vendredi 13 janvier 2012

Evaluation du potentiel du marché pico-hydraulique au Rwanda

Dans le cadre de son programme ESME (Petites et Moyennes Entreprises Energétiques), GVEP a mené une étude portant sur le marché pico and micro-hydraulique au Rwanda.

Cette étude évalue le potentiel commercial du marché rwandais des centrales hydrauliques hors réseau et générant jusqu’à 50 kW.

Elle a été menée conjointement avec Entec AG et la Suisse qui ont plus de vingt ans d’expérience en développement de technologies pico et micro-hydrauliques dans les pays en développement.

Voici les principales conclusions de cette évaluation :

  • Au Rwanda, il existe un marché potentiel pour les centrales hydrauliques hors réseau et à petite échelle. Il est important de soutenir le développement de ce marché par le biais d’interventions de bailleurs de fonds spécifiques.
  • C’est un marché naissant. Bien que les chargés de développement soient très motivés et qu’ils fassent de leur mieux dans un environnement difficile, il leur manque les compétences de base en ingénierie hydraulique. L’expertise technique limitée des chargés de développement et des fabricants constitue l’un des principaux obstacles à un développement plus rapide de ce secteur.
  • Au Rwanda, il y a une forte demande en services électriques de la part des bureaux, écoles, centres médicaux, entreprises locales et communautés rurales. Le gouvernement s’est engagé dans un ambitieux programme d’extension du réseau électrique. Toutefois, de nombreuses régions isolées demeureront sans accès à l’électricité pour les 15 à 20 prochaines années. Ces régions sont très demandeuses de solutions alternatives d’électrification.
  • Ces dernières années, près de 30 centrales pico-hydrauliques privées ont vu le jour. Il y a une forte volonté, aussi bien du côté des bénéficiaires, à payer pour accéder à des services électriques que du côté des chargés de développement, à concevoir des systèmes adéquats afin de lever des fonds sans accabler le budget des familles moyennes, en proposant des coûts mensuels allant de 2,50 à 5 US$ par foyer (environ 1,90 à 3,80 €).
  • Jusqu’ici, les chargés de développement ont principalement investi leurs fonds propres dans leur activité. Malgré leur état d’esprit entrepreneurial et pionnier, les évaluations financières et commerciales de ces entreprises sont faites sur la base d’estimations approximatives. Afin d’évaluer avec précision la viabilité financière d’un site et obtenir un financement par le biais de prêts, il est nécessaire que les chargés de développement comprennent les principes sur lesquels repose l’exploitation commerciale, de tenir leurs livres de compte à jour et de développer des propositions commerciales rentables.
  • L’accès restreint à un financement tiers est un obstacle de plus au développement du secteur. Bien que les chargés de développement aient trouvé des moyens créatifs pour lever des fonds, il est important de souligner que la croissance de leurs activités pâtit d’un manque de financement.

(…) Lire la suite de l’article et télécharger le rapport sur le marché pico et micro-hydraulique au Rwanda.

Laure Ego, GVEP

Laisser un commentaire