Rwanda – RD Congo : l’Union européenne finance l’étude de faisabilité d’un nouveau barrage hydroélectrique sous-régional

L’Union européenne et le Rwanda ont signé le 13 novembre 2007 un contrat de 2,8 millions d’euros pour financer l’étude de faisabilité d’un nouveau barrage hydroélectrique sous-régionale sur la Rusizi, une rivière du sud- ouest du Rwanda à la frontière avec la RD Congo.

Deux autres barrages hydroélectriques sont opérationnels sur la Rusizi. Gérés par la Société internationale d’énergie de Grands Lacs (SINELAC), ils alimentent déjà les zones transfrontalières entre le Rwanda, la RD Congo et le Burundi.

Le financement de ce projet vise à appuyer les initiatives de relance de la Communauté économique des pays des Grands Lacs (CPEGL), une structure régionale regroupant le Rwanda, la RD Congo et le Burundi. La Communauté économique des pays des Grands Lacs (CEPGL) a été suspendue en 1996, suite aux divergences politiques des pays de la région. Le financement de l’étude de faisabilité du projet a donc non seulement une dimension économique, mais aussi une dimension politique importante.

Ce nouveau barrage devrait générer une puissance de 82 Mégawatts d’ici l’an 2012. Cette production additionnelle devrait permettre de faire face au déficit énergétique qui prévaut actuellement dans la sous-région des Grands Lacs.


Source : un article publié sur Afrique en ligne le 13 novembre 2007.

René Massé

Rwanda : mise en service d’une centrale photovoltaïque de 250 kW

Une centrale photovoltaïque de 250 kilowatts a été installée sur la colline de Jali qui domine la ville de Kigali.

Source : PANA

Cette centrale solaire a été installée sur la colline de Jali dans le district de Gasabo, pour un coût d’un million d’euros, attribué dans le cadre de célébration du 25ème anniversaire de jumelage entre le Rwanda et la région de Rhénanie Palatinat en Allemagne.

S’exprimant à l’inauguration de la centrale, le président rwandais, M. Paul Kagamé, a salué ce geste allemand, affirmant que le projet intervient à un moment opportun car le pays fait actuellement face à une crise énergétique provoquée par une pénurie dans les rivières et les lacs de l’eau utilisée dans le domaine hydroélectrique.

La production électrique du Rwanda est actuellement assurée par des centrales hydroélectriques et thermiques (qui consomment du diesel ou de l’essence).

Selon une source proche de l’établissement para-étatique rwandais d’électricité, de l’eau et de gaz (ELECTROGAZ), le Rwanda dépense chaque jour quelque 50.000 dollars US pour payer les frais de consommation du pétrole servant à faire tourner ces équipements thermiques.

René Massé

799 millions de dollars pour une centrale hydroélectrique sur le Nil, à Bujagali en Ouganda

Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a décidé le 26 avril 2007 d’accorder 360 millions d’US$ à un projet de construction d’un barrage de 250 mégawatts, pour alimenter en énergie l’Ouganda, mais aussi le Kenya, le Rwanda et la Tanzanie.

Description du projet

Ce projet hydroélectrique de Bujagali est une composante de la stratégie élaborée pour réduire au moindre coût le déficit d’approvisionnement en énergie électrique de l’Ouganda. Cet apport permettra de réduire les coupures électriques et contribuera non seulement à la relace économique, mais aussi à l’amélioration des conditions de vie. Il sera construit au fil de l’eau sur le Nil, en aval des autres barrages hydroélectriques déjà en production. En 2011, il aura une puissance installée de 250 mégawatts.

La contribution du groupe Banque Mondiale

Le coût global du projet est estimé à 799 millions de US$. Le groupe Banque mondiale contribuera à hauteur de 360 millions de US$, qui se décompose en trois contributions :

  • IDA financera la « Partial Risk Guarantee » à hauteur de 115 millions de US$ (maturité de 16 ans, et période de grace jusqu’à 50 mois) ;
  • IFC accordera un crédit de 130 millions de US$ à l’entreprise privée Bujagali Energy Ltd. chargée du projet ;
  • MIGA assurera les risques politiques en accordant un Investment Guarantee d’un montant maximum de 115 millions de US$.

Création de la Bujagali Energy Limited (BEL)

La Bujagali Energy Limited est une joint venture entre Industrial Promotion Services Ltd. (Kenya) et Sithe Global Power, LLC, basée aux Etats Unis. La BEL a été créée pour conduire ce projet.

Autres projets énergétiques supportés par la banque mondiale

Le projet de Bujagali est une des composantes d’un programme plus important de soutien par la Banque mondiale au secteur de l’énergie en Ouganda. D’autres composantes prévoient :

  • l’organisation du secteur de l’électricité (300 millions de US$) ; mesures politiques et projets d’investissements dans le secteur de l’électricité pour accroitre la capacité de production en attendant celle de Bujagali ;
  • Le programme Energie IV (62 millions de US$), qui financera l’amélioration de la distribution électrique et renforcera la capacité institutionnelle pour conduire les réformes sectorielles ;
  • Le projet « Energie pour la transformation du monde rural » (50 millions de US$), qui financera l’accès à l’électricité d’origine renouvelable dans les zones rurales, et
  • Un « Investment Guarantee » (40 millions du US$) pour la Société nationale de distribution d’électricité.

Pour plus d’informations :

René Massé

La GTZ publie une lettre d’information sur l’énergie en Afrique

GTZ Energy News n°5 d’avril 2007 présente huit articles dédiés à des projets énergie en Afrique.

Après une décade de relatif désintérêt, l’énergie est redevenue une priorité de l’agenda politique en Afrique. La fourniture d’énergie à un prix compétitif est un prérequis au développement économique et à l’intégration de ces économies africaines dans l’économie mondiale. Le développement local durale et la réduction de la pauvreté ne se feront pas sans l’approvisionnement des populations en services énergétiques, qu’il s’agisse de chaleur pour la cuisson des aliments ou d’électricité pour l’éclairage et la promotion d’activités génératrices de revenus.

L’Afrique est richement pourvue en ressources énergétiques, renouvelables et fossiles. Cette dernière édition de GTZ Energy News illustre quelques exemples de valorisation de ces ressources pour le développement social et économique. Ces réussites ont bénéficié de la combinaison d’une volonté politique, de capacités locales de programmation et de mise en oeuvre, d’innovations et d’un esprit d’entreprise.

René Massé

400 000 lampes basse consommation distribuées au Rwanda, 600 000 en Ouganda, pour économiser l’énergie

Au Rwanda comme en Ouganda, la Banque mondiale et ESMAP soutiennent le remplacement gracieux de plusieurs centaine de milliers de lampes à incandescence par des lampes compactes fluorescentes, afin de diminuer les dépenses domestiques pour l’énergie, mais aussi pour réduire les rejets de gaz à effet de serre et se substituer à de nouveaux investissement dans des centrales thermiques de production.

Le ministère Rwandais des Infrastructures a commencé la distribution de 50 000 lampes compactes fluorescentes (CFLs), dans le cadre d’un projet de réhabilitation du secteur électrique financé par la Banque mondiale avec l’assistance technique de ESMAP. Ce projet vise à diminuer les dépenses des familles pour l’énergie, mais aussi à réduire les coupures d’électricité et à améiorer la qualité de l’approvisionnement en énergie de tous les clients.

Electrogaz, maître d’oeuvre du projet, distribuera in fine 400 000 lampes gratuitement. La première phase prévoit le remplacement de 200 000 lampes à incandescence par des CFLs, ce qui devrait réduire le pic de charge de 8 MW et se substituer à l’installation de nouveaux groupes diesels. On espère ainsi réduire les émissions de gaz à effet de serre de 50 000 tonnes d’équivalent CO2.

Un projet similaire est en cours d’exécution en Ouganda, avec le remplacement de 600 000 lampes à incandescence par des CFLs. Ce projet, qui s’inscrit dans un programme de transformation rurale, a également été conçu et financé par le groupe énergie de la Banque mondiale, avec l’assistance technique de ESMAP.

Contact : M. Ashok Sarkar

Source : http://esmap.org/

René Massé