La situation de l’électrification rurale en Centrafrique

Présentation réalisée par GBAZI Rigobert & OUSMAN Moussa lors du séminaire de Marrakech en décembre 2008.

Cette présentation fait apparaitre de manière synthétique quelques données de base sur le secteur de l’électrification rurale en Centrafrique :

- Généralité sur le secteur de l’électricité dans ce pays

- Evolution du cadre juridique et institutionnel

- L’Agence Autonome de l’ Electrification Rurale de
Centrafrique (ACER)

- Vision du développement de l’ Electrification Rurale

Jacques Monvois, Gret, Xavier Dufail

Centrafrique : présentations d’un atelier d’échanges sur le thème « Outils, Méthodes et Techniques pour la cartographie des villages à électrifier »

Ces documents ont été présentés lors de l’atelier « Outils, Méthodes et Techniques pour la cartographie des villages à électrifier et la mobilisation additionnelles pour la mise en œuvre du PTA-Energie avec l’appui du PNUD–RCA » qui s’est tenu les 8 et 9 juillet 2010 à Bangui (République Centrafricaine).

« Gestion de projet »

Aline Malibangar (PNUD)

68 pages

« Gestion axée sur les résultats »
Maxime Mbringa Takama (PNUD)

29 pages

« Outils de planification »

Privat Patrick Ngaye-Yankoisset (Ministère de l’Énergie)

19 pages

« Synthèse du rapport d’étude d’électrification par énergie solaire de sept villages de la RCA »
Rigobert Gbazi (Expert en énergie solaire)

34 pages

« la Plateforme Multifonctionnelle de Paoua »

Davide Stefanini (DRC-Paoua)

30 pages

Cet atelier a réuni environ une quarantaine d’experts venus des différents Départements Ministériels, Associations et les ONG. Il visait à renforcer les capacités des principaux acteurs et bénéficiaires en vue de consolider les acquis et établir une cartographie des villages à électrifier avec des critères et priorités pouvant guider les choix définitifs en vue de rechercher les ressources nécessaires pour atteindre les objectifs escomptés.

Le premier exposé, présenté par Mme Aline Malibangar, était axé sur la gestion de projet. Dans son exposé l’oratrice a expliqué aux participants que la gestion de projet est une réflexion à la base. Elle a poursuivi en disant qu’il existe au sein des Départements ministériels des projets. De façon générale, il n’y a que 20% seulement des projets qui atteignent les objectifs initiaux. Les raisons de cette contreperformance s’expliquent par plusieurs facteurs parmi lesquels on peut retenir :

- Le manque de business solide ;
- Le manque de compréhension des produits finaux ou des produits livrables attendus ;
- Le manque d’une bonne structure de gestion avec les rôles et des responsabilités clairement définis
- L’incapacité de planifier, faire le suivi et de contrôler les activités qui composent le projet
- L’incapacité de communiquer les plans et les progrès par rapport à ces projets à toutes les parties prenantes du projet ;
- Le manque de systèmes inadéquats pour la gestion des risques, des changements et de la qualité.

La méthode, les procédures, les techniques ainsi que les outils ont été présentés et discutés. Un exercice sur les services énergétiques pro-pauvres a clos cette présentation.

Le deuxième exposé, fait par M. Maxime Mbringa Takama, a mis en exergue une application d’outils de gestion de projet dénommé le « Prince 2 » qui est un véritable outil moderne de gestion. Ce dernier a convié les participants à s’approprier ce précieux outil pour la réussite de leur projet. Aussi, un projet comporte un certain nombre de principes clés qu’il faut maitriser, à savoir les processus, les composantes et les techniques. C’est donc la gestion d’un projet dans un environnement contrôlé. Quelques questions relatives à la non-réussite des projets ont été posées, lesquelles ont fait l’objet des réponses suivies des débats très enrichissants. Il ressort des réponses des intervenants que la non-réussite des projets résulte du fait que l’ensemble des projets sont hors normes et ne respectent pas les processus.

Dans la journée du 9 juillet, la poursuite des exposés a débuté par celui de M. Privat Patrick Ngaye Yankoisset, Directeur Général de l’Énergie sur les outils de planification. Ce dernier a présenté l’outil de planification à savoir le logiciel Géosim ,développé par la société Innovation Énergie Développement (IED) en France.

Le second exposé a été fait par M. Rigobert Gbazi, Chef de service des Hydrocarbures et de l’Exploration Pétrolière, Expert en Énergie Solaire, sur la synthèse du rapport d’étude d’électrification par énergie solaire de sept villages de la RCA. Un rappel des activités menées dans le cadre du Plan de Travail Annuel (PTA) Énergie de 2008 à 2009, ainsi que le rapport d’études, ont été présentés.

Le troisième exposé est celui de Mademoiselle Natacha Liliane Bogon, Responsable de la Plateforme multifonctionnelle à la DRC-Paoua, sur la Présentation de l’expérience pilote du Conseil Danois pour les Réfugiés dans l’Ouham Pendé : la Plateforme Multifonctionnelle de Paoua. La pauvreté énergétique, le système énergétique des femmes en milieu rural, énergie et le genre, les services énergétiques et les plates formes multifonctionnelles en Afrique subsaharienne ont constitué la substance de sa présentation.

Rigobert Gbazi

Centrafrique : 8 millions de $ EU pour un projet d’urgence en réponse à la crise énergétique

Le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale a approuvé le 17 février 2009 un don de 8 millions de dollars EU afin de fournir un appui d’urgence au Gouvernement centrafricain, pour lui permettre de réhabiliter l’infrastructure énergétique du pays et contribuer ainsi à assurer un degré raisonnable de correspondance entre l’offre et la demande d’électricité dans la capitale, Bangui, et à aider la compagnie nationale d’électricité à améliorer sa viabilité sur le plan opérationnel et financier.

Les objectifs du programe « Emergency Power Response Project for Central African Republic » sont de restaurer en partie l’approvisionnement en électricité fiable de l’entité concernée dans la ville de Bangui, y compris les fournisseurs de services essentiels comme l’opérateur de distribution d’eau et les hôpitaux, et d’améliorer la capacité financière et opérationnelle du secteur.

Le projet comprend cinq composantes :

1. Réhabilitation des deux centrales hydroélectriques de Boali. Ce volet prévoit la réhabilitation et l’achat des transformateurs et des dispositifs de protection, et le remplacement des dispositifs de régulation de l’énergie hydraulique des turbines. Ce volet portera sur l’absence de dispositifs de protection dans les postes qui mettent l’intégrité de l’ensemble du système de réseau en péril.

2. Programme de lampes fluorescentes compactes. Cette composante devra distribuer ce type de lampes en vue de réduire l’utilisation de l’énergie d’éclairage.

3. Installation de compteurs à pré-paiement. Cette composante sera un programme pilote visant à introduire le pré-paiement entre les principales catégories de consommateurs, en particulier ceux dont les taux de recouvrement sont faibles. L’objectif est d’introduire quelques 5500 compteurs à environ 18.000 clients. La priorité sera donnée aux 5000 clients qui n’ont actuellement aucune compteur. Cela permettrait à l’opérateur énergétique centrafricain (ENERCA) d’améliorer ses flux de trésorerie, afin de commencer l’entretien de ses infrastructures.

4. Programme de réduction des pertes. Cette composante sera axée sur le remplacement des vieilles lignes de distribution basse tension dans six quartiers de Bangui avec des câbles aluminium isolés par du PVC, dont les pertes techniques sont plus faibles et le vol d’électricité est beaucoup plus difficile, et sur l’équipement de l’installation existante et de nouveaux transformateurs pour améliorer la qualité de service.

5. Agence d ‘Exécution des Travaux d’Intérêt Public (AGETIP-CAF). Cette composante est constituée de la redevance à payer pour les services de l’AGETIP-CAF dans la passation des marchés et la gestion financière du projet au nom de l’ENERCA, étant donnée la faible capacité fiduciaire de ce dernier.


Source : Banque mondiale.

Xavier Dufail

Marseille : 9ème Rencontres d’affaires Euromed-Marseille "Energie e Environnement"

Les 9èmes Rencontres euro-méditerranéennes se tiendront les 27 et 28 octobre 2008 à Marseille et ont pour thème général la « Gestion des Énergies pour un développement durable ».

Ces rencontres sont organisées par la Chambre de Commerce Italienne de Marseille, la CCI de Marseille et la CCI de Naples, avec la participation de la CCI de Barcelone et des pôles de compétitivité Capenergies et Risques majeurs.

Les thèmes abordés seront :

- Eco-construction et efficacité énergétique (photovoltaique, éolien, géothermie…)

- Valorisation de la biomasse,

- Applications de l’hydrogène.

Ces rencontres réuniront une centaine de représentants d’entreprises et laboratoires de recherche des pays suivants : France, Italie, Grèce, Espagne, Turquie, Maroc, Tunisie, Algérie, Egypte.

Elles comprennent des conférences et une convention d’affaires.

Les RDV d’affaires sont pré-organisés en fonction des offres et besoins de partenariat formulés par chaque participant. Un catalogue des participants est accessible en ligne.

Les informations complémentaires et le formulaire d’inscription sont disponibles sur cette page.

Jacques Monvois, Gret, Xavier Dufail

Mali : rencontre des agences et structures nationales francophones responsables de l’électrification rurale

La rencontre annuelle du Club-ER se tiendra à Bamako du 8 au 12 avril 2008, grâce à un appui de la Facilité Energie de l’Union Européenne et au soutien renouvelé de l’ADEME et de l’OIF/IEPF. Le Club des Agences et Structures nationales en charge de l’électrification rurale (CLUB-ER) regroupe désormais une vingtaine d’institutions francophones d’Afrique.

Ces institutions sont issues de 15 pays africains : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, RCA, RDC, Sénégal, Tchad.

Une nouvelle dynamique pour le Club-ER avec la Facilité énergie

Pour la période de trois années qui s’ouvre (2008-2010), le Club-ER a prévu de mener de nouvelles initiatives au bénéfice de ses membres ; des actions spécifiques, de formations et de production de documents thématiques.

Cette nouvelle dynamique sera mise en oeuvre par son Secrétariat (IED) et ses cinq Points Focaux (ADER-Mauritanie, AER-Cameroun, SOPIE-Côte d’Ivoire, AMADER-Mali et ASER-Sénégal), qui interviendront en qualité de Coordonnateurs thématiques.

L’atelier de Bamako sert ainsi de cadrage pour le démarrage du projet et la programmation participative des activités pour l’année 2008.

Programme de l’Atelier

Trois principaux ateliers structureront les travaux de cette rencontre :

ATELIER n°1 : Programmation des activités des Groupes thématiques.

L’atelier vise l’élaboration du programme d’activités 2008 du Club-ER, marquant le lancement opérationnel du projet d’appui du Club-ER par la Facilité Energie de l’Union Européenne.

Il s’agira de finaliser les projets d’activités préparés par les cinq Coordonnateurs thématiques des Groupes « Impacts socioéconomiques » (ADER-Mauritanie), « Schémas organisationnels » (AER-Cameroun), « Outils et technologies » (SOPIE-Côte d’Ivoire), « Réduction des coûts » (AMADER-Mali) et « Régulation et financements » (ASER-Sénégal).

ATELIER n°2 : La microcentrale hydroélectrique au service de l’électrification rurale.

L’atelier est organisé en coordination avec une initiative régionale du PNUD/GEF et de l’IEPF associant 10 pays (Bénin, Mali, Togo, Cameroun, Congo, Gabon, RCA, Burundi, RDC et Rwanda) dont 7 pays membres du Club-ER et visant à promouvoir la technologie des microcentrales hydroélectriques grâce à l’élimination des obstacles organisationnels, réglementaires, techniques, économiques et financiers.

ATELIER n°3 : Les systèmes hybrides PV/Diesel et les financements alternatifs.

Organisé en partenariat avec l’European Union PV Platform, l’Alliance for Rural Electrification et l’AIE PVPS, cet atelier sera structuré en deux parties :

1- La première partie ciblera plus particulièrement les pays membres du Club-ER où l’option d’approvisionnement thermique diesel est souvent une réalité technico-économique, malgré un contexte écologiquement favorable au développement de l’énergie photovoltaïque.

2- La seconde partie fera un état des schémas alternatifs de financement des énergies renouvelables, dont les Mécanismes de Développement Propre.

Assemblée Générale du Club-ER :

La rencontre sera également l’occasion d’une Assemblée Générale du Club-ER, et des visites de projets d’électrification rurale seront organisées par l’Agence Malienne pour le Développement de l’Energie Domestique et de l’Electrification Rurale (AMADER).

Pour tous renseignements, contacter le Secrétariat du Club-ER

Innovation Energie Développement (IED)
2, Chemin de la Chauderaie 69340 Francheville – France
Tél. +33 4 72 59 13 20
Fax : +33 4 72 59 13 39
Courriel : secretariat@club-er.org
Site Web : www.club-er.org

René Massé

République centrafricaine : Atelier de validation de l’avant projet de loi sur les biocarburants

Du 12 au 14 février 2008, se sont tenus dans la salle de conférence de Oubangui Hôtel, les travaux de l’Atelier de validation de l’avant-projet de Loi portant règlementation des Biocarburants en République Centrafricaine.

La République Centrafricaine consacre une place importante aux biocarburants dans son Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP). Cela l’a conduit à repenser sa matrice énergétique et, par conséquent à légiférer en la matière en vue d’une meilleure intégration de cette nouvelle donne.

Les biocarburants sont intimement liés à un ensemble de facteurs tels que le réchauffement climatique, l’augmentation du prix du pétrole, la volonté des États de renforcer leur indépendance énergétique ou de promouvoir une agro-culture dans le domaine des biocombustibles.

Les Biocarburants ne sont pas une solution de substitution aux carburants géologiques, mais ils ont plutôt vocation à venir en complément de ceux-ci, avec un avantage qui est celui d’allier agriculture familiale et développement durable. Ils constituent à ce titre une incontestable opportunité pour l’amélioration du sort de nos populations rurales, a ainsi affirmé M. Jean-Chrysostome Mekondongo, Ministre Délégué auprès du Ministre d’Etat aux Mines, à l’Energie et à l’Hydraulique, chargé de l’Energie et de l’Hydraulique.

L’intégration des biocarburants dans le paysage énergétique doit nécessairement s’accompagner d’une prise en compte de tous les enjeux, de manière à éviter toute exposition à des risques majeurs dont le plus redouté est sans doute la création d’une conflictualité entre nourriture et carburant avec la question du choix entre manger ou rouler, a-t-il conclu.

Cet atelier à mis en débat le texte de l’avant projet de loi règlementant les biocarburants en RCA.

Les travaux ont été structurés en trois sous-commissions qui ont, pendant deux jours, analysés les aspects scientifiques, juridique et fiscaux de ce texte de loi.

Pour plus d’informations :

  • Télécharger ci-dessous le Compte rendu des travaux de cet Atelier ;
  • Voir le document du projet de loi présenté dans cet article.

René Massé, Rigobert Gbazi

Libéria : lancement de programmes d’électrification rurale avec l’ONUDI et l’USAID

Le gouvernement du Libéria a obtenu le soutien de l’ONUDI pour promouvoir la petite hydroélectricité et de l’USAID pour élaborer une politique énergie et installer des petites centrales solaires dans les zones rurales du pays.

Aujourd’hui, le Liberia ne dispose pas à proprement parler d’un réseau national de distribution de l’électricité : l’électricité est produite localement, soit à partir de systèmes individuels, soit avec des groupes électrogènes d’entreprises privées.

L’Organisation des Nations Unies pour le Développement industriel (ONUDI) est prête à financer la construction de douze mini-centres hydroélectriques au Liberia, dès que le gouvernement en aura identifié les sites. L’énergie électrique servira à promouvoir des activités génératrices de revenus, à créer de l’emploi et à améliorer les conditions de vie en zones rurales. M. Eugene Shannon, Ministre en charge de l’énergie, a également indiqué qu’un programme d’équipement solaire était initié en collaboration avec l’United States Agency for International Development (USAID) : ce projet prévoit, selon M. MacDonald Homer, responsable du programme pour l’USAID, d’équiper 22 localités rurales et cinq villes de stations solaires. D’autres experts de l’USAID contribuent à la définition d’une politique nationale énergie et à l’élaboration d’un Plan de développement rural. Un atelier de deux journées a rassemblé une centaine de participants pour lancer cette dynamique et en particulier pour étudier comment l’utilisation des énergies renouvelables pourrait contribuer au développement rural du pays.


Source : un article publié le 29 octobre 2007 sur le site de The News, à Monrovia au Libéria.

René Massé

Tunisie : Salon Méditerranéen de l’Electricité, de l’Electronique et des Energies Renouvelables "MEDELEC-ENER 2008"

La 4ème édition du Salon Méditerranéen de l’Electricité, de l’Electronique et des Energies Renouvelables « MEDELEC-ENER 2008 » se tiendra du 5 au 8 mars 2008 au Parc des Expositions de la Foire Internationale de Sfax (Tunisie).

MEDELEC-ENER, qui a reçu quinze milles visiteurs et 150 exposants venant d’Europe, d’Afrique et d’Asie, est l’une des rencontres internationales majeurs dans le calendrier des manifestations du secteur de l’Electricité, de l’Electronique et des Energies Renouvelables.

L’Agence Nationale pour la Maîtrise de l’Energie, partenaire de l’organisation du salon, invite les entreprises nationales et internationales, et les établissements privés et tous les acteurs intéressés par ce domaine à participer à cette manifestation en exposant leurs produits, et en présentant leurs innovations.

Le programme général comprend :

  • Un espace d’exposition,
  • Un espace d’innovation,
  • Un espace de partenariat,
  • Un forum scientifique.

Pour plus d’informations et inscription, veuillez visiter le site web du salon www.medelec-salon.com.

Karim, René Massé

Tunisie : un nouveau Programme de Maîtrise de l’énergie 2008-2011

Ce Programme de Maîtrise de l’Energie 2008-2011 a été décidé par le Chef de l’Etat lors du Conseil Ministériel du 15 Janvier 2008. Il vise à « Réduire la consommation d’énergie de 20% à l’horizon 2011 ».

Encouragé par les résultats très satisfaisants du premier plan triennal de maîtrise de l’énergie, la Tunisie s’engage dans un challenge ambitieux : réduire de 2 millions de TEP ses consommations d’énergie en quatre ans ! Tous les secteurs sont concernés.

Le programme triennal de maîtrise de l’énergie 2005-2008 a permis la réduction de la demande (8% de moins en 2007, soit près de 700.000 tonnes équivalent pétrole -TEP- économisées), l’amélioration de l’investissement dans les énergies renouvelables (chauffe-eau solaire) et l’évolution au niveau de la généralisation de l’utilisation du gaz naturel.

Au vu de ces résultats, le Conseil Ministériel a décidé de lancer un nouveau programme quadriennal qui couvrira la période 2008-2011. Ce programme, qui vise à réduire de 20%, à l’horizon 2011, la consommation de l’énergie, soit 2 millions de TEP, comporte les mesures suivantes :

Premièrement : l’économie de l’énergie dans les entreprises grandes consommatrices d’énergie :

  • Subordonner la réalisation des projets dont la consommation d’énergie dépasse 7.000 TEP par an à une autorisation préalable ;
  • Autoriser les entreprises, les groupements d’entreprises et les particuliers produisant de l’électricité pour leur consommation propre à transporter et à vendre leur excédent à la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg) ;
  • Etablir l’équivalence entre les avantages accordés par le Fonds National de Maîtrise de l’Energie et ceux attribués par le Fonds de Développement de la Compétitivité Industrielle.

Deuxièmement : l’économie de l’énergie dans le secteur du bâtiment :

  • Obliger les nouvelles constructions collectives à respecter des règles spécifiques en matière d’énergie ;
  • Promouvoir davantage l’utilisation de l’énergie solaire pour le chauffage de l’eau dans les constructions collectives, en ciblant notamment 80 unités hôtelières ;
  • Remplacer les ampoules électriques ordinaires par des ampoules économiques et œuvrer à leur généralisation d’ici la fin 2011.

Troisièmement : l’économie de l’énergie dans le secteur du transport :

  • Promouvoir davantage le transport public en commun et développer l’utilisation du transport ferroviaire et maritime des voyageurs et des marchandises ;
  • Imposer le diagnostic des moteurs des véhicules à l’occasion de chaque opération de visite technique.

Quatrièmement : l’énergie de substitution :

  • Poursuivre la mise en œuvre du programme de raccordement au réseau de gaz naturel.

Cinquièmement : promotion des énergies renouvelables :

  • Elever à 4% en 2011 la part des énergies renouvelables dans la production globale d’énergie ;
  • Renforcer l’utilisation des énergies renouvelables dans le secteur agricole ;
  • Développer la recherche scientifique dans le domaine de l’énergie renouvelable.

Sixièmement : le financement, l’organisation, l’encadrement et la sensibilisation :

  • Promouvoir les ressources du Fonds National de Maîtrise de l’Energie au moyen des recettes provenant des projets réalisés dans le cadre du mécanisme de développement propre (MDP) ;
  • Poursuivre la campagne de sensibilisation à la maîtrise de l’énergie et organiser une conférence nationale sur la maîtrise de l’énergie ;
  • Généraliser à l’ensemble des gouvernorats du pays les services régionaux de l’Agence nationale de maîtrise de l’énergie et promouvoir leurs ressources humaines.


Source : un article publié sur le site de l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie

René Massé

Tunisie : les programmes de maîtrise de l’énergie et de développement des énergies renouvelables permettraient d’économiser 100 millions de tonnes équivalent pétrole d’ici 2030

Telles sont les conclusions d’une étude stratégique portant sur l’utilisation rationnelle de l’énergie en Tunisie.

Le XIème plan de développement (2007/2011) envisage d’économiser globalement 640 mille TEP d’énergie en 2010.

Le programme triennal de maîtrise de l’énergie 2005/2008

Ce programme, une des principales composantes de la politique tunisienne dans ce domaine, prévoit une économie d’environ 1,25 millions de TEP, soit en moyenne 300 mille TEP par an et une réduction de 220 millions de dinars (MD) de la subvention de l’État.

Les orientations principales de ce programme sont la consolidation de l’efficacité énergétique dans le secteur industriel, la certification énergétique des équipements électroménagers, l’utilisation des technologies de la cogénération par l’installation d’unités de production d’une capacité de 50 MW aux environs de 2008 et de 60 MW supplémentaires aux environs de 2011, ainsi que l’utilisation du gaz naturel dans les secteurs industriels et de l’habitat.

Le XIème plan de développement 2007/2011

La Tunisie s’est fixé des objectifs ambitieux :

  • En matière d’énergies renouvelables dans le cadre des orientations du XIe plan à savoir : relever leur part dans la consommation nationale d’énergie primaire à 6,5% en 2030, contre moins de 1% actuellement, et réduire l’intensité énergétique (rapport de la consommation d’énergie et de la production mesurée par le PIB) d’environ 2% par an.

Fondée sur le développement de l’énergie éolienne pour la production de l’électricité, la stratégie tunisienne se propose de relever la production nationale d’électricité à près de 175 MW en 2010, soit 4,2% de la capacité globale de la production électrique.

Le programme de généralisation du chauffage solaire de l’eau (chauffe-eau solaire) qui s’étend sur la période 2005/2011, a réalisé, pour sa part, un véritable changement dans le développement de ce marché en Tunisie. Celui-ci a, en effet, permis d’installer 57 mille m2 de capteurs solaires jusqu’à 2006, avec un objectif de 620 mille m2 à l’horizon 2010 et de réduire ainsi la subvention de l’État de 2,5 MD par an.

  • Pays aux ressources naturelles modestes, la Tunisie s’emploie également à consolider ses réalisations en matière de maîtrise de consommation d’énergie. l’État envisage à cette fin :
    • de mettre en place des outils de financement innovants, tels que le montage de mécanismes de financement dédiés à l’efficacité énergétique, s’articulant autour des objectifs du Fonds National de Maîtrise de l’Energie,
    • de consolider le cadre règlementaire et les programmes de recherche et développement pour réduire la facture énergétique qui devient de plus en plus lourde pour l’économie du pays.

Source : un article diffusé sur le site Internet de Tunisia Online le 15 Janvier 2008.

René Massé