Maroc : création de l’Agence des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique et de l’Agence marocaine de l’énergie solaire

La Chambre des conseillers a adopté, le 8 janvier 2010, deux projets de lois portant création de « l’Agence marocaine de l’énergie solaire » et de « l’Agence nationale pour le développement des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique ».

En vertu du premier projet de 12 articles, l’Agence sera chargée d’assurer le pilotage et la conduite du projet marocain de l’énergie solaire en ce qui concerne, notamment la conception, les études, le choix des opérateurs et le suivi de réalisation et de gestion, outre l’orientation et la coordination de l’ensemble des activités y afférentes.

Ce projet, le plus grand du genre en matière de production de l’électricité d’origine solaire à l’échelle internationale, aura une puissance de 2.000 mégawatts.

D’un coût total estimé à 70 milliards de dirhams (9 milliards de dollars), ce projet sera réalisé au niveau de cinq sites d’une superficie globale de 10.000 hectares.

En vertu de ce projet, l’Agence est appelée à élaborer une vision des projets intégrés visant le développement de l’énergie solaire dans les régions du territoire national en mesure d’abriter des plates-formes de production de l’énergie à partir de l’énergie solaire.

L’Agence marocaine de l’énergie solaire aura également pour missions de contribuer à l’amélioration de la recherche et d’encourager les inventions technologiques concernant l’ensemble des activités solaires portant sur la production de l’électricité.

Elle élaborera également les études techniques, économiques et financières nécessaires à la mise à niveau des sites et devra, en outre, travailler pour installer les projets qui seront retenus auprès des investisseurs en vue de leur développement.

Le projet de loi prévoit que l’énergie produite par les stations d’énergie solaire sera destinée, en premier lieu, à couvrir les besoins nationaux. Toutefois, une partie de cette énergie pourra être exportée selon des conditions qui seront définies ultérieurement.

Aux termes du projet de loi relative à « l’Agence nationale pour le développement des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique », cette agence dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière se substitue au Centre de développement des énergies renouvelables, crée par la loi en date du 6 mai 1982.

L’Agence a pour mission de contribuer à la mise en œuvre de la politique gouvernementale dans le secteur des énergies, à travers notamment l’élaboration de programmes de développement dans ce domaine.

Outre l’encouragement de la recherche scientifique et la promotion de la coopération internationale, l’Agence est également chargée de faire des propositions concernant les régions habilitées à accueillir des projets pour la production d’électricité à partir d’énergie éolienne.

Noémie Zambeaux, Xavier Dufail

Maroc : le premier appel d’offres pour la construction des centrales solaires pour fin février 2010

Le Maroc lancera à la fin du mois de février 1010 un appel d’offres pour la construction de la première centrale solaire, entrant dans le cadre du Projet Marocain de l’Énergie Solaire.

D’une capacité de 500 MW, la première station du projet de 70 milliards de dirhams verra le jour à Ouarzazate, et entrera en activité en 2015. Pour rappel, c’est dans cette ville « porte du désert » qu’a eu lieu le lancement le 2 novembre 2009 du vaste plan de production d’énergie solaire, piloté par l’Agence marocaine de l’énergie solaire (Moroccan Agency for Solar Energy -MASEN-).

Par la suite, les appels à soumission pour les quatre autres sites (Ain Béni Mathar, Foum El Oued, Boujdour et Sabkhat Tah), qui entreront en service à partir de 2020, seront lancés.

A terme, les cinq centrales qui seront bâties sur une superficie de 10 000 hectares, permettront au Maroc de produire 2 000 mégawatts. De même, le pays réalisera une économie annuelle de 1 million de tonne d’équivalent pétrole (TEP) et évitera l’émission de 3,7 millions de tonnes de dioxyde de carbone par an.


Source : un article d’Ibrahima Koné publié sur Yabiladi.com.

Xavier Dufail

Sénégal, Mali : la caravane marocaine de l’export engrange les contrats

Maroc Export a organisé la « caravane marocaine de l’export », réunissant 90 opérateurs économiques et officiels dans un voyage de prospection de trois marchés de l’Afrique de l’Ouest, Sénégal, Mali et Côte d’Ivoire, du 13 au 19 décembre 2009. Les deux premières étapes, Sénégal et Mali, ont conforté les promesses dans le secteur de l’électrification.

Imacab, filiale d’Ingelec, a signé un contrat ferme de 300.000 euros pour un projet d’électrification rurale dans le nord du Sénégal.

A Bamako, le ministre malien de l’Energie a exposé les grands chantiers du pays et soufflé la volonté d’adresser au Maroc une grosse demande de compteurs prépayés.

De son côté, Câbleries du Maroc, via sa filiale sénégalaise, Alliance Energie, a conclu une grosse affaire pour exportation de câbles au Mali. La transaction, dont le montant n’a pas été révélé, est assurée par Attijariwafa bank, via sa filiale Banque Internationale du Mali, dirigée par Youssouf Berrada.

Au-delà de ces belles affaires, le potentiel des marchés de l’Afrique de l’Ouest demande une meilleure structuration. Ce qui, pour Roland Youssef Mohan, chargé de stratégie marketing chez Tri Atlas Motors, passe par « un partenariat construit sur la qualification marketing et un business de l’intelligence ». Car le tout est de trouver « comment faire bénéficier l’Afrique de l’émergence industrielle et technologique marocaine ». Autrement dit, comment transformer en essai la mission de Maroc Export.


Source : un article de Bachir Thiam publié sur le site L’Économiste.

René Massé

Dessalement de l’eau de mer : une énergie alternative

Face aux pénuries d’eau, le dessalement de l’eau de mer et eau saumâtre est en très forte progression. Est-ce une solution de facilité à court terme, couteuse en énergie ou une solution durable, respectueuse de l’environnement ? Cet article fait le point sur les technologies et programmes en cours dans les pays du bassin méditerranéen.

Après un rappel documenté sur les besoins en eau des populations et des politiques de l’eau mises en œuvre dans les pays du Sud et Est Méditerranéen, cet article explique la technologie et analyse les avantages – inconvénients des deux familles de procédés de dessalement de l’eau : les procédés thermiques et la séparation par membranes ou osmose inverse.

Basé sur de nombreux exemples et données chiffrées, l’article aborde les questions techniques, mais aussi de coût, les contraintes, l’évolution…

Il donne ensuite un aperçu bien documenté de la situation et des projets en dessalement d’eau en Méditerranée : Algérie, Maroc, Tunisie, Libye, Egypte, mais aussi Malte, Baléares, Chypre, Espagne, etc.

Enfin, l’article plaide pour promouvoir les énergies nouvelles, solaire et éolienne, pour alimenter les unités de dessalement, en particulier dans le cadre du Plan Solaire Méditerranéen.

« Dessalement de l’eau de mer : une énergie alternative »

Henri Boyé, Publié dans la revue PCM n°1 / 9 d’octobre 2009, 5 pages

Overview of Slum Electrification (Global vs. African Experience)

L’objectif de cette présentation est d’analyser la problématique de l’accès à l’électricité dans les bidonvilles des pays en développement, en comparant différentes approches et enjeux en Afrique et dans d’autres régions.

L’auteur analyse successivement les raisons qui militent en faveur d’une intervention pour les plus pauvres, les technologies expérimentées au Maroc, Philippines, Inde, Brésil, Colombie, Afrique du Sud… qu’il s’agisse de types de compteurs, de prépaiment, de câbles coaxial… ou encore de pratique pour améliorer la sécurité.

Elle étudie ensuite les grandes différences entre les approches constatées en Afrique et dans d’autres pays en développement. Elle s’attarde sur les avantages du prépaiement, davantage développé en Afrique qu’ailleurs, en prenant le cas du Mozambique comme illustration.

En conclusion, elle propose les éléments clés pour réussir un projet d’électrification d’un bidonville.

« Overview of Slum Electrification (Global vs. African Experience) »

Connie Smyser, from UN Habitat, Presented at « Promoting Energy Access for the Urban Poor in Africa : Approaches and Challenges in Slum Electrification », Nairobi, Kenya, October 26-27, 2009

Algérie, Egypte, Jordanie, Maroc et Tunisie : la Banque mondiale va y financer 11 centrales solaires thermiques

La Banque mondiale (BM) a annoncé mercredi 9 décembre 2009 un investissement de plus de 5,5 milliards de dollars destiné à soutenir la construction de onze centrales solaires thermodynamiques dans ces cinq pays arabes.

Le Fonds pour les technologies propres, qu’elle pilote avec d’autres institutions multilatérales, a décidé de consacrer 750 millions de dollars pour construire ces onze centrales sous trois à cinq ans. A cette somme s’ajoutent 4,85 milliards de dollars mobilisés par d’autres investisseurs grâce à l’impulsion donnée par la Banque.

Ces fonds doivent permettre la construction d’infrastructures pouvant produire « environ 1 GW » et de tripler ainsi la capacité de production mondiale des centrales solaires thermodynamiques.

Les indicateurs attendus par rapport au plan d’investissement sont les suivants :

- La réduction de Gaz à effet de serre d’au moins 1,7 millions de tonnes d’équivalent CO2 par an ;

- Environ 900 MW de capacité installée en centrales solaires thermo- dynamiques d’ici 2020 ;

- 4,85 milliards de dollars mobilisés par d’autres investisseurs, afin de pouvoir assurer la viabilité des centrales solaires thermo- dynamiques ;

- Une diminution du coût des centrales solaires par $/m2 durant la durée du programme.

La Banque mondiale voit dans ce projet une occasion de « soutenir l’intégration euro-méditerranéenne au profit des pays de l’Afrique du Nord et du Proche-Orient » en offrant à ceux-ci la possibilité « d’exploiter l’une des principales sources d’énergie inutilisées ».

Les centrales thermodynamiques permettent de produire de l’électricité le plus souvent grâce à des miroirs ou des capteurs paraboliques concentrant les rayons solaires de manière à chauffer un fluide (eau ou huile synthétique par exemple) jusqu’à créer de la vapeur qui entraîne une turbine génératrice.


Sources : un communiqué de la Banque mondiale repris dans des articles publiés sur différents sites comme Romandie et Enerzine.

René Massé

Maroc : un prêt de 110 millions d’euros de la Bad pour développer le réseau électrique

La Banque africaine de développement (BAD) a approuvé le 3 décembre 2009 un prêt 109,82 millions d’euros pour un projet de développement du réseau de transport et de répartition de l’électricité de l’Office National de l’Électricité (ONE) du Maroc.

Le projet permettra l’amélioration de la qualité de service à l’ensemble des abonnés domestiques et industriels de l’ONE et aux régies de distribution.

De manière spécifique le projet bénéficiera à l’ONE et aux abonnés des zones subissant des chutes de tensions élevées ; aux villes nouvelles qui seront raccordées au réseau ; aux unités industrielles ; aux producteurs indépendants d’électricité, qui disposeront d’un réseau fiable pour évacuer la production de leurs centrales ; aux structures d’accueil touristique.

Le projet favorisera le parachèvement du Programme d’électrification rurale globale, qui vise à court terme la généralisation de l’électrification rurale.

De plus, le projet est conçu pour minimiser les pertes de transport d’énergie des sites de production vers le réseau de distribution.

La réduction des pertes d’électricité permettra d’économiser 376 GWh et d’éviter le rejet dans l’atmosphère de 183 000 t/an de CO2 par an après l’achèvement du projet. La réduction des pertes d’énergie est considérée comme l’une des mesures les plus efficaces de gestion et d’adaptation aux changements climatiques.


Source : Agence de Presse Africaine.

Xavier Dufail

Maroc : L’Appel pour la constitution de la Confédération Africaine d’Électricité

Le Président de la fédération marocaine de l’électricité et de l’électronique (FENELEC), Youssef Tagmouti a lancé « L’appel de Casablanca pour la constitution de la Confédération Africaine d’Électricité » à l’issue de la conférence « Électrification : vecteur de progrès » qui s’est tenue en marge du salon Elec Expo en date du 18 novembre 2009.

Plus de 80 donneurs d’ordre et opérateurs africains en électricité venant de 14 pays, ont signé le manifeste d’une mise en œuvre de la Confédération Africaine d’Électricité (CAFELEC) : ils se sont mis d’accord pour la mise en place d’un cadre associatif continental.

Cette institution va permettre l’organisation associative du secteur électrique dans chaque pays africain, puis à l’échelle continentale, pour harmoniser toutes les actions à même de diligenter l’électrification de tout le continent par les entreprises nationales et avec le matériel fabriqué localement.

Ayant besoin d’une seule autorité régulatrice de la confédération, les signataires de l’Appel de Casablanca ont désigné à l’unanimité l’actuel Directeur de la fédération marocaine, Mr Khalil El Guermaï, pour le poste de Secrétaire Général de la CAFELEC.


Source : un article publié sur le site de Apanews.

René Massé

Desertec, création de la société DII GmbH pour mettre en oeuvre un projet solaire pharaonique

Les douze entreprises à l’origine de la Fondation Desertec ont signé vendredi 30 octobre 2009 à Munich les statuts de la société DII GmbH. Elle sera chargée de piloter les investissements pour la construction d’un vaste réseau centrales solaires à concentration et de parcs éoliens s’étendant du Maghreb au Moyen-Orient. Ce projet, dont le budget est estimé à près de 400 milliards d’euros vise à couvrir 15 % des besoins en énergie de l’Europe et « une part considérable » de ceux des pays producteurs d’ici à 2050. Les infrastructures de transport de l’énergie vers l’Europe coûteront à elles seules 50 milliards

DESERTEC est une initiative industrielle unique en son genre menée par 12 entreprises, dont les allemands Siemens, Solar Millennium, Munich Re, RWE, SCHOTT Solar, ou encore l’espagnol Abengoa et le suisse ABB.

Un concept révolutionnaire pour un projet pharaonique

Le concept DESERTEC vise à produire de l’électricité solaire et éolienne dans les déserts d’Afrique du Nord et du Moyen Orient, et à construire les réseaux de transport pour alimenter ces régions et les pays européens.

Ainsi, le projet DESERTEC prévoit l’installation d’une vingtaine de centrales solaires de 5 GW chacune. Soit environ 100 GW, presque autant que la capacité de production électrique française. Selon ses promoteurs, DESERTEC pourrait fournir 15% des besoins en électricité de l’Europe en 2050.

En comparaison, la plus grosse centrale thermique actuelle se trouve au Portugal et a une puissance maximale de « seulement » 46 MW…

Un projet en train de se concrétiser

La Coopération Trans-méditerranéenne pour les Energies renouvelables (TREC) a été fondée en 2003 par le Club de Rome, la Fondation Hambourgeoise pour la Protection du Climat et le National Energy Research Center de Jordanie (NERC). En coopération avec le Centre aérospatial allemand (DLR), TREC a développé le concept de DESERTEC et réalisé les recherches nécessaires.

De 2004 à 2007, TREC a initié trois études sur financement allemand, dirigées par le Centre Aéronautique et Spatial allemand. qui ont permis :

- d’évaluer le potentiel des énergies renouvelables dans le Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA),
- d’évaluer les besoins attendus pour 2050 en eau et en énergie dans ces pays et
- d’étudier la faisabilité d’une construction d’un réseau de transport électrique entre l’Union européenne et le MEN.

En juillet 2009, douze sociétés ont créé la Fondation DESERTEC, chargée de rassembler les partenaires industriels et donner corps à ce projet.

Le 30 octobre 2009, ces membres fondateurs de la Fondation ont donc signé les statuts de la société Dll GmbH, nommé son Directeur M. Paul van Son. L’objectif de cette société est désormais de

Ce projet déclenche déjà de nombreuses polémiques

Certains experts le trouve sur-dimensionné, d’autres redoutent une forme de néocolonialisme. Les débats ne sont pas clos et les questions nombreuses :

Ce projet se fera-t-il au détriment des populations locales pauvres ?

Le projet DESERTEC vis aussi à développer les pays du MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), en assurant « une part considérable » de l’approvisionnement en électricité de ces pays, en dessalement l’eau de mer pour fournir ces pays en eau potable et en participant au développement de ces pays.

De plus, une entreprise nord-africaine figure actuellement parmi les signataires de Desertec : le groupe agro-alimentaire algérien Cevital, l’une des grandes entreprises d’Algérie, spécialiste d’huile et de margarine. A noter aussi la présence lors de la signature du protocole d’accord de représentants de la Ligue arabe et du ministère égyptien de l’énergie.

Ce projet rendrait-il l’approvisionnement de l’Europe dépendant de pays à la stabilité limitée ?

Le leader allemand du solaire, Solarworld résume les avis des sceptiques en expliquant que « construire des centrales solaires dans des pays instables conduit à une dépendance similaire à celle qui existe déjà vis-à-vis du pétrole. » Cette initiative fait ainsi de l’Afrique du Nord un centre stratégique essentiel pour l’approvisionnement énergétique, un « nouvel Eden » qui pourrait créer de fortes tensions dans ces régions à la stabilité déjà précaire…

Du fait d’éloigner fortement la production de la consommation d’électricité, quelles seront les pertes engendrées ?

Le transport d’électricité se fera par câbles sous-marins à courant continu haute tension (CCHT), n’engendrant des pertes qu’ à hauteur de 3% pour 1 000km de distance.
De plus, cet approvisionnement nécessite un fort maillage du réseau, et le développement actuel des smart grids (réseaux géants de distribution intelligents) pourraient gérer ce réseau d’une grande complexité.

Le sable, un corrosif puissant
Le pire ennemi des panneaux solaires sera peut-être le vent de sable qui va les dépolir et les rendre inopérants rapidement. Les technologies sont en pleine mutation et de nombreuses avancées sont à même de résoudre ce problème.

Ce nouvel approvisionnement amènera-t-il des instabilités lors des pics de la demande ?

Les CSP (centrales héliothermiques à concentration ) produisent de la chaleur qui est turbinée pour produire de l’électricité. En cas de pics de consommation, ces mêmes turbines peuvent être alimentées avec des biocarburants ou de gaz. La CSP peut ainsi produire de l’électricité en fonction des besoins, contrairement aux centrales éoliennes et photovoltaïques qui ont besoin de centrales d’appoint à charbon, à gaz ou hydroélectrique pour passer les pics.

Ce projet titanesque est-il réaliste financièrement ?

Le coût est estimé à quelque 400 milliards d’euros, dont 350 milliards pour les centrales elles-mêmes et 50 milliards pour les réseaux de transmission électrique.

L’Union européenne, poussée par l’Allemagne qui a fait de ce projet le sien, devrait être mise à contribution. C’est en tout cas ce qu’a déclaré la chancelière allemande Angela Merkel et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, qui ont déjà salué l’initiative et indiqué que l’UE pourrait apporter des crédits.

Mais l’échéance du projet est à 2050, et le projet doit encore être plus abouti pour discuter des financements.

De nombreux bénéfices environnementaux et de co-développement sont attendus

Pour résumer, outre les perspectives commerciales s’offrant aux entreprises, il faut noter que ce projet entrainera de nombreux avantages :

  • Une sécurité énergétique renforcée dans les pays EU-MENA (Europe, Moyen-Orient et Afrique du Nord) ;
  • Des perspectives de croissance et de développement pour la région MENA grâce aux énormes investissements réalisés par les investisseurs privés ;
  • Une garantie du futur approvisionnement en eau potable dans les pays du MENA grâce à l’utilisation du surplus d’énergie dans des usines de dessalement d’eau de mer ;
  • Une réduction des émissions de carbone et, donc, une contribution non négligeable pour soutenir les objectifs de protection du climat de l’Union européenne et du Gouvernement allemand.

Pour en savoir plus

Visiter le site de DESERTEC (en anglais et allemand), et/ou prendre connaissance des grandes lignes du projet dans la présentation en français proposée ci-dessous.


Sources : un article publié le 5 novembre 2009 sur le site Sequovia.

René Massé

Maroc : Le Fonds pour les Technologies Propres finance le plan pour le développement des projets à faible teneur en carbone

Le Comité exécutif du Fonds pour les Technologies Propres (FTP) a adopté, mardi 27 octobre 2009 au siège de la Banque Mondiale à Washington, le Plan d’investissement présenté par le Maroc pour le développement à grande échelle des projets à faible teneur en carbone.
L’enveloppe accordée au Maroc s’élève à 150 millions de dollars.

Accordé à des conditions concessionnelles, cette enveloppe vise à soutenir le Fonds de Développement de l’Energie (FDE) mis en place par le gouvernement marocain pour développer plus particulièrement les énergies renouvelables et les programmes d’efficacité énergétique.

Ce nouveau Fonds pour les technologies propres (encore dénommé Fonds d’investissements climatiques) de 5,2 milliards de dollars, est géré par la Banque mondiale et administré par le biais du Groupe de la Banque mondiale et par d’autres banques multilatérales de développement. Les gouvernements d’Australie, de France, d’Allemagne, du Japon, d’Espagne, de Suède, du Royaume-Uni et des États-Unis ont pris des engagements en faveur de ce fonds ou y ont contribué.

Ce fonds constitue une mesure provisoire visant à fournir des financements concessionnels (à faible taux d’intérêt) pour accélérer les négociations en cours sur les technologies à faibles émissions de carbone dans le cadre d’un nouvel accord mondial sur le changement climatique.

A travers ce Fonds, le FTP apportera un appui financier, particulièrement pour la production de l’électricité, le transport de phosphate par pipeline et le transport urbain à Casablanca.

Ce programme s’inscrit dans le cadre de la politique du gouvernement visant à assurer la préservation et la protection de l’environnement. Dans ce cadre et en application des Directives Royales, une charte nationale de l’environnement et de développement durable, permettant la sauvegarde des espaces, des réserves et des ressources naturelles dans le cadre du processus de développement durable, est en cours de préparation par le gouvernement, précise le ministère.


Source : un article de Thoma le Mer publié le 28 octobre 2009 sur le site Biladi.

René Massé