France : conférence-débat « L’électricité au cœur des défis africains »

Une conférence-débat est organisée le 19 octobre 2010, de 11h à 13h à l’AFD, suite à la parution du livre de Christine Heuraux, « L’électricité au cœur des défis africains – Manuel sur l’électrification en Afrique ».

Lieu : Agence Française de Développement

5, rue Roland Barthes – Paris 12è

Salle Alliot

L’accès à l’énergie constitue un des principaux enjeux de développement de l’Afrique.
Mme Christine Heuraux, directrice du pôle Accès à l’Énergie à la Direction Internationale d’EDF, vient de publier un ouvrage de référence sur le sujet.

L’auteur viendra présenter son ouvrage le 19 octobre. La présentation sera suivie dune table ronde sur le thème de l’accès à l’énergie en Afrique, avec des interventions prévues du MAE, du MEEDEM, de l’ADEME et de l’AFD.

Présentation du livre sur le site du Riaed

Xavier Dufail

France : Forum EURAFRIC 2010

La 10ème édition du Forum EURAFRIC « Eau et Énergie en Afrique » se tiendra du 18 au 21 octobre 2010 au Centre des Congrès de Lyon (France).

Le forum réunira durant 4 jours, Ministres et entreprises africaines de l’Eau et de l’Énergie, entreprises européennes spécialisées et principaux bailleurs de fonds internationaux.

L’objectif du Forum EURAFRIC est de promouvoir le partenariat entre l’UE et l’Afrique dans les secteurs de l’eau et de l’énergie, d’améliorer la compétitivité des entreprises africaines et de réduire la pauvreté en Afrique.

Au programme de cette manifestation :

- Espace d’exposition

- Conférence « Pôles de Compétitivité & Clusters Eau et Énergie en Afrique »

- Réunions projets

- Rendez-vous B to B qualifiés

- Tables rondes sectorielles (eau, énergie et Enr en Afrique)

- Ateliers thématiques

- Programme de Renforcement de Capacités (PRC)

- Visites de sites industriels

La conférence a pour objectif de réfléchir sur la création de clusters et pôles de compétitivité Eau & Énergie en Afrique Centrale et Afrique de l’Ouest.

Le site de l’évènement : http://www.eurafric.org

Xavier Dufail

Copenhague : le plan français pour l’Afrique

Deux semaines avant le sommet sur le climat de Copenhague, le ministre français de l’Ecologie Jean-Louis Borloo a déjà préparé une proposition d’accord. Elle prévoit un plan de 410 milliards de dollars sur 20 ans pour l’Afrique. Mais son financement, sous forme de prélèvement de type « taxe Tobin », s’annonce particulièrement difficile à négocier.

A Ouagadougou, lors du 7e forum mondial pour le développement durable début octobre 2009, les dirigeants africains s’étaient mis d’accord sur le montant de la compensation qu’ils demanderaient à Copenhague : « Nous pensons qu’il faut 65 milliards de dollars (44 milliards d’euros) pour pouvoir faire face, d’un point de vue continental, à ces phénomènes de changement climatique », avait annoncé le président du comité d’organisation, Salifou Sawadogo, avant d’ajouter : « C’est dire si nos attentes sont très importantes ». A peine un moins plus tard, Jean-Louis Borloo, le ministre français du Développement durable, a des ambitions encore plus importantes pour l’Afrique.

305 milliards de dollars pour l’Afrique

Ses propositions en vue du sommet de Copenhague incluent en effet un « Plan Justice Climat » d’un montant de 410 milliards de dollars (274 milliards d’euros) sur 20 ans en direction des pays les plus fragiles face au réchauffement climatique, dont 305 milliards reviendraient au continent africain.

Selon le document, très ambitieux, qu’il a préparé, les investissements qui en découleraient pourraient faire de l’Afrique le premier continent utilisant exclusivement des énergies renouvelables en moins de 20 ans. Sur la même période, le taux d’accès à l’énergie de la population passerait de 23% aujourd’hui à 100%. Le plan comprend d’autres volets sur l’accès à l’eau, la lutte contre l’érosion, la déforestation… La reforestation, avec la « grande muraille verte » contre l’avancement du Sahara comme projet emblématique, serait aussi subventionnée.

Financement incertain

Comment financer un projet aussi audacieux ? Selon le texte, des financements « innovants » pourraient être mobilisés, parmi lesquels une « taxe Tobin » universelle. Cette taxe, théorisée par l’économiste américain James Tobin dans les années 1970, avait initialement pour but de freiner la spéculation boursière en prélevant un faible pourcentage sur chaque transaction. L’idée est régulièrement reprise, depuis, pour que les revenus d’une telle taxe – si elle était finalement mise en place – soient affectés au développement des pays du sud.
Mais les projets de concrétisations sont tout aussi régulièrement repoussés. Dernier exemple en mai dernier, quand le ministre français des Affaires Étrangères Bernard Kouchner, l’avait remis sur la table, avant d’être recadré par la ministre française de l’Économie et des Finances, Christine Lagarde, selon qui aucun projet « n’était à l’étude ».

Le plan Borloo envisage de la fixer à 0,01% sur l’ensemble de la planète, de quoi générer 20 milliards de dollars par an. Le ministre de l’Ecologie (dont les propositions n’ont pas été officiellement validées par l’e gouvernement français) veut pourtant y croire. A Bruxelles, il s’est prévalu du soutien de l’Union européenne, même si la présidence suédoise n’a confirmé aucun chiffre précis.

Il sera plus dur, en revanche de convaincre la Chine et les États-Unis, principaux émetteurs de CO2. Traditionnellement opposés à l’idée d’une taxe sur les transactions financières, les Américains sont également réticents à tout accord chiffré à Copenhague. Et l’alternative de Borloo pour le financement de son plan (une contribution des États en fonction de leur développement et de leurs émissions de gaz à effet de serre) n’a pas non plus de quoi enthousiasmer les États-Unis…


Source : un article de Pierre Boisselet publié le 24 novembre 2009 sur le site de Jeune Afrique.

René Massé

Climat : l’Union Européenne veut insister sur l’aide aux pays les plus pauvres

Le ministre français de l’Écologie, Jean-Louis Borloo a assuré lundi 23 novembre 2009 que l’Union européenne défendra à Copenhague son plan « justice-climat » pour venir en aide au pays les plus vulnérables au changement climatique. La présidence suédoise de l’Union européenne insiste désormais sur « un programme spécifique, avec financement public, sans donner de chiffres, pour les pays les plus vulnérables »

Depuis plusieurs semaines les Français mettent en avant un plan « justice-climat » destiné à financer, avec des fonds publics, le développement des énergies renouvelables ou la lutte contre la désertification dans les pays les plus pauvres.

« Depuis 10 ans, puisqu’on n’a mis en place presque exclusivement que des financements de marché carbone, les pays les plus pauvres n’ont rien eu (pour s’adapter aux changements climatiques). C’est ça la vérité », a dit M. Borloo.

« On ne peut pas continuer à parler de chiffres globaux pour des pays comme d’un côté la Corée du Sud et de l’autre le Burundi ou le Bénin. Ca n’a pas de sens », a-t-il estimé.

Selon M. Borloo, les pays industrialisés et notamment l’Europe doivent se mobiliser pour financer le développement des énergies renouvelables dans les pays les plus vulnérables qui représentent 1,2 milliard de personnes. « Ce sont eux qui souffrent le plus violemment du dérèglement climatique », a-t-il dit.

L’aide aux pays les plus vulnérables est « dans l’intérêt de l’Europe » et « c’est notre responsabilité de dire oui », a-t-il plaidé.

Copenhague ne servira à rien « si on ne répond pas à un quart de l’humanité », a-t-il ajouté.

« Au final cela reviendrait à une trentaine de milliards de dollars par an. Ça fait une taxe de 0,01% sur les transactions financières. Personne ne le verra », a-t-il précisé.


Source : un article publié le 23 novembre 2009 sur le site Romandie News.

René Massé

Maurice : l’AFD accorde un prêt de 125 millions d’euros pour les deux tranches maitrise de l’énergie du programme « Maurice Ile Durable »

L’AFD a approuvé l’octroi d’un prêt de 125 millions d’euros à la République de Maurice pour appuyer son programme environnemental « Maurice Ile Durable » (MID).

En tant que petit État insulaire, l’Île Maurice est particulièrement vulnérable à la dégradation de l’environnement et aux effets du changement climatique. Les autorités ont lancé en 2008 le projet MID pour assurer la mise en synergie et la coordination des différentes politiques sectorielles et promouvoir une meilleure prise en compte des questions environnementales au sein de ces politiques.

Cette première opération, constituée de deux tranches (60 M€ en 2009 et 65 M€ en 2010), se concentrera sur la maîtrise de l’énergie (énergie renouvelable et efficacité énergétique). Elle contribuera au soutien de l’emploi, à la relance de l’économie et à la lutte contre le changement climatique. Ce programme fournira des signaux positifs lors des négociations internationales en quête d’exemples d’efforts constructifs et partagés. Il permettra enfin de promouvoir l’échange d’expériences avec la Réunion, qui a défini un programme semblable au MID, le projet GERRI 2030 (« Grenelle de l’Environnement à la Réunion, Réussir l’Innovation »).


Source : un article diffusé dans la Lettre de l’AFD n°24, novembre 2009.

René Massé

Vietnam : "Energie et développement durable au Vietnam "

un séminaire sur le thème « Energie et développement durable au Vietnam  » a été organisé le 19 novembre 2009 à Hanoï par la Chambre de Commerce et d’Industrie de la France, à l’occasion d’un voyage d’affaire d’une délégation d’hommes d’affaires français venue au Vietnam assister au 8e Forum économique et financier France-Vietnam, tenu dans la province de Quang Ninh (Nord).

Cet événement était placé sous l’égide de l’Assistance française au développement des échanges en technologie économique et financière (ADETEF), l’Institut de la stratégie pour le développement (ISD) relevant du ministère vietnamien du Plan et de l’Investissement, avec le soutien financier des groupes français AXA et VEOLIA.

La problématique de l’énergie au Vietnam

Selon Nguyên Bich Dat, vice-ministre du Plan et de l’Investissement, « l’utilisation et l’exploitation de l’énergie sont deux problèmes épineux au Vietnam. Car au cours de ces 20 dernières années, la consommation d’énergie primaire a été multipliée par 2,5, la consommation d’énergie finale par 2,4,et la consommation d’énergie commerciale par 10,7, pour atteindre environ 66 milliards de kilowattheures en 2008 ».

Les pertes énergétiques sont importantes en raison de technologies d’exploitation, de transmission et d’utilisation qui, bien qu’elles aient été améliorées, restent vétustes. On utilise d’anciens équipements datant des années 1970. Ce réseau électrique arriéré génère des pertes. Le taux de pertes global sur l’ensemble du réseau était de 9,35% l’année dernière, contre 20% en 1995.

« Le pays dépend encore actuellement des ressources énergétiques traditionnels telles que charbon, pétrole, gaz naturel et hydroélectricité, qui s’épuisent. En plus, leur exploitation de manière anarchique sont sources de pollution, de dégradation de la qualité de l’air et de dérèglement du climat. La qualité de vie et le développement socio-économique en pâtissent. C’est pourquoi, le pays poursuit ses efforts pour une utilisation raisonnable de l’énergie et une réduction des émissions de gaz à effet de serre « , a souligné M. Dat.

Il est indispensable de développer de nouvelles énergies et utiliser de manière raisonnable et efficace les ressources, de répondre aux besoins croissants d’énergie de haute qualité, renouvelables et à prix raisonnable au service du développement socio-économique. Le tout, en assurant la sécurité énergétique nationale. S’y ajoutent la diversification des investissements et de la commercialisation dans le secteur énergétique pour le développement d’un marché énergétique compétitif, l’investissement dans les énergies non carbonées.

Des pistes pour une coopération franco-vietnamienne

Partageant les analyses de M. Dat, Christian Jacob, ex-député européen, ex-ministre français de la Fonction publique et président de la délégation sur l’aménagement et la développement durable, a fait remarquer que « la France a pris plusieurs mesures pour diminuer de 20% ses émissions de CO2, développer l’utilisation des énergies renouvelables et la production d’énergie par biomasse », c’est-à-dire l’énergie tirée des matières organiques non fossiles comme bois, paille, huile, déchets végétaux…

Selon M. Jacob, le Vietnam dispose de grandes potentialités pour développer la bioénergie. « C’est le moment idéal pour les deux pays d’intensifier leur coordination et leur coopération sur le développement durable et l’utilisation efficace de l’énergie, la réduction des émissions de CO2 », a-t-il souligné.


Source : un article de Tùng Chi, publié le 20 novembre 2009 sur le site Le Courrier du Vietnam.

René Massé

La bataille mondiale des batteries pour les voitures électriques profitera aux énergies renouvelables

L’usage de batteries High Tech, commencé avec les équipements portables, est en train d’exploser avec le développement des marchés de la voiture électrique… Les avancées technologiques dans le domaine du stockage d’électricité pourrait bien profiter aux programmes d’électrification décentralisée dans les pays en développement.

« Le prochain grand marché est celui du stockage des énergies renouvelables. Les accumulateurs devront avoir une durée de vie de vingt ans », relate John Searle, PDG de Saft.

Le 24 septembre 2009, Vincent Bolloré inaugurait en grande pompe une usine hautement stratégique. Implanté dans son fief d’Ergué-Gabéric (Finistère), le site de Batscap, qui représente 60 millions d’euros d’investissement, produira des batteries lithium-métal polymère : ce sont elles qui équiperont, en principe, la voiture électrique promise par l’industriel breton. Bolloré n’est pas le seul groupe français à postuler au club très fermé des grands fabricants de batteries. Saft, associé à l’américain Johnson Controls, a ouvert une usine de batteries lithium à Nersac (Gironde), qui fournit notamment Mercedes. Quant à Carlos Ghosn, le patron de Renault, il promet une usine de batteries lithium d’au moins 50 000 pièces par an à Flins (Yvelines).

L’explosion de la mobilité

Le marché de l’automobile du futur, que de nombreux professionnels imaginent hybride ou tout électrique, suscite les convoitises. Mais, bien au-delà de la voiture, le marché du stockage de l’électricité profite déjà de l’explosion de la mobilité : téléphones, baladeurs, PC… La bataille est lancée depuis longtemps. Ceux qui sauront produire des batteries high-tech au lithium alliant coût acceptable, capacité élevée et temps de charge réduit décrocheront la timbale…

Dans cette guerre souterraine, émaillée d’alliances et de percées technologiques, le combat paraît inégal. Les fabricants asiatiques, tels les japonais Sanyo et Sony ou le chinois BYD, fournissent déjà 95 % de la production mondiale des batteries lithium et nickel et les américains, dont Johnson Control, les 5 % restants. Les industriels chinois, japonais ou coréens bénéficient de leur avance historique en matière d’équipements nomades. Les batteries lithium-ion équipent la totalité des consoles de jeux, des ordinateurs et des téléphones portables, 95 % des caméras numériques, 85 % des appareils photos, 80 % des baladeurs MP3… Fort de son avance industrielle, le chinois BYD, l’un des premiers fabricants mondiaux de batteries pour appareils électroniques se lance d’ailleurs dans l’automobile.

La France ou les États-Unis veulent répondre par le volontarisme politique. Le 5 août, Barack Obama a annoncé 2,4 milliards de dollars de crédits à la filière des véhicules électriques… dont 1,5 milliard pour les seules batteries. « Je veux que les voitures du futur et les technologies qui les propulsent soient développées aux Etats-Unis », a-t-il affirmé. Le premier bénéficiaire sera la société commune de Saft et de Johnson Controls, qui recevra 299 millions de dollars pour implanter une usine dans le Michigan. Premier fabricant mondial de batteries plomb pour voitures, Johnson Controls veut étendre son leadership au lithium-ion… Mieux, Saft recevra 95,5 millions de dollars supplémentaires pour fabriquer des batteries industrielles en Floride.

En France, le gouvernement promet 1,5 milliard d’euros de soutien public. Il accompagnera notamment le projet de Renault à Flins, mené en collaboration avec le CEA et AESC (co-entreprise entre Nissan et NEC). Et financera un centre de recherche à Grenoble. L’investissement total, réalisé à travers le Fonds stratégique d’investissement (FSI), atteindra 1,5 milliard d’euros, dont la moitié avant 2014.

Mais n’est-il pas trop tard ? En 2008, Sanyo, le leader mondial toutes technologies confondues, a investi 190 millions de dollars, Mitsubishi Heavy 100 millions, Sony 369 millions et Matsushita 950 millions. Des chiffres à donner le vertige, tout comme la succession d’alliances. Sanyo est en passe d’être racheté par Panasonic, Bosch et Samsung se sont alliées. Le français SVE (Dassault), après plusieurs revirements stratégiques, va finalement s’associer avec le coréen Dow Kokam.

Cette effervescence est motivée par l’explosion attendue du marché des accumulateurs

Cette année, la production mondiale d’accumulateurs, estimée à plus de 3,2 milliards, a stagné (+ 1 %), crise oblige. Mais cela fait suite à deux années de fièvre : + 13 % en 2008 et + 22 % en 2007. Et le marché devrait passer de 10 milliards d’euros aujourd’hui à 15 milliards d’ici à 2015, voire 27 milliards. Les investissements nécessaires s’élèveraient à quelque 30 milliards de dollars d’ici à 2020.

Sans surprise, les véhicules électriques et hybrides alimenteront largement cette croissance. L’électromobilité pourrait compter pour 40 % de la demande de batteries lithium-ion en 2018. Mais pas seulement. « Le prochain grand marché est celui du stockage des énergies renouvelables. Les accumulateurs devront avoir une durée de vie de vingt ans », relate John Searle, PDG de Saft.

L’issue de la bataille dépendra aussi des choix technologiques.

« L’intérêt du lithium-ion est qu’il peut être utilisé indifféremment quel que soit le domaine d’application », explique Florence Fusalba, la responsable du programme stockage de l’énergie au CEA (laboratoire Liten).

Depuis les premiers modèles Sony, datant de 1992, la densité énergétique est passée de 100 Wh/kg à plus de 200 Wh/kg. Celle-ci n’est que de 30 Wh/kg pour la vieille batterie plomb acide et 80 Wh/kg pour le nickel métal hydrure utilisé par le véhicule hybride Toyota Prius.

La technologie lithium-ion la plus répandue s’appuie sur une cathode en cobalt, efficace mais onéreuse et sujette à la surchauffe comme l’ont montré les explosions d’ordinateurs portables ou d’Iphone. D’autres concepts émergent. Le lithium-fer phosphate affiche une grande stabilité et une longue durée de vie, au détriment de la densité (90 à110 Wh/kg). Ou le remplacement du graphite de l’anode, l’emploi de titane ou d’étain pouvant réduire à trois minutes la recharge d’un équipement nomade.

Pour améliorer la sécurité, certains laboratoires développent des matériaux ternaires, associant le cobalt à d’autres métaux, manganèse ou aluminium. En France, le CEA et sa jeune spin-off Prolion, créée en 2009, sont en pointe.

Et pour l’avenir ? La technologie émergente lithium-air fait figure de Graal. Avec une densité énergétique supérieure à 2 000 Wh/kg, elle permettrait de rendre les voitures électriques aussi performantes que les meilleurs modèles thermiques. Celui qui en tiendra la clé sera alors le nouveau roi du pétrole.


Source : un article de Ludovic Dupin publié le 01 octobre 2009 sur le site Usine Nouvelle.

René Massé

France : World Ethanol 2009 à Paris

Cette 12ème conférence annuelle se tiendra à Paris, du 2 au 5 novembre 2009.

Cette conférence vous permettra d’identifier des opportunités dans le marché de l’éthanol et de faire du business avec des leaders présents sur l’ensemble de la chaîne de valeur à travers le monde.

En assistant aux évaluations du développement mondial de l’industrie de l’éthanol incluant les USA, le Brésil, l’Europe et l’Asie, aux présentations sur les principaux marchés, ainsi qu’aux débats sur les technologies de nouvelles générations et les questions stratégiques pour l’industrie, l’Éthanol Mondial 2009 se propose de vous donner une vision complète du secteur.

Plus de renseignements sur le site en anglais de la conférence


Source : un article publié sur le site Transfert de technologie et savoir-faire innovants en Languedoc-Roussillon.

René Massé

Analyse de Cycle de Vie appliquée aux biocarburants de première génération consommés en France

Cette synthèse de l’Ademe explique en détail la méthodologie utilisée et ses limites, puis des tableaux de résultats chiffrés par biocarburants, enfin des analyses très nuancées. Ce document invite à approfondir certaines pistes et met en garde contre des interprétations trop rapides des résultats, considérés comme très sensibles aux hypothèses conservatives utilisées.

Methodologie

En 2008, l’ADEME avait animé un travail préalable pour élaborer un Référentiel qui définissait des recommandations pour la réalisation d’Analyse de Cylce de Vie (ACV) appliquées aux biocarburants de première génération en France. Ce référentiel est téléchargeable sur cette page du site de l’ADEME. La présente étude s’est appuyée sur ces recommandations.

Elle couvre l’ensemble des biocarburants disponibles sur le marché français :

  • Les filières bioéthanol : betterave, maïs, blé, canne à sucre en incorporation directe ou sous forme d’ETBE (éthyl tertio butyl ether) ;
  • Les filières biodiesel : colza, tournesol, soja, palme, graisses animales et huiles alimentaires usagées ;
  • la filière Huiles Végétales Pures (HVP).

Pour disposer de référence, les carburants fossiles ont également été étudiées : les filières pétrolières de production de diesel et d’essence ont été prises en compte sous deux spécifications : EURO4 et EURO5.

Enfin, cette étude a couvert deux types de carburant pour chaque biocarburant :

  • un niveau d’incorporation de 10% en volume ;
  • un niveau d’incorporation plus élevé.

Cinq indicateurs d’impacts environnementaux ont été analysés :

  • Un indicateur de réchauffement climatiques : les émissions de Gaz à Effet de serre ;
  • Un indicateur d’impact contribuant à l’épuisement des ressources non renouvelables : la consommation d’énergie non renouvelable ;
  • Deux indicateurs d’impacts sur la santé humaine : l’Oxydation photochimique et la toxicité humaine ;
  • L’eutrophisation : l’eutrophisation est une des étapes du processus naturel qui transforme lentement les lacs peu profonds en marais, puis en prairie et finalement en forêt.

Tous les calculs ont été faits pour une unité fonctionnelle standard : « parcourir un kilomètre ».

Les résultats

Ils ont été calculés pour chaque biocarburant, sur l’ensemble de leur cycle de vie (« du champ à la roue ») et sur les cinq indicateurs présentés ci-avant. De nombreux tableaux récapitulent ces résultats : on retiendra de l’analyse qui conclue ce rapport les points suivant :

  • Consommation d’énergie non renouvelable : l’ensemble des biocarburants présente des bilans bien plus favorables que leurs homologues fossiles ;
  • Emissions de gaz à effet de serre : hors prise en compte de l’impact sur le réchauffement de changements d’affectation des sols, l’ensemble des biocarburants présente des bilans moins émissifs que les carburants fossiles : entre 20 et 40 g CO2equivalent/MJ contre 96 à 100 respectivement pour le diesel et pour l’essence ; Ce résultat est très nuancé par les rédacteurs de l’étude qui indiquent que « le niveau exact de réduction est délicat à évaluer et dépend fortement du rendement agricole à l’hectare, des apports d’engrais et émissions NéO afférentes, ainsi que de l’intensité et les sources énergétiques du procédé de transformation ».
  • Potentiel d’oxydation photochimique : les biodiesels français sont légèrement plus émetteurs de molécules à pouvoir photooxydant que les carburants fossiles. Les autres esters ont des niveaux inférieurs, notamment les huiles usagées et graisses animales ;
  • Potentiel de toxicité humaine : pour les esters, le bilan présente des valeurs négatives sur ce potentiel de toxicité. Le potentiel de toxicité pour les éthanol et les essences est plus faibles que pour les diesels
  • Potentiel d’Eutrophisation : avec des niveaux 10 fois plus élevés que les carburants fossiles, aussi bie pour les éthanols que pour les esters, les biocarburants présentent des bilans défavorables pour cet indicateur.

Limites de l’étude

  • Il n’existe pas en France de valeurs de facteurs d’émission ou de modèle actualisé, validé et reconnu au niveau international. L’étude est restée proche des travaux du GIEC en retenant des valeurs située dans la fourchette haute des émissions mesurées aux champs ;
  • L’étude n’a pas pris en compte les amortissements des sites industriels de production, etc.
  • Surtout, cette synthèse de l’étude n’a (finalement) pas pris en compte l’impact environnementale d’un éventuel changement d’affectation des sols, qui avait été évalué dans l’étude complète. C’est le point le plus critiqué de cette synthèse par les organisations environnementales, qui affirment : « si l’on intègre l’effet du changement d’affectation des sols indirect, calculés dans le rapport complet, le bilan d’émission de gaz à effet de serre de l’huile de colza produite en France est le double de celui du diesel qu’il remplace ». La synthèse de l’Ademe publiée attire cependant l’attention sur l’impact très négatif que semblable changement pourrait avoir sur les bilans, en particulier dans le cas d’une déforestation pour produire des biocarburants : elle rapporte :
  • « Les changements d’affectation des sols peuvent venir modifier grandement ces résultats, voire pourraient potentiellement les inverser » ;
  • Plus loin, la synthèse parle à ce sujet de « zones d’ombre », qui devraient faire l’objet de « travaux spécifiques » ;
  • Pourtant, l’étude complète, dont une partie des conclusions n’a pas été publiée, fournit des résultats accablants.

« Analyse de Cycle de Vie appliquée aux biocarburants de première génération consommés en France. Synthèse. »

Etude réalisée pour le compte de l’ADEME, du Ministère de l’Écologie, de l’Energie, du Développement Durable et de la Mer, du Ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche, et de France Agrimer par Bio Intelligence Service, Direction des Energies Renouvelables, des Réseaux et Marchés énergétiques – ADEME, Septembre 2009, 26 pages

France : avec BioTfuel, l’ADEME soutient les biocarburants de seconde génération

Le conseil d’administration de l’Ademe, l’Agence pour le développement et la maîtrise de l’énergie, vient de valider un plan de développement des agrocarburants de 2e génération baptisé BioTfuel, d’un montant de 112 M d’euros.

Produits à partir d’herbes et de résidus agricoles et forestiers, la 2e génération ne se substituerait pas a priori à des cultures alimentaires.

Sans attendre que toutes les leçons soient tirées des expérimentations portant sur les filières biocarburants de première génération, le gouvernement français s’apprête à lancer l’expérimentation à grande échelle des agrocarburants de deuxième génération.

Le projet prévoit la construction de deux sites industriels, dont un à Compiègne, l’autre sur « un site » de Total. Le groupe pétrolier, qui devrait apporter plus de 28 M d’euros – et en recevrait 7 M de l’Ademe- fait partie du consortium réuni pour conduire les expérimentations, comprenant notamment l’Institut français du pétrole (IFP) et le Commissariat à l’énergie atomique (CEA), Sofiproteol (Établissement Financier de la Filière des Huiles et Protéines Végétales) et le groupe industriel allemand Uhde.

L’Ademe apportera une aide de 30,06 M d’euros et la région Picardie, 3,2M.

BioTfuel vise un rendement de 30% au niveau expérimental et un minimum de 20% au plan industriel : soit 1 Mt de matières sèches pour produire 200.000 à 300.000 litres de carburant.


Source : un article de Anne Chaon du 7 octobre 2009, publié sur le site de l’AFP.

René Massé