessert 48 villages, soit plus de 10 000 habitants. En période d’épidémie (méningite, polio) et en cas de morsure de serpents ou de chiens enragés le manque de vaccins expose les populations à la mort. Par ailleurs les pannes répétées des frigos à gaz ou à pétrole et la rupture d’approvisionnement en carburant ne permettent pas de stocker correctement les vaccins et de maintenir une couverture vaccinale suffisante. La mortalité maternelle atteint 212 décès pour 1.000 naissances, la mortalité infantile 236 pour 1000 enfants de moins de 5 ans.

Par ailleurs, l’ONG locale Service Humanitaire de Développement (SHD) intervient depuis plus de 10 ans dans cette région avec l’UNICEF et l’association Energy-Assistance.

Objectif :

Electrifier le centre de santé et fournir un frigo solaire.

Résultats :

L’installation a été réalisée début 2011 et est opérationnelle : les panneaux solaires (600 W) permettent d’éclairer les différentes salles du centre de santé. 260 W supplémentaires permettent d’alimenter le frigo pour la conservation des vaccins et autres produits médicaux. Le personnel de l’unité de soins et les membres du comité de gestion ont été formés à la bonne utilisation et à la gestion de ces équipements.

Aujourd’hui, dans le centre de Tambonga, l’argent du pétrole et des piles et les frais de déplacements sont économisés au profit des activités du centre. Ces sommes servent à augmenter le volume de la pharmacie qui permet l’autofinancement du centre. Une partie des revenus est épargnée sous forme d’une « caisse solaire » pour le renouvellement ultérieur des batteries et ampoules.

Entre janvier et juillet 2011, le taux d’accouchement a presque doublé : « les femmes sont fières de mettre au monde leurs enfants dans la lumière et n’hésitent plus à venir accoucher à la maternité ». Dans les dispensaires non électrifiés de la région, plus de 70 % des femmes accouchent à domicile alors qu’à Tambonga 69% des femmes vont maintenant au dispensaire. « Elles sont également contentes parce que les produits médicaux sont disponibles et en sécurité ».

De même les cas traités et évacués sont en forte progression, moins de 1000 par an auparavant, aujourd’hui 1248 en 7 mois, ce qui traduit une meilleure utilisation du dispensaire par les populations.

Togo : Foire-Expo Énergie Vert 2010

L’Association JVE organise la Foire-Expo Énergie Vert, du 25 au 30 octobre 2010 à Lomé.

Date limite des inscriptions pour bénéficier de la formation : 30 septembre 2010

Cette semaine est consacrée à la promotion et à la vulgarisation des énergies renouvelables. Elle permet aux promoteurs des énergies renouvelables d’améliorer leur cadre de collaboration afin de permettre aux populations de voir en ces énergies de véritables outils de développements socio-économiques.

Cet événement est une opportunité pour les sociétés d’exposer votre technologie liée aux énergies renouvelables à la foire expo.

Au programme de cette deuxième édition :

- foire expo

- atelier de formation des jeunes sur l’électricité solaire

- grand exposé-débat sur les énergies renouvelables

Envoyez une lettre de motivation et votre CV à feel2jve@gmail.com si vous voulez bénéficier de cette formation.


Source : Le site de JVE.

Xavier Dufail

Togo : la Banque mondiale appuie la réhabilitation des infrastructures électriques

Le CA de la Banque mondiale a approuvé le 2 juin 2009, en faveur de la République Togolaise, un Projet d’Urgence pour la Réhabilitation des Infrastructures et des Services Électriques (PURISE), pour un montant de 25 millions de dollars US.

Le PURISE est financé par un don d’un montant total de 26,82 millions de dollars US (environ 13,5 milliards de francs CFA), dont 25 millions de dollars provenant de la Banque mondiale, et 1,82 millions de dollars provenant du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), et fait partie des opérations retenues dans la Note de Stratégie Intérimaire qui a été élaborée par la Banque mondiale en Mai 2008.

D’une façon générale, le projet vise à augmenter l’accès aux services d’infrastructures urbains dans la ville de Lomé, notamment :

Réhabilitation du réseau de distribution électrique (4,82 millions de dollars US, environ 2,5 milliards de FCFA, dont 1,82 millions de dollars provenant du FEM). Cette sous-composante de la composante « Réhabilitation des infrastructures » va contribuer à :

  1. la réhabilitation de 20 postes de transformateurs moyenne tension (MT) ou basse tension (BT) ;
  2. la réhabilitation du réseau de distribution pour supporter des niveaux acceptables de charge ; et
  3. l’installation de détecteurs de défaut sur le réseau de distribution électrique.

La contribution du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) servira à :

  1. l’installation d’au moins 400 000 ampoules fluo-compactes (AFC) en remplacement des ampoules incandescentes actuellement utilisées ;
  2. l’organisation de campagnes d’information et de sensibilisation pour promouvoir une culture de rendement énergétique ; et
  3. la mise en place d’un dispositif normatif et de contrôle de qualité sur le marché national de distribution d’ampoules AFC.

Xavier Dufail

Lomé : réunion Ad-Hoc d’experts sur la sécurité énergétique en Afrique de l’Ouest

En collaboration avec le Bureau sous-régional pour l’Afrique de l’Ouest de la Commission Economique pour l’Afrique, la Commission de la CEDEAO organise les 20 et 21 juillet 2009 une réunion d’experts sur la sécurité énergétique en Afrique de l’Ouest et le concept de co-entreprise.

L’objectif de ce forum est de réfléchir au problème posé par le déficit énergétique de la région et d’aider à trouver des solutions innovantes et des stratégies pour assurer durablement la sécurité en énergie électrique en Afrique de l’Ouest.

Cette rencontre réunira des Partenaires Stratégiques, les Experts en énergie des États membres et des acteurs du secteur privé. Le projet d’ordre du jour propose des communications sur le nucléaire civil, sur l’énergie solaire, etc..

Contact : M. Bayaornibe DABIRE

Directeur de l’Energie à la Commission de la CEDEAO

René Massé

L’électrification du milieu rural au Togo

Ce mémoire universitaire analyse la situation de l’électrification du monde rural togolais, et émet des propositions pour pérenniser son développement.

L’électrification du monde rural togolais étant structurellement déficitaire, il faut des systèmes appropriés et des approches répondant à la particularité du territoire de l’électrification. Se pose alors une question fondamentale : quelle stratégie pour faire face aux enjeux et exigences de l’électrification rurale au Togo ?

Le montage institutionnel national doit s’appuyer sur l’approche préconisée à l’échelle régionale. Il faut une volonté politique au plus haut niveau, car rien ne pourra se faire sans un ancrage institutionnel fort. Il convient en outre de mettre en œuvre des mécanismes de financement des investissements de l’électrification rurale.

Ce document étudie une panoplie de dispositions et mesures susceptibles de pérenniser les projets d’électrification rurale au Togo. L’auteur propose de procéder en différentes phases, en commençant par l’étude du plan directeur de l’électrification rurale.

« Comment favoriser l’électrification du milieu rural en vue d’améliorer les conditions de vie des populations pauvres ? Le cas du Togo »

Kossi Kaleti DAKPUI,  Centre d’études financières économiques et bancaires, 82 pages, Avril 2009

Bénin et Togo : 282 millions de dollars pour la centrale hydroélectrique d’Adjarala

La société chinoise Sinohydro et la Communauté électrique du Bénin (CEB) ont signé le 12 mars 2009 à Lomé un contrat portant sur la construction de la centrale hydraulique d’Adjarala.

Cette centrale sera située sur le fleuve Mono (à la frontière entre le Togo et le Bénin).

L’accord a été paraphé par le ministre Togolais des Mines, de l’Énergie et de l’Eau, Noupokou Damipi, et par son homologue du Bénin.

La centrale aura une capacité de 147MW et sera construite dans un délai maximum de 45 mois pour un coût total de 282 millions de dollars, indique un communiqué de Sinohydro qui assure avoir travaillé sur ce projet « avec détermination depuis 2001 ».

La centrale est destinée à alimenter en électricité les deux pays qui font face depuis plusieurs années à des pénuries entraînant des délestages fréquents.

La CEB a été créée en 1968 ; elle regroupe le Togo et le Bénin.


Source : un article de Republic of Togo.

Xavier Dufail

Rapport Bioénergies et développement durable dans les pays membres de l’UEMOA (résumé pour les décideurs)

L’objectif de ce rapport était d’évaluer le potentiel en bioénergie dans le secteur agricole et d’identifier les contraintes des pays membres de l’UEMOA, tout en prenant en compte le besoin de sécurité alimentaire dans la région.

Les 8 pays de l’UEMOA – Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo – possèdent aujourd’hui des ressources abondantes en bioénergie, qui peuvent être renforcées par des politiques appropriées afin d’augmenter la production agricole et l’accès aux denrées alimentaires, aux carburants et aux fibres.

S’engager dans des stratégies visant à améliorer la productivité de l’agriculture et des ressources forestières, protéger les ressources en eau, et produire de la bioénergie seront autant d’actions qui leur permettront de renforcer leur capacité d’adaptation aux changements climatiques.

Le rapport complet en anglais est disponible ici.

« Rapport Bioénergies et développement durable dans les pays membres de l’UEMOA », résumé pour les décideurs

UEMOA, 22 pages, octobre 2008