Foyers améliorés en Asie et en Afrique : études de cas sur le changement d’échelle

En 2014, le programme Stove+ du GERES et la GIZ-HERA ont cherché à mieux comprendre les modes de financements des modèles d’entreprises de foyers améliorés à travers l’Afrique et l’Asie. Cette étude est réalisée à un moment où les approches axées sur les marchés sont de plus en plus utilisées pour disséminer les foyers améliorés. Dans le même temps, les acteurs du marché cherchent des moyens à long terme et efficaces pour financer leurs activités et investir dans la chaîne de valeurs des cuiseurs.

En se concentrant sur les choix et les flux d’investissements, les chercheurs visent à apporter des recommandations provenant des acteurs majeurs du marché pour les financeurs du secteur (les donneurs ou encore les investisseurs privés) et à transmettre les leçons apprises par les professionnels du secteur.

L’étude analyse 8 modèles d’organisations en Asie et en Afrique : IcoProDac (GERES Cambodge), SZ Consultancy (GIZ, Bangladesh), Envirofit (Inde et Kenya), Cookswell Jiko (Kenya), Toyola Ltd. (Ghana), EnterpriseWorks/ VITA (Ghana) et FAFASO (Burkina Faso).

À partir d’observations directes sur le terrain, de plus de 100 interviews individuelles, de groupes de discussion et de deux groupes de travail régionaux (Phnom Penh, Cambodge et Accra, Ghana), les chercheurs ont rassemblé un grand nombre de données et de recommandations : où, quand et comment investir dans les activités du secteur des foyers améliorés? Quels mécanismes de financement sont utilisés ? Quel rôle les donneurs peuvent-ils jouer ?

Des entreprises innovantes stimulées par le Centre d’Innovation Climatique au Kenya

Depuis son lancement en Septembre 2012, le Centre d’innovation Climatique (CIC), qui offre des services d’incubation, de renforcement de capacités et de financement aux entreprises développant des solutions innovantes d’adaptation au changement climatique, a reçu 130 demandes et soutient actuellement 27 entrepreneurs.

Depuis son lancement en Septembre 2012, le Centre d’innovation Climatique (CIC), qui offre des services d’incubation, de renforcement de capacités et de financement aux entreprises développant des solutions innovantes d’adaptation au changement climatique, a reçu 130 demandes et soutient actuellement 27 entrepreneurs.

Le Centre d’Innovation Climatique du Kenya (CIC) est une initiative de la Banque Mondiale et d’infoDev soutenant des entrepreneurs kenyans qui développent des technologies relatives à l’énergie renouvelable, l’agriculture et l’eau. Financé par UK Aid et Danida, le CIC vise à améliorer les moyens de subsistance en proposant des solutions innovantes et localement pertinentes, associées à l’adaptation au changement climatique.

GVEP est l’un des quatre partenaires principaux oeuvrant à la mise en place et en fonctionnement du CIC pour les quatre premières années, et est responsable des composantes du programme liées aux services consultatifs et à l’accès au financement.

« Pour le moment, nous donnons surtout aux entrepreneurs CIC des conseils en entreprise, par exemple, en les aidant à développer des simulations financières et en examinant leurs plans d’affaires. Nous aidons également beaucoup de nos entrepreneurs à préparer des demandes de financement de subvention –non seulement pour la subvention Proof of Concept accordée par le CIC mais aussi pour d’autres programmes de subvention », explique Aliya Anjarwalla, la spécialiste développement des PME de GVEP Afrique de l’Est.

James Kariuki est un entrepreneur qui bénéficie du soutien du CIC. Sa société, IRDA (International Research and Development Africa) a développé le four de cuisson CleanTec à alcool liquide, qui utilise de l’alcool à partir de déchets produits par les usines de sucre au lieu de l’éthanol, réduisant ainsi la pollution de l’air intérieur et les émissions de gaz à effet de serre (GES). Depuis qu’il a été accepté dans le programme, GVEP a soutenu James dans le développement d’un plan d’affaires et est actuellement en train de l’aider à préparer une demande de financement Proof of Concept.

« Lors de la sélection des entrepreneurs avec lesquels nous travaillons, nous utilisons trois critères principaux : l’idée est-elle réalisable d’un point de vue technique et commercial ? L’entreprise aura-t-elle un impact significatif sur la communauté, les femmes et l’environnement ? Le candidat est-il passé par les premières étapes clés pour faire avancer ce projet ? » explique Aliya.

Le projet d’une mini centrale hydro-électrique pour alimenter l’hôpital de Tenwek est l’exemple d’une telle entreprise ayant un fort impact sur la communauté. L’hôpital dessert 140.000 patients par an, et a augmenté considérablement en taille depuis son lancement au milieu des années 1980. Le CIC offre des conseils financiers à l’équipe de projet et examine les coûts et les données de flux pour augmenter la capacité de la mini-centrale hydro-électrique, actuellement de 250 KW, à 520 kW.

Une autre entreprise choisie par le CIC est Global Supply Solutions Limited, dont l’objectif est de proposer une alternative plus économique, durable et plus propre aux combustibles fossiles utilisés par certaines entreprises pour gérer leurs processus industriels.

« Trouver un financement pour un concept non prouvé nous a pris pas moins de 3 ans. Trouver le CIC a été une étape déterminante pour nous. Après avoir soumis notre proposition et réussi à passer leur processus de sélection, nous avons été choisis comme l’un de leurs rares projets représentant un fort un potentiel en matière d’ impact sur l’environnement, la communauté et l’industrie » explique Allan Marega, Directeur Général de Global Supply Solutions.

« Le CIC n’a pas tardé à apporter un soutien technique et s’est même engagé à soutenir financièrement les tests de matières premières et la mise en place de la phase de conception de notre projet … Nous prévoyons d’être opérationnel au 3ème trimestre 2013. Tout cela est le résultat de ce grand partenariat. »

Laure Ego, GVEP

GVEP reçoit une double médaille d’or dans le cadre d’un projet pilote de microcrédit

Depuis février 2012, GVEP International participe au projet Kiva Zip, un projet pilote de microcrédit testé au Kenya et aux Etats-Unis.

Alors qu’un intérêt croissant est porté à la responsabilité des organisations, GVEP a été salué pour son travail auprès de micro-entrepreneurs kenyans.

En février de cette année, GVEP annonçait sa participation à Kiva Zip, un projet pilote excitant élaboré par Kiva, le très respecté facilitateur de microcrédit. Moins de six mois plus tard, GVEP est heureux d’annoncer qu’une double médaille d’or lui a été décernée en reconnaissance de son rôle d’Administrateur dans le cadre de ce pilote. À compter de ce mois-ci, le projet pilote introduit un système de médailles avec la création d’une nouvelle rubrique sur son site internet. L’obtention d’une médaille d’or signifie que GVEP a recommandé des entreprises qui sont très enclines à rembourser leur prêt et à établir une relation avec leur bailleur.

Jonny Price, Directeur du programme Kiva Zip, écrit sur le blog de l’organisation : « Nous sommes enthousiastes quant au potentiel des médailles et ce, pour plusieurs raisons : les bailleurs pourront indiquer quels emprunteurs sont les plus susceptibles de rembourser leur prêt et établir une relation avec eux ; quant aux emprunteurs qui s’engagent à établir une relation avec leurs bailleurs, ils augmenteront leurs chances de lever des fonds.. ».

Actuellement testé aux États-Unis et au Kenya, Kiva Zip a pour ambition de faciliter l’obtention de petits prêts à des micro-entrepreneurs. Pour cela, Kiva a choisi environ 30 individus et organisations au Kenya – dont GVEP – comme Administrateurs. Kiva Zip compte sur ses Administrateurs pour identifier des entrepreneurs candidats à l’obtention de petits prêts afin de les recommander à son réseau de bailleurs. Pour le moment, GVEP est le seul Administrateur au Kenya à avoir obtenu une médaille d’or dans les catégories « Remboursement » et « Relationnel ».

Plus d’outils d’évaluation sanctionnant la remise ou la perte d’une médaille sont en cours d’élaboration et seront développés au fur et à mesure que le projet progresse. Comme l’explique Jonny Price : « De nombreux aspects du système de médailles seront revus au cours des prochains mois – le type d’actions à sanctionner par une médaille ; l’algorithme qui sert à évaluer quels emprunteurs et administrateurs doivent gagner (ou perdre) une médaille ; l’impact que le gain ou la perte de médailles aura sur les emprunteurs et les administrateurs ; et par souci d’équité, on espère, à l’avenir, élargir le système de médailles aux bailleurs ».

À ce jour, 23 micro-entrepreneurs énergétiques – 9 femmes et 14 hommes – issus du réseau de GVEP ont obtenu, avec succès, un financement par le biais du site internet de Kiva Zip et sont entrés dans la phase de remboursement. On y trouve des entreprises de recharge de téléphone, de fours améliorés, de briquettes, de lampes et accessoires solaires.

Patrick Njoroge, 49 ans, est un producteur de foyers améliorés du District de Maragua, au centre du Kenya. Après avoir en vain tenté de lancer une entreprise de couture, en 2004, il a découvert les fours économes en énergie. Patrick déclare : « Quelques années plus tard, j’ai découvert GVEP International. Ils m’en ont appris plus sur le développement commercial et les foyers améliorés. D’où je viens, il y a beaucoup de matières premières qui servent à la fabrication des revêtements et j’y ai donc vu une opportunité de gagner de l’argent. Aujourd’hui, je gagne assez pour subvenir aux besoins de ma famille ». Patrick a pour ambition de développer son activité, Ngimbu Claywork, afin d’envoyer ses enfants à l’université. Il a remboursé 45% des 650 US$ qu’il a emprunté et Patrick sait précisément à quoi vont servir les fonds : à l’achat de plus de matières premières pour fabriquer les fours ainsi qu’un four de potier pour y cuire ses produits. « A l’heure actuelle, j’utilise un foyer ouvert qui n’est pas du tout efficace », remarque-t-il. « Avec plus de matières premières et un four de potier, je serai en mesure de considérablement augmenter ma capacité de production ».

Simon Collings, Directeur des opérations chez GVEP, salue cette récompense positive en ajoutant : « C’est gratifiant de voir que la qualité de notre travail soit reconnue de la sorte et nous poursuivrons nos efforts pour conserver notre médaille d’or. Kiva Zip est une fantastique opportunité qui permet aux entrepreneurs d’accéder aux crédits dont ils ont besoin pour satisfaire plus de clients. Ces entrepreneurs ont un rôle décisif à jouer pour permettre aux foyers démunis du Kenya d’accéder à une énergie propre ».

GVEP a géré approximativement 94 000 GBP répartis sur environ 89 prêts, par le biais de son Fonds de Garantie de l’Emprunt.

À propos de Kiva :
Kiva est une organisation à but non lucratif dont la mission est de connecter les individus, par l’intermédiaire du prêt, dans le but de réduire la pauvreté. En combinant internet et réseau d’institutions de microfinance, Kiva permet aux individus de prêter, au minimum 25 US$, afin de créer de nouvelles opportunités à travers le monde. www.kiva.org

Laure Ego, GVEP

Kenya : La banque Barclays confirme son soutien vis-à-vis des PME du secteur énergie

Trois entreprises kenyanes, figurant parmi les finalistes de la Compétition Energie Propre – Afrique de l’Est, compétition soutenue par Barclays, GVEP International et le Réseau Bid, sont récompensées cette semaine au cours de la réception clients organisée par Barclays au Kenya.

Lors de l’événement, Barclays a annoncé la valeur du financement, soit un montant de 150.000 dollars, pour l’expansion des PME qui apportent des bénéfices durables au niveau économique, social et environnemental à la collectivité.

Sky Link, un fournisseur de biogaz, a reçu 35.000 US Dollars, tandis que PECOL, une société qui utilise des déchets à base de plastiques et de pneus pour créer des matériaux à haute valeur industrielle, a reçu 50.000 US Dollars de subventions et 25 000 US Dollars en investissement. Le troisième lauréat, Kenya Eco Energie (KEE) qui commercialise des produits de biodiesel et de l’huile a reçu quant à lui 50.000 US Dollars de subventions et 25.000 US Dollars en investissement. Skylink a également reçu une formation financière et attend un financement supplémentaire en 2011 pour le pilotage d’un digesteur de biogaz en plastique en provenance du Mexique.

En plus des finalistes de la compétition du Défi Energie, GVEP International travaille aussi en collaboration avec Thiba Mini Hydro afin d’accroître leur pouvoir de production et leur capacité de distribution pour alimenter en énergie 300 ménages, contre 160 actuellement. Pour ce faire, Thiba recevra 15.000 dollars de subventions et une garantie de prêt pour les aider à obtenir un prêt pour couvrir le solde de l’investissement requis.

« Nous cherchons toujours à promouvoir la croissance des petites entreprises grâce à des modèles d’affaires innovants et durables. En outre, nous sommes heureux de soutenir cette initiative passionnante car elle est en phase avec notre politique d’environnement durable », a déclaré le président de Barclays Kenya, Francis Okomo-Okello, alors qu’il présentait les entreprises ayant un certificat de reconnaissance lors d’un événement clientèle aujourd’hui à Nanyuki.M. Okello a ajouté que ces entreprises présentent un grand potentiel en matière d’ impact au niveau local, assurant ainsi un accès croissant à l’énergie propre, tout en soutenant en même temps le développement d’activités économiques durables.

GVEP International a fait équipe avec Barclays et l’organisation hollandaise BiD Network dans le Défi pour l’Energie Propre, un concours de business plans, en ciblant les entrepreneurs avec des projets d’énergie propres innovateurs en Afrique de l’Est.

Simon Collings de GVEP International a déclaré : « Nous sommes très reconnaissants à la Barclays pour leur vision et la manière dont ils ont soutenu ces entrepreneurs. En épaulant des petites entreprises qui fournissent des avantages sociaux et environnementaux pour les Kenyans ordinaires, Barclays met tout son poids derrière un modèle de développement durable. Le Kenya a besoin d’avoir un plus grand accès à une énergie propre et abordable et ce sont les entreprises sociales de ce type qui feront la différence dans cette matière.  »

Le concours s’est déroulé d’octobre 2009 au 15 janvier 2010 et a attiré 150 demandes provenant de toute l’Afrique de l’Est (Kenya, Mozambique, Rwanda, Tanzanie et Ouganda). Après une évaluation minutieuse des candidatures, des propositions ont été sélectionnées par un panel d’experts en fonction de leur faisabilité, impact sur le développement et attractivité des investissements.

Pour plus d’informations sur le BiD Challenge, cliquez ici.

Laure Ego, GVEP

Afrique de l’Est : Les micro-entrepreneurs font leurs entrées dans le marché de l’énergie, à temps pour la coupe du monde

Un groupe de 20 micro-entrepreneurs originaires de Ranen, un marché local de l’ouest de Kenya, sont les premiers entrepreneurs DEEP formés et mis en relation avec les institutions financières pour obtenir des facilités de crédits et développer leurs affaires dans le secteur énergétique.

Les entrepreneurs avaient auparavant tous reçu des formations commerciales et des soutiens dans le cadre du projet DEEP (Developing Energy Enterprises Project). “Sans l’intervention de GVEP International la plupart de ces entrepreneurs n’auraient pas eu accès aux emprunts », déclare Phyllis Kariuki, un cadre financier de GVEP International, « dans la mesure où la majorité des projets sont à un niveau de démarrage ».

Le marché de Ranen, situé dans le district de Rongo, a une population estimée à 6000 habitants, et son économie repose essentiellement sur la canne à sucre et les légumes. Grâce à son sol fertile, d’intenses activités ont été focalisées sur la terre. Ceci a conduit à une grande déforestation, et a réduit l’approvisionnement aussi bien en bois qu’en charbon. Bien que Ranen soit connecté au réseau national d’électricité, les personnes vivant dans sa périphérie ne sont pas desservies. Par ailleurs, la plupart ne peuvent pas assurer les frais de connexion au réseau.

Grâce au soutien et à la formation reçus dans le cadre du programme DEEP, le groupe de micro-entrepreneurs commence à pénétrer le marché local de l’énergie, et génère déjà plus de demandes qu’elle ne peut satisfaire.

L’initiative internationale de GVEP International qui rassemble l’expertise privée, l’engagement communautaire et la gestion économique dans le développement des entreprises, commence enfin à donner ses fruits.

Pour les 20 entrepreneurs de Ranen, tout a commencé en 2008, pendant une rencontre de sensibilisation lorsque le groupe a pris connaissance d’une variété de technologies énergétiques qui offraient également des opportunités d’affaires.

Bien que plusieurs entrepreneurs soient informés de l’existence de sources d’énergies alternatives, les opportunités d’affaires ainsi que les plus valus associés aux technologies énergétiques étaient très peu connus d’eux.

A l’issue de la réunion, le groupe a décidé de diversifier ses activités en y introduisant de nouvelles lignes, telles que la fabrication et la vente de briquettes, la vente et l’installation de panneaux solaires, la recharge de téléphones portables et la production, la vente et l’installation de foyers améliorés.

Pour le boutiquier Peter Ouko qui a incorporé des produits énergétiques dans ses activités, le soutien et le “coaching” de GVEP International ont été essentiels.

« Nous travaillions à l’improviste”, explique Peter, “ nous ne gardions aucune trace de nos activités, et il ne nous est pas paru nécessaire de faire des économies pour faire évoluer nos affaires ».

« A travers GVEP International et le projet DEEP, nous avons réalisé quelques études de développement d’affaires en 2009. Nous étions en relation avec des tuteurs qui nous avaient appris les rudiments de la gestion commerciale, la comptabilité, ce qui nous a permis de suivre nos dépenses et nos recettes. Nous avons reçu des conseils en marketing et en gestion bancaire ; et nous avons ouvert un compte pour y déposer nos économies. »

« L’équipe de GVEP International nous a expliqué l’intérêt qu’il y avait à demander des prêts à courts termes auprès de la banque afin d’agrandir nos activités, tout en nous assurant que nous pourrions respecter le remboursement des échéances mensuelles. L’équipe a également arrangé les rencontres entre le directeur de la banque et les personnels de micro finance, qui nous ont expliqué les critères d’éligibilité pour demander un prêt, » explique Peter.

« Nous avons été prévenus que nous aurions besoin de faire des économies pendant trois mois et présenter les relevés des transactions. Ensuite la banque est venue faire une évaluation de nos points faibles et a vérifié nos registres de comptabilité. »

« J’étais très content lorsqu’à l’issue de trois mois j’ai été reconnu éligible pour bénéficier d’un prêt. »

Phyllis Kariuki explique tout le travail qui a été accompli en arrière plan, y compris les rencontres avec les directeurs de « Kenya Commercial Bank » (KCB), et d’autres institutions de micro finance.

« L’évaluation commerciale a été conduite par le responsable technique de GVEP International tandis que KCB a dirigé les opérations d’attribution de prêts aux 20 entrepreneurs. Après avis favorable, la banque accordera les prêts sur plusieurs tranches. Cinq entrepreneurs vont être les premiers à bénéficier des prêts. Lorsqu »ils auront suffisamment prouvé leur capacité de remboursement dans les temps impartis, une autre vague de cinq entrepreneurs recevra son prêt. « Pendant ce temps, » explique toujours Phyllis, » tous les entrepreneurs impliqués doivent contribuer au financement partiel de leurs projets respectifs. »

« Dans ce contexte, GVEP International cautionne 100% de la valeur du prêt et la banque observe une souplesse en ce qui concerne les effets collatéraux du dispositif. »

« Le taux d’intérêt sur les prêts est de 15%. GVEP International apporte sa caution pour les équipements achetés dans le cadre de ce prêt afin de s’assurer qu’ils sont de bonnes qualité et à prix compétitifs ».

« Ce groupe d’entrepreneurs sera le premier du genre à être formé et mis en relation avec les institutions financières pour l’accès au crédit. Sans notre intervention, la plupart de ces entrepreneurs n’auront pas accès au crédit », conclut Phyllis.

Pour Peter Ouko, l’accès au crédit signifie qu’il va pouvoir être en mesure d’acheter les systèmes photovoltaïques et pouvoir les vendre aux clients vivant dans des zones non connectées au réseau, aux environs du marché de Ranen. Il pourra par la suite rembourser ses dettes assez rapidement auprès de la banque puis postuler pour un autre prêt pour acheter un autre système solaire.

« Mon plan est de gagner de l’argent à chaque fois que j’achète et que je revends un équipement afin de pouvoir être en mesure d’acheter et d’installer une unité solaire dans ma boutique pour recharger les téléphones portables à partir d’une source d’énergie plus bénéfique ».

« Il y a en effet un gros marché, notamment avec la tenue prochaine de la coupe du monde, et tout le monde veut suivre les matchs depuis son domicile. Avec la coupe du monde, la demande va s’accélérer ».

Le projet DEEP The (Developing Energy Enterprise Project), est financé par l’Union Européenne, en collaboration avec quatre partenaires internationaux : EAETDN, Aga Khan Foundation’s Coastal Rural Support Project, au Kenya, IT Power East Africa, et Practical Action East Africa.

Pour plus d’information sur GVEP-International, cliquez ici.

Laure Ego, GVEP

Kenya : crédit de la Banque mondiale pour l’approvisionnement en électricité

La Banque mondiale a approuvé le 27 mai 2010 un projet ayant pour but d’accroître l’approvisionnement en électricité du Kenya en termes de capacité, de rendement et de qualité, et d’élargir l’accès à l’électricité dans ses zones urbaines, périurbaines et rurales. Un crédit de 330 millions de dollars EU a été décidé pour ce projet.

Les objectifs de ce projet d’extension de l’électricité pour le Kenya sont les suivants :

(a) accroître la capacité, l’efficacité et la qualité de l’approvisionnement en électricité,

(b) élargir l’accès à l’électricité dans les zones urbaines, péri-urbaines et zones rurales.

Il y a quatre composantes dans ce projet :

- la première composante concerne la production d’énergie géothermique. Cette composante financera la construction de 280 MW de capacité de production géothermique, comprenant : (i) l’expansion de la capacité de la station existante Olkaria de 140 MW, (ii) une nouvelle centrale électrique, d’une capacité de 140 MW, et (iii) la connexion des puits de vapeur pour les deux centrales électriques et les installations connexes pour transmettre la puissance au réseau national. Cette composante financera également des services de consultation pour la conception et la supervision, et l’installation de la construction des infrastructures et des installations nécessaires pour faire fonctionner les usines.

- la deuxième composante concerne la transmission. Ce volet consiste à construire des lignes de transmission 132 kV ainsi que des stations de connexion de ces lignes au réseau de distribution.

- la troisième composante concerne la distribution. Ce volet comprendra quatre sous-composantes qui viendront appuyer le déploiement et la modernisation du réseau de distribution ainsi que la connexion de 300000 clients supplémentaires au cours de la période de 2011-2016.

- la quatrième composante est le développement du secteur institutionnel et le soutien opérationnel.

Contact médias :

Herbert Boh

(202) 473-3548

hboh@worldbank.org


Source : Banque mondiale.

Xavier Dufail

GVEP International publie une étude sur les briquettes au Kenya

Dans le cadre de son projet de développement des entreprises énergétiques (DEEP- Afrique de l’Est), GVEP International a publié une étude sur les briquettes au Kenya.

Cette étude, qui documente et apporte de nouvelles connaissances sur le développement de l’industrie de la briquette, a été menée dans le but d’enquêter sur les facteurs de réussite des producteurs de briquette, ainsi que sur leur impact actuel et potentiel en matière d’accès à l’énergie dans les zones rurales et péri-urbaines.

Les facteurs de succès ont été examinés avec une attention portée à la fois à l’offre et à la demande. Certains des problèmes identifiés en rapport avec l’approvisionnement et auxquels font face les producteurs étaient un problème lié à la proximité des matières premières appropriées, à l’espace de séchage pour les briquettes et à l’accès au financement. Les principaux enjeux de la demande en briquettes incluaient la capacité à économiser l’argent des consommateurs et créer une prise de conscience.

L’impact de la production de briquette à petite échelle a été discuté dans le but d’accroitre l’impact environnemental dans les zones péri urbaines et rurales. L’étude a également étudié l’accès actuel et potentiel à l’énergie moderne et durable, tout en discutant les différentes options possibles en termes de matières premières et dans quelle mesure ces options ont un impact sur les questions environnementales comme la déforestation.

L’étude conclut que l’utilisation des briquettes représente moins de 2% de la consommation d’énergie, mais ce chiffre pourrait augmenter si les producteurs étaient en mesure d’exploiter des matières premières alternatives. De plus, l’industrie a besoin d’identifier d’autres sources de matières premières pour assurer sa survie à long terme.

Télécharger le rapport (Pdf, version anglaise)

Lire le rapport sur Google Docs (PDF, version anglaise)

Laure Ego, GVEP

Kenya : 206 millions d’euros pour le développement de la géothermie

L’AFD a approuvé l’octroi d’un financement de 206 millions d’euros à la République du Kenya pour, d’une part, la réalisation d’un plan directeur de l’énergie et l’achat de machines de forage géothermiques et, d’autre part, l’installation de deux centrales électriques géothermiques sur les sites d’Olkaria.

Le Kenya éprouve des difficultés à satisfaire sa demande en puissance électrique de pointe. Entièrement dépendant des importations pour les énergies fossiles, le pays dispose pourtant de ressources en énergie renouvelable, notamment dans le domaine de la géothermie, avec un potentiel estimé à 7 000 MW. Afin de favoriser le développement de ce secteur et d’attirer les investisseurs privés, le gouvernement a décidé de restructurer les activités de ce secteur et de prendre en charge les risques liés à l’exploration en créant une entité publique spécifique, la Geothermical Development Company.

Un prêt de 56 millions sera affecté à la réalisation d’un plan directeur national de l’énergie, permettant une meilleure identification du potentiel d’énergies renouvelables ainsi que l’achat de deux machines de forage et des actions de développement et de formation du personnel connexes. Il contribuera à réaliser un mix énergétique national plus économique, sécurisera la fourniture nationale d’électricité et participera à la lutte contre le changement climatique en économisant plus de 260 000 t/CO2 par an.

Un concours de 150 millions d’euros sera consacré à l’installation de deux centrales sur les champs de vapeur des sites Olkaria I et IV (deux groupes de 70 MW sur chaque site), ce qui permettra de développer 280 MW de capacité de production d’électricité supplémentaire à partir d’énergie géothermique.


Source : Agence Française de Développement.

Xavier Dufail

Afrique de l’Est : comment capturer le vent

L’histoire d’un entrepreneur- inventeur au Kenya qui ressemble beaucoup à celle du héros du livre « le jeune homme qui a apprivoisé le vent », best-seller international.

Au cours d’un voyage en Afrique de l’Est en février, je lisais l’histoire d’un jeune Malawien qui a fabriqué un moulin à vent de toutes pièces pour produire de l’électricité.

Il a approvisionné sa famille en éclairage, et a alimenté une pompe qui a permis d’irriguer les terres. C’est une incroyable histoire d’ingéniosité et de détermination. Le héros de cette histoire, William KamKwamba, est en train de connaître une renommée internationale. Le livre « Le jeune homme qui a apprivoisé le vent » a été préfacé par Al Gore.

Vers la fin de mon voyage, j’ai rencontré Peter Muiruri, qui a également fabriqué un moulin à vent à partir de pièces détachées de matériaux de récupération. Peter vit en milieu rural au Kenya, pas loin de Nakuru dans le Rift Valley. Tout comme KamKwamba, son moulin à vent est composée d’une roue de vélo suspendue au dessus d’une mince tour en bois. Il utilise la turbine pour éclairer sa maison, pour recharger des batteries ainsi que des téléphones à peu de frais. Il a également fabriqué plusieurs machines qu’il fait fonctionner avec l’électricité produite par l’éolienne.

L’une des machines de Muiruri peut tisser de la laine. Il fabrique des fils qu’il teint et vend aux femmes qui en font de petits tapis. Parmi ses inventions il y a également un petit moulin en métal.

Mais le plus original de ses produits est un gadget qui permet d’enfumer les taupes : il est composé d’un moteur récupéré sur une radiocassette, alimenté par deux vielles batteries de téléphone portable, et qui fait tourner un petit ventilateur. Ce ventilateur est lié par un petit tube à une cannette contenant du papier en braise. De l’autre côté de la cannette il y a un petit tube qui propulse la fumée du papier en braise à l’intérieur des tunnels pour faire sortir les taupes.

Muiruri est un autodidacte complet. Il n’a reçu aucune formation en électricité ni en fabrication d’éolienne. Actuellement, la quantité d’énergie que peut produire son éolienne est assez faible parce qu’il manque de fonds pour améliorer sa vitesse et pour agrandir l’alternateur. Il a également besoin d’une tour plus solide pour soutenir les pales des éoliennes, davantage de ficelles, et d’autres pièces. La facture pourrait revenir à 1000 dollars US. Avec davantage de courant, il peut recharger beaucoup plus de batteries et de téléphones ; des services qui sont de plus en plus demandés par la clientèle.

GVEP-International travaille avec Muiruri à travers le programme de Développement de Petites Entreprises. A l’exemple d’autres entrepreneurs de la Région de Nakura, nous l’aidons à accéder à un emprunt afin qu’il puisse faire changer d’échelle à son activité. Muiruri a déjà commencé à tenir les comptes de ses revenus. Il n’avait jamais fait d’emprunt auprès d’une banque, ni auprès d’un fournisseur de crédit, et il est très angoissé à l’idée de s’engager dans cette responsabilité.

L’équipe de GVEP-I travaille avec lui pour renforcer ses activités actuelles, y compris l’acquisition de conseils auprès d’un fabricant de turbines de petites éoliennes. Avant de négocier un prêt pour Muiruri, GVEP-I va s’assurer qu’il a les compétences nécessaires pour gérer sa dette et que son business plan est économiquement viable.

En regroupant des entrepreneurs qui ont besoin de crédit pour poursuivre leurs activités, et en circonscrivant les risques liés à ces emprunts, GVEP-I sera en mesure de négocier le financement adéquat pour ces micro entreprises, dont la plupart se seraient battues vainement pour accéder à un financement sécurisé.

J’ai montré à Muiruri un exemplaire du livre « Le jeune homme qui a apprivoisé le vent ». Il m’a demandé où il pouvait l’acheter. Je lui ai offert le mien.

Par Simon Collings, Directeur des Opérations GVEP International

« Le jeune homme qui a apprivoisé le vent » de William KamKwamba est publié chez HarperCollins.

Laure Ego, GVEP

Kenya : Lighting Africa 2010

La 2ème Conférence internationale sur l’accès à l’énergie et l’éclairage hors-réseau se déroulera du 18 au 20 mai 2010 à Nairobi (Kenya).

La deuxième édition du « Global Business Conference & Trade Fair for Off-Grid Lighting in Africa » se déroulera à l’Hôtel Safari Park à Nairobi, au Kenya.

Plus de 400 participants ont assisté à la première édition qui s’est tenue en mai 2008, à Accra, au Ghana. La participation devait être plus importante cette année, attirant des participants provenant de tout le continent africain et partout dans le monde. Les participants attendus seront des représentants de l’industrie mondiale de l’éclairage, des promoteurs privés, des sociétés de services énergétiques, des fournisseurs de services et d’équipements, des institutions financières, des organisations bilatérales et multilatérales, des décideurs politiques, des utilisateurs finaux, des universités, etc.


Source : le site de Lighting Africa (en anglais).

Xavier Dufail