Small-Scale Bioenergy Initiatives:Brief description and preliminary lessons on livelihood impacts from case studies in Asia, Latin America and Africa

Ce rapport est basé sur une série de 15 études de cas, menés de septembre à novembre 2008 à l’initiative de la FAO et de PISCES Energy Research Programme Consortium financé par DFID.

Les études de cas se sont attaché à comprendre l’impact des petits projets bioénergie sur le niveau et la qualité de vie locale dans différents contextes de zones rurales de pays en développement. Elles ont analysé les impacts durables du point de vue humain, financier, social, et environnemental.

Ces études ont été conduites par Practical Action Consulting pour le compte de PISCES et de la FAO. Elles ont impliqué de nombreux experts internationaux des secteurs de l’énergie et du développement, membres de l’IEA, de l’UNEP, de ENERGIA, du DFID et de la FAO, comme aussi des responsables de politique sectorielle et des instituts de recherche. Elles ont été menées dans douze pays répartis dans six régions d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie, à savoir : le Mali, le Sénégal, la Tanzanie, le Kenya, l’Éthiopie, l’Inde, le Sri Lanka, le Brésil, le Guatemala, le Pérou, la Thaïlande, le Vietnam.

Les projets bioénergies étudiés concernent : i) les usages directs des ressources de la biomasse, ii) la valorisation des résidus de l’agriculture, de la foret et de l’industrie, et iii) les biocarburants. Les usages énergétiques vont de la cuisson des aliments à l’électricité en passant par la force motrice, le transport, etc.

Un chapitre est consacré à la comparaison des différents projets à partir d’une grille étendue de critères caractéristiques des marchés, des acteurs, des risques et revenus, des impacts…

En conclusion, le rapport expose les onze leçons retirées de l’étude.

Overview of Slum Electrification (Global vs. African Experience)

L’objectif de cette présentation est d’analyser la problématique de l’accès à l’électricité dans les bidonvilles des pays en développement, en comparant différentes approches et enjeux en Afrique et dans d’autres régions.

L’auteur analyse successivement les raisons qui militent en faveur d’une intervention pour les plus pauvres, les technologies expérimentées au Maroc, Philippines, Inde, Brésil, Colombie, Afrique du Sud… qu’il s’agisse de types de compteurs, de prépaiment, de câbles coaxial… ou encore de pratique pour améliorer la sécurité.

Elle étudie ensuite les grandes différences entre les approches constatées en Afrique et dans d’autres pays en développement. Elle s’attarde sur les avantages du prépaiement, davantage développé en Afrique qu’ailleurs, en prenant le cas du Mozambique comme illustration.

En conclusion, elle propose les éléments clés pour réussir un projet d’électrification d’un bidonville.

« Overview of Slum Electrification (Global vs. African Experience) »

Connie Smyser, from UN Habitat, Presented at « Promoting Energy Access for the Urban Poor in Africa : Approaches and Challenges in Slum Electrification », Nairobi, Kenya, October 26-27, 2009

Le biocarburant pèse lourdement sur l’empreinte eau

Une étude présentée en juin 2009 par des chercheurs de l’Université de Twente aux Pays-Bas, montre que la quantité d’eau nécessaire pour cultiver la biomasse destinée à fabriquer des biocarburants est nettement supérieure à celle consommée pour produire d’autres formes d’énergie. l’étude a porté sur douze produits agricoles qui contribuent le plus à la production de biocarburants actuellement. Ainsi, le Jatropha bien que possédant un excellent rendement énergétique a besoin de 20 000 litres d’eau pour produire un litre de biodiesel.

Les chercheurs se sont basés sur l’empreinte d’eau provenant de treize cultures différentes. Par empreinte, il faut comprendre le volume d’eau (d’irrigation et/ou de pluie) requis par gigajoule de production d’énergie.

Ainsi, un litre de biodiesel fabriqué à partir de cultures à base de colza ou de soja, nécessite en moyenne 14 000 litres d’eau, le Jatropha encore davantage (20 000 l). !

Autre constatation : la betterave à sucre possède la plus petite empreinte d’eau. Utilisée dans la fabrication d’éthanol, elle a besoin de 1 400 litres d’eau. En revanche, la canne à sucre a besoin de 2 500 litres d’eau pour produire un litre d’éthanol.

Dans ce mode de production d’énergie, le climat et les process de production diffèrent suivant les régions : l’étude a donc choisi d’effectuer les calculs par pays et par cultures.

L’étude a également révélé que la production d’électricité à partir de la combustion « biomasse » possède une plus faible empreinte sur l’eau que la production de biocarburants (un facteur 2). Cela est du au fait que la combustion valorise toute la biomasse utilisée, alors que la production des biocarburants (de première génération) n’en transforme qu’une partie en énergie.

L’empreinte eau du bioéthanol est plus faible que celle du biodiesel.

En corrélant la consommation d’eau d’une culture spécifique à un endroit géographique et aux données climatiques, les chercheurs ont indiqué être en mesure de sélectionner la région la plus appropriée à sa production. Cette approche permettrait d’éviter de compromettre la production alimentaire dans certaines régions du globe subissant des problèmes d’approvisionnement en eau.

Les résultats sont publiés dans un article de cette édition PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences), du 23 Juin 2009. La méthodologie et les données utilisées sont détaillées sur cette page additionnelle du PNAS (en anglais).

« The water footprint of bioenergy »

Winnie Gerbens-Leenesa, Arjen Y. Hoekstraa et Theo H. van der Meerb, University of Twente, Cornell University, 2009

Rapport du PNUE sur la production durable et l’usage des biocarburants

Ce rapport du Groupe international pour la gestion durable des ressources, créé sous l’égide du Programme des Nations unies, fournit une vue d’ensemble des problèmes clés et perspectives sur la production durable et l’usage des biocarburants.

Il est basé sur une étude bibliographique approfondie, en prenant en compte les récentes critiques majeures, et en envisageant un large éventail d’opinions divergentes des experts du monde entier. L’accent est mis sur ce qu’on appelle les biocarburants de première génération tout en considerant les autres lignes du développement. Cette orientation est basée sur l’état de l’art et la disponibilité des données jusqu’à la fin de 2008. Les avantages potentiels et les impacts des biocarburants de deuxième et troisième génération – de préférence dénommée « biocarburants avancés » – sont partiellement inclus, et pourrait faire l’objet d’un rapport spécifique à un stade ultérieur.

« Toward sustainable production and use of resources : Assessing biofuels »

Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), 1er octobre 2009, 120 pages (en anglais)

“Making Sustainable Biofuels Work for Smallholder Farmers and Rural Households”

Ce document présente un aperçu des principaux risques et opportunités pouvant naitre de la production et de l’utilisation des biocarburants liquides dans les pays en développement. Il examine aussi bien les impacts potentiels sur l’environnement que les effets socio-économiques, en ciblant en particulier les répercussions au niveau des ménages.

Il émet en outre des recommandations sur la façon de limiter au minimum les risques et d’exploiter le potentiel de développement rural et de réduction de la pauvreté offert par les biocarburants liquides.

“Making Sustainable Biofuels Work for Smallholder Farmers and Rural Households” Issues and Perspectives

Andrea Rossi & Yianna Lambrou, Food and Agriculture Organization of the United Nations (FAO), Rome, 2009, 34 pages.

 

Étude : modèles d’entreprise d’électrification dans le monde

Ce document (en anglais) décrit différents modèles économiques utilisés pour l’accès à l’énergie, et détaille leurs avantages et difficultés.

Malgré plus d’un siècle d’investissements dans les systèmes énergétiques, il y a environ 1,6 milliards de personnes qui n’ont pas accès à un service d’électricité, principalement dans les zones rurales. Bien qu’il existe quelques questions ouvertes concernant la cause exacte et l’effet des relations entre l’électrification rurale et le bien-être humain, fournir de l’électricité à tous est généralement considéré comme une des grandes priorités sociales, économiques et politiques.

L’électrification rurale est une tâche difficile parce qu’elle implique la prestation d’un service à des populations qui sont éloignées et dispersées et dont la consommation est faible. Cela signifie qu’il est généralement plus coûteux, alors que dans le même temps la clientèle est généralement plus pauvre et moins en mesure de payer le coût intégral du service. Combiner ces facteurs avec les services publics qui sont souvent mal gérés et dont les moyens financiers sont limités, et il est souvent impossible de s’attendre à l’extension du réseau aux populations rurales non desservies dans un proche avenir. Ces conditions sont également une frein pour le développement de nouveaux marchés technologiques en énergie renouvelable.

Ce document examine le rôle que joue l’électricité dans le processus de développement et son importance dans les zones rurales ; la lutte entre des solutions centralisées et distribuées et leur compétitivité relative ; l’expérience et les recherches antérieures sur la production distribuée et quels modèles d’entreprise réussissent avec succès ; et les leçons plus générales qui peuvent être extraites de l’ouvrage.

« Program on Energy and Sustainable Development Working Paper #63 »

Hisham Zerriffi – Stanford University, September 2007, 45 pages (document en anglais)

La monoculture de la palme pour les biocarburants dévaste l’Indonésie

Le rapport des Amis de la Terre se focalise sur l’expansion des cultures d’huile de palme dans le grand district de Ketapang, à l’Ouest de Kalimantan en Indonésie. Il analyse comment la demande énergétique d’huile de palme européenne conduit à une extension des plantations d’huile de palme, et comment les approches dites de certification volontaire ne permettent pas d’éviter les impacts négatifs.

Cette étude de cas est très documentée, illustrée, et fournit de nombreuses données utiles à l’analyse. Voici quelques valeurs extraites du rapport :

  • Dans les trois dernières années, le gouvernement du Ketapang a concédé des permis pour des plantations d’huile de palme sur 40% de la surface du district, en violation des lois pour protéger les forêts, l’environnement et les populations locales ;
  • 39 des 54 permis sont situées sur 400 000 hectares de forêts protégées, incluant un parc national où vivent des orangs-outangs, menacés d’extinction. Au total, les permis couvrent 1,4 million d’hectares au Ketapang ;
  • Les violations légales sont les mêmes que les compagnies achetant les permis soient membres ou non de la « Table Ronde sur l’Huile de Palme Responsable » (Roundtable for Sustainable Palm Oil). 43% des terres achetées le sont par des entreprises membres de la RSPO ; les droits des communautés sont souvent ignorés.

« Failing Governance, Avoiding Responsabilities. European biofuel policies and oil palm plantation expansion in Ketapang district, West Kalimatan (Indonesia) »

Une publication des Amis de la Terre Néerlandais (Milieudefensie) et des Amis de la Terre indonésien (Walhi Kalbar), septembre 2009, 30 pages.

Chine : histoire de l’électrification rurale

La Chine a réussi l’électrification de tout son territoire rural dans la deuxième moitié du XXème siècle. Ce rapport détaillé expose les évolutions institutionnelles et les réformes importantes qui ont permis ce résultat, notamment en mobilisant les capacités d’investissement nécessaires au développement de l’électrification rurale.

Trois changements institutionnels majeurs ont été décidés par le gouvernement central : lorsque la République Populaire de Chine a été fondée en 1949, le pays ne disposait ni les ressources financières, ni la technologie et l’expertise professionnelle pour promouvoir l’électricité rurale. Il a alors été décidé de créer une administration indépendante de celle qui était responsable de l’électrification urbaine. De 1949 à 1977, la Chine a mis en place une Administration centrale de l’électrification rurale ayant une responsabilité globale (verticale) sur toutes les activités à initier, suivant un calendrier bien établi.

A la fin des années 70, dans le cadre des réformes économiques, le gouvernement délégua aux gouvernements locaux la gestion des systèmes électriques.

La centralisation des activités de planification et de réalisation du programme d’électrification rurale au sein d’une administration spécifique s’est ainsi révélée être la façon la plus efficace de réussir l’électrification rurale du pays.

De 1988 à 202, le Gouvernement central a retiré aux Gouvernements locaux la gestion des systèmes d’approvisionnement local en électricité pour ouvrir le marché à des opérateurs commerciaux.

Depuis 2002, l’électrification rurale a rejoint l’électrification urbaine pour former une administration nationale intégrée de l’électricité en Chine.

« Rural Electrification in China : History and Institution »

China & World Economy / 71 – 84, Vol. 14, N°. 1, 2006, Wuyuan Peng, Jiahahua Pan, 14 pages, 2006

 

Afrique du Sud : étude d’impact de la gratuité des 50 premiers kWh

Instaurée en 2004, la subvention « Free Basic Electricity Subsidy » couvre les premiers 50 kWh consommés chaque mois par tous les ménages sud africains. Ce rapport compare les demandes d’électricité domestique dans deux villages, avant et après l’instauration de cette subvention et analyse l’évolution des consommations. L’équipe d’experts utilise les données d’une base nationale des consommations et celles qu’ils ont recueillies par enquête socio-économique.

Les résultats sont contrastés : dans une des localités, depuis l’instauration du FBE, les consommations ont augmenté en moyenne de 21,85 kWh par mois, tandis que l’augmentation reste insignifiante dans l’autre. L’augmentation constatée dans le premier village est à rapprocher de l’augmentation de l’utilisation de fourneaux électriques. Les auteurs ont démontré que la consommation d’électricité est corrélée étroitement au pouvoir d’achat et à l’usage ou non de fourneaux électriques.

Pour plus d’information : Visiter le site (en anglais) du « Program of Energy and Sustainable Development »

« The Impact of Free Basic Electricity on the Energy Choices of Low Income Households : A Case Study in South Africa »

Stephen Davis, Alison Hughes, Kate Louw, PESD Working Paper #80, 18 pages, Août 2008

Brésil : électrification rurale décentralisée

Cet article présente les résultats d’une étude de cas au Brésil, issue d’une étude plus large réalisée sur trois pays. Il montre que quelques différences dans les Plans d’affaires et dans l’environnement institutionnel peuvent entrainer la réussite ou l’échec de programmes d’électrification rurale. Elles conditionnent aussi la contribution de l’électrification au développement local.

« From Acai to Access : Distributed Electrification in Rural Brazil »

Hisham Zerriffi – Stanford University, publié par International Journal of Energy Sector, Vol. 2 no. 1, 27 pages, 2008.